La France perd assez normalement face au Brésil, n’ayant que très rarement réussi à dépasser en vitesse, les arrières brésiliennes, Raffaëlle reprenant une fois Delphine Cascarino et l’autre fois, Sakina Karchaoui (47′), parties en contre. A l’évidence, les brésiliennes avaient le même niveau athlétiques que les françaises, voire mieux.

Des bleues ne pouvant alors compter que sur les coup de pieds arrêtés. Sort qui ne leur a pas été favorable même sur le coup de casque de Griedge M’Bock (40′) butant sur la transversale et surtout le pénalty de Sakina Karchaoui, arrêté par Lorena (12′) après que l’arbitre ait attendu cinq bonnes minutes avant de le siffler.

On se demande pour quelles raisons la parisienne prend le ballon pour tirer alors qu’elle n’a marqué que deux buts en Equipe de France ! Laissant Wendie Renard, capitaine, observatrice avec 38 buts dont quelques pénalties pour 163 sélections.

On ne peut que constater le retrait du coach Hervé Renard sur cette situation. La tête déjà au départ ou peu convaincu du succès futur de ses troupes après les deux premières rencontres critiquées et critiquables des françaises dans ce tournoi à la maison. Peu convaincant dans ses derniers choix, changeant dans son onze, des joueuses gagnantes du seul match maitrisé des françaises face à la Nouvelle-Zélande.

Les Bleues, obligées de constater la déficience offensive de Marie-Antoinette Katoto sur cette rencontre, meilleure buteuse du tournoi (5 buts), facile face au Top 20, trop lourde pour contrer à un niveau supérieur, espérant des centres dans la surface qui ne sont que trop rarement venus. Devenue, à l’excès, joueuse d’appui.

Avec les Bleues, quand cela ne marche pas, c’est qu’il y a une ou plusieurs zones d’ombre trop fortes dans cet environnement. La démission, avant la fin des JO, d’Hervé Renard, peut en être un symptôme.

Le Brésil l’emporte (0-1) sur le même schéma de jeu qu’elles ont proposées aux espagnoles en demi-finale (4-2). Un jeu qui oublie « les temps forts et les temps faibles ».

Une musique qu’elles ont mis au placard, pour proposer du jeu direct, avec un impact physique fort, exercé par les trois lignes, se moquant des occasions manquées et nombreuses (21′, 29′, 33′, 37′, 48′, 52′, 53′), mais se concentrant sur la réussite de la récupération et une relance rapide dans le dos des championnes du monde.

Une Espagne qui avait déjà connu un quart difficile face à la Colombie (2-2), l’emportant sur les tirs au but (4-2) mais menée (0-2) dans le jeu. Les colombiennes qui pratiquent le même football « brésilien », un football que les féminines jouaient dans les années 2010. Tout pour le jeu et l’enjeu, dans le sens du but. Passionnant.

Une signature qui donne la victoire à partir du moment où les joueuses ont amélioré leurs conditions athlétiques -ce qui est le cas de cette nouvelle génération-, pouvant tenir les 90′ et plus des extra-time et prolongations. Les quatre quarts ayant dépassé largement les 90′ pour tous, dont trois prolongations.

De l’autre côté, les USA ont proposé un jeu placé pour l’emporter par deux fois, sur le score minimum de (0-1), et dans le temps majoré de la prolongation, contre le Japon (105’+2) et l’Allemagne (95′). Un jeu qui n’enthousiasme par les foules face à une Allemagne, dans le même tempo. S’étant elle, imposée en quart devant le Canada, sur le score de (0-0), aux tirs au but.

La finale des JO sera donc une opposition de style où on s’interrogera sur les capacités physiques des brésiliennes à tenir une telle envie de jeu après 105′ face à la France et 137′ contre l’Espagne.

Je ne suis pas convaincu que le retour de Marta (exclue deux matches) soit un avantage. Impossible qu’elle suive un tel rythme à 39 ans. A l’idéal, il faudrait qu’elle rentre en cours de match.

De son côté les USA ne pourront jamais lâcher un titre olympique, pour celles qui l’ont laissé en 2016 à Rio en étant battu par la Suède (0-0, tirs au but) en quart avec la célèbre phrase de sa gardienne Hope Solo « Couards » pour qualifier les nordiques, Future finaliste pour un titre en Or allemand.

Puis 2021 à Tokyo, avec la défaite historique des USA en demi contre le Canada (0-1). Future médaille d’Or contre la suède, aux tirs au but.

Si le brésil passe, elle mettent un coup de pied au cul aux stratégies d’attaques placées, un jeu de vieux qui ne convient pas à l’esprit féminin.

L’Espagne et l’Allemagne (Vendredi, 15 heures, Lyon) se battront pour le bronze.

L’Histoire veut que l’Allemagne l’emporte si on veut que les dés soient rejoués en Europe. Une victoire de l’Espagne et l’hégémonie barcelonaise continuera. Une victoire de l’Allemagne, et les cartes européennes seront redistribuées.