Sur 32 records du monde battus aux JO de Paris, les féminines s’en sont octroyées (5+5 en cyclisme) et 2 en mixte (natation, 4*100 quatre nages, USA, 3’39″63 et athlétisme, relais 4*400 mixte, USA, 3’07″41).

La performance féminine des JO revient à l’américaine, Sydney McLaughlin-Levrone, vainqueure du 400 mètres haies en surclassant ses adversaires à quarante mètres d’elle, et surtout pour avoir battu le record du monde de la discipline (50’37), la faisant courir sur les haies, plus vite que certains hommes. Elle devient double championne olympique, Tokyo et Paris, et réalise son sixième record du monde depuis juin 2021.

Un premier record du monde des JO Paris 2024, réalisé dans un quasi anonymat au tir à l’arc, par la coréenne du sud Lim Si-Hyeon, membre de la team « les requins blanches », lors des tours de classement ouvert deux jours avant l’ouverture officielle de la compétition, avec un total de 694 points, améliorant le précédent record, détenu par sa compatriote, Kang Chae-young en 2019.

Du 5 au 7 Août, quand les français comptaient leurs médailles comme Arpagon, son Or, les cyclistes féminines ont réalisé un exploit. Cinq records du monde féminin ont été battus consécutivement dans l’épreuve de la vitesse féminine par équipe. La palme revenant aux Pays-Bas (18 millions d’habitants), réalisant l’exploit au premier tour pour l’améliorer en finale, pour au final, s’installer à la 6e place, juste devant la Grande Bretagne, forte de 75 millions d’habitants (Pays de Galles, Ecosse, République d’Irlande et Angleterre).

A l’inverse, personne n’a été surpris de la rapidité polonaise avec Aleksandra Miroslaw, archi-favorite, améliorant à deux reprises son propre record du monde, pour l’établir en 6″06 sur un mur de quinze mètres dans cette nouvelle épreuve d’escalade.

Mais l’immense reconnaissance féminine pourrait ou devrait revenir à l’américaine Katie Ledecky (natation), avec neuvième titre olympique, devenant la femme la plus titrée de l’histoire des Jeux, aux côtés de la gymnaste soviétique Larissa Latynina (1956 et 1964) sans oublier la capitaine américaine de l’équipe féminine de Basket, avec une sixième médaille d’Or olympique : Taurasi Diani, deuxième arrière à 42 ans.

Les records du monde sont des indicateurs de base d’une performance, la renouveler l’olympiade suivante touche à la persévérance et à la volonté de se maintenir au plus haut niveau.

C’est pourquoi, j’ai placé Valarie Allman avant ce florilège de performance, sans oublier la hongroise Michelle Gulyas, qui termine le dernier pentathlon originel (escrime, équitation, natation, course à pied et tir) de l’histoire des JO, l’équitation disparaissant, avec un total de 1461 points, améliorant le précédent record du monde, italien, établi à 1.443 points.

L’autre performance revient à la lanceuse de disque, Valarie Allman, en réalisant un doublé (69,50 m) que peu ont fait, dans ces Jeux Olympiques, devant se battre face à la chinoise Feng Bin et la croate ELKASEVIC Sandra, toutes les deux à égalité à 67,51), les mettant à deux mètres de distance, pour un physique bien différent de celui des lancers.

Quand elle tourne, chaque appui l’envoie vers une vitesse et une force supérieure, pour que dans un geste maitrisé mais puissant elle accompagne, du début à la fin, un cercle de disque, à qui elle parle et qui est sien.

La surprise est sans contexte la victoire aux 100m de la coureuse de Sainte Lucie, Julien Alfred (23 ans), vainqueure en 10″72 (record national) devant la star Sha’Carri Richardson (10″87) et l’autre américaine Jefferson Melissa (10″92). Une performance qu’elle renouvellera aux 200 mètres, prenant l’Argent et faisant connaître, à Saint Lucie, ses deux premières médailles olympiques de son histoire.

Dans la lignée de la victoire du pakistanais Arshad Nadeem (OL) au Javelot, suivi de l’indien Neeraj Chopra (Argent) pour terminer par le bronze de la Grenade Anderson Peters. Des nouveaux pays amenant de nouvelles opportunités.

Pour les françaises, les médailles féminines en Or n’ont pas été nombreuses (4) et la prime revient à Pauline Ferrand-Prévot, (32 ans) vainqueur en VTT cross, laissant ses adversaires à plus de 3 minutes, pour compléter un palmarès incroyable de championne du monde déjà acquis en cross, en gravel, en cyclo et sur route.

Là, pour l’éternité, et championne olympique pendant 4 ans.

La seconde sera Cassandre Beaugrand. La triathlète a remporté sans coup férir et en puissance cette course olympique, arrivant seule sur le tapis bleu des Invalides, éliminant au rythme de la course, la suissesse Julie Derron (1h55’01), résignée, se bagarrant pour obtenir une médaille d’argent inattendue, devant la Grande-Bretagne de Beth Potter (1h55’10). A quelques pieds se trouve la seconde française, Emma Lombardi (1h55’16). Quatrième.

Une médaille méritée, gagnée avec le cœur Bleu, blanc rouge que ces Jeux commençaient à instaurer dans la tête des français et françaises au 31 juillet 2024.

Pascal Gentil avait fait connaître le Taekwondo aux olympiades de Sydney (2000) et Athènes (2004). C’était avec le bronze. La performance réalisé par Althea LAURIN est unique. Médaillée en Or chez les + de 67 kgs, elle offre le premier titre a un sport qui ne s’éclaire qu’aux moments olympiques, la veille de la clôture, après avoir pris le bronze à Tokyo. Toujours dans le silence.

La troisième performance revient à la française, Cyrina Samba-Mayela, troisième de sa série en 12’56. Quatrième de sa demi-finale et dernière qualifiée dans le même temps de 12″56 quand le meilleur temps était de 12″35.

Huitième et couloir numéro 1 pour une finale olympique qui laissait peu d’espoir et la française termine sa course en pensant être championne olympique avec un 12″34, un centième derrière l’américaine Russel Maia, chronométrée en 12″33. Une course serrée où le bronze sera donné en 12″35, à la portoricaine d’un mètre soixante, Jasmine Camacho-Quinn.

Magnifique course, à deux doigts de l’impensable.

(67-66). Un score de dingue. Un combat que les américaines ont été à deux doigts de perdre, n’ayant jamais appris à être disputé ainsi, sans solution autre qu’accepter d’attendre des instants meilleurs. Il s’agit là d’une première performance française qui devrait mettre le basket féminin au niveau de l’audience du football dans les années à venir. Il représente le modèle américain, se joue sur le plan émotionnel avec la notion technique, tactique et physique qui fait que ce sport, engendre de l’émotion.

Les françaises ont ouvert le bal de l’impossible où Cendrillon rencontre son prince. Les Jeux Olympiques. Il se pourrait que les clubs de basket explose leurs scores d’adhérents.