Une décision politique du CIO nous montre que le sport mérite autre chose qu’un ministère au bout de la table, noyée dans l’esprit « à l’ancienne » de celui de la jeunesse alors que son marché mondial ne doit pas être loin des mille milliards.

Bannis, enterrés, parqués dans un univers médiatique qui avait reconstruit le Mur de Berlin, les russes et biélorusses ont peut être bénéficié de la nouvelle guerre entre Israël et la Palestine, pour voir le CIO annoncer ce que tout le monde attendait depuis huit mois : l’intégration des Russes et Biélorusses aux JO de Paris.

Le Monde écrit que « Thomas Bach et ses équipes n’ont cessé de répéter qu’ils se prononceraient sur la participation des Russes et des Biélorusses, « au moment approprié » et à leur « seule discrétion »« . Le moment était opportun.

Bien entendu comme toute décision politique, elle est soumise à conditions, permettant ainsi, aux opposants d’avaler plus aisément, la couleuvre.

L’intégration est individuelle et pas pour les équipes. Les athlètes sous sous bannière neutre et sans hymne nationaux enfin, ils ne font pas partie de l’Armée et ne se sont pas médiatiquement engagés sur ce conflit.

Les deux parties critiquent la décision :

L’Ukraine « décidera ultérieurement » si elle participe ou non aux Jeux de Paris, a rappelé le ministre des sports. Kiev avait autorisé en juillet ses sportifs à participer aux compétitions internationales dans lesquelles étaient alignés des athlètes russes. Quand du côté Russe, on parle de « discrimination ».

Les 206 comités nationaux se sont prononcés pour l’intégration. L’Ukraine devrait venir avec la même délégation qu’à Tokyo quand les Russes et Biélorusses, au regard des conditions, ne seraient que onze (huit russes et trois biélorusses). Sur le plan du sport, une précédente opposition en escrime Olga Kharlan, entre deux sportives, s’étaient passées sans heurt. L’Ukrainienne Olga Kharlan refuse de serrer la main de la Russe Anna Smirnova, lui tend son sabre pour effectuer un « check », lors du match des championnats du monde de Milan (Italie), le 27 juillet 2023

Du coté de l’athlétisme, Sébastien Coe, Président du World Athletics, a confirmé l’interdiction des sportifs russes et biélorusses.

William Commegrain Lesfeminines.fr