Jamais le spectateur français n’a eu autant de « date » à retenir pour le mois de Juillet et Août 2024 (26 Juillet au 11 Août). L’athlète éliminé ou éliminée nous rappelle son travail, sa limite et nous propose un nouveau RDV aux JO 2024. Tinder a une sacré concurrence qui s’annonce.
La nouvelle donne en athlétisme pour les français lors de ce mondial 2023 n’est pas d’être en finale pour concourir pour une médaille, mais d’arriver à se qualifier en finale !
Le schéma est clair. La course commence avec une française ou un français et dans le premier tour, on peut voir l’éternel Nelson Monfort, déclencher le ou les sourires chez l’athlète tricolore. Puis arrive le second tour, celui des demi-finales et là, tout se complique.
La ou le même athlète arrive déconfit en zone mixte, regarde avec le commentateur la course en replay, accompagné d’un commentaire diplomatique : « tout allait bien et puis soudain ca bloque ! », voyant la langue de bois de l’athlète passer à celle de sa réalité : « j’étais bien et puis j’ai manqué de forces ensuite ! » ou « je me suis bien préparé mais le niveau est relevé » ou, pour une athlète huitième de sa série du 800 mètres féminin, « j’étais super bien et je suis très contente de ma course » devant le même Nelson Monfort qui cherche désespérément l’athlète sur l’écran, hors zone, tellement éloignée des premières.
L’interview se terminant sur « je serais prêt pour les JO à Paris » avant qu’on sache tout des petitesses des muscles, qui bloquent, se contractent, des blessures passées en attendant celles à venir. On vit l’intérieur de l’athlète comme un chirurgien nous expliquerait l’ouverture de la valve lors d’une opération du cœur.
Sérieusement, l’athlétisme n’y est pas. Au regard du passé avec les qualités françaises en sprint comme en relais, voire au 800 et 1500 mètres.
Même au classement des huit meilleurs d’une compétition, la France apparait 20e avec une 4e place au relais mixte du 4×400, 6e place aux 110 mètres haies avec une huitième place pour Wilhem Belocian. C’est court en quantité et volume.
En fait, on se bat pour avoir des finalistes mondiaux sans y arriver et il est tout à fait possible que la France sorte sans médaille de ces mondiaux.
A titre de comparaison, pour regarder les pays européens au même niveau de vie, qui doivent lutter contre l’attrait des adolescents ou des jeunes pour d’autres sports, on voit :
- L’Espagne : deux médailles d’Or au 20 kms marche (H) et (F).
- La Grande Bretagne avec trois médailles dans les trois métaux : Or avec l’heptathlon avec Katerina Johnson-Thompson, Argent avec 4×400 mixte et Bronze, Hugues sur la 100 mètres masculin.
- L’Italie avec trois médailles : Or avec GianMarc Tamberien saut en hauteur, Argent avec Leonardo Fabbri au poids et Bronze dans le 20 kms marche féminin, Antonella Palmisallo.
- Suède : deux médailles : une en Or pour le disque et Daniel Stahl et une en Argent pour le 20 kms marche masculin, Perseus KarlStrom.
Minimisons avec de la réalité : l’athlétisme est universel, pratiqué par tous les pays et pour certains, la seule solution de vie. Il s’agit d’être parmi les trois meilleurs mondiaux et les pays européens sont mangés par la diversité mondiale qui a, plus besoin de manger avec moins de solutions pour le faire.
A noter que l’Allemagne fait actuellement choux blanc (Mercredi).
En fait, concrètement, aujourd’hui, une nation européenne athlétique c’est celle qui gagne dans deux à trois disciplines.
Le reste se partage.
Il ne faut pas regarder l’athlétisme avec l’esprit nationaliste. C’est la performance qui doit être regardée. L’être humain, quelque soit son origine, nous montre ce qu’il peut faire au plus, au mieux, au plus loin.
L’athlétisme est donc universel.
William Commegrain Lesfeminines.fr