La photo montre la dernière médaille de l’Allemagne avec l’Or à Rio en 2016. L’Allemagne a fait un quart de finale en 2017, une autre quart au Mondial 2019 en France, pas qualifiée aux Jo de Tokyo puis éliminée au premier tour du Mondial 2023 avec deux embellies : la finale de l’Euro 2022 en Angleterre et la 3e place lors de la nouvelle Ligue des Nations 2023.
Alors le retour ou non de la Mannschaft ?
Entre la descente à la 4e place mondiale pour l’Allemagne, habituellement seconde ; entre un dernier titre international gagné aux JO de Rio en 2016 (OL Olympique) ; entre le second retour de Horst Hrubesch à la tête de la sélection, spécialiste de l’intérim des féminines, plus ancien sélectionneur des JO de Paris (73 ans) mais le seul à l’avoir été tant chez les hommes (Rio, argent) que pour les Filles (2024 Paris), l’Allemagne ne sait pas quoi attendre de son groupe, fait à 80% de joueuses du championnat allemand, en manque de titres européens en club, pouvant cependant espérer, avec la mascotte, faite au crochet, de sa joueuse Klara Büh (attaquante, 23 ans) passionnée de tricot, revenir dans la lumière ?!
Face à l’Australie (12e), les Etats-Unis (descendu à la 5e) et la Zambie (64′) ; elle est la mieux placée au classement mondial FIFA (4e). Présentation.
Le sélectionneur Horst Hrubesch
Pour la sélection féminine de l’Allemagne M. Horst Hrubesch (73 ans) semble être le sélectionneur intérimaire par excellence quand il y a des problèmes. Déjà en 2018, en remplaçant Steffi Jones, le DFB lui a confié la tâche de redresser le moral et la qualité du jeu des joueuses allemandes pour laisser la place à Martina Voss-Tecklenburg à l’arrivée de la Coupe du monde 2019 en France.
Quatre ans plus tard, et depuis octobre 2023 il remplace maintenant Martina Voss-Tecklenburg qui a été longtemps malade après la Coupe du Monde en Australie 2023, devenant le seul sélectionneur ayant participé aux JO, aussi bien avec une sélection masculine (en 2016) qu’une sélection féminine (en 2024).
Au Brésil il y a huit ans, le 19 août 2016, la sélection féminine de l’Allemagne avait remporté la finale contre la Suède et a été couronnée de la medaille d’or des JO. Le lendemain, Horst Hrubesch à l’époque sélectionneur de l’équipe masculine, signait la médaille d’argent. Match serré contre le Brésil de Neymar, perdu tout juste dans les tirs au but.
Et cette année Hrubesch vient, de nouveau, se retrouver dans le village olympique. C’est son grand rêve. Mais comme pour la France, seules Les finalistes y seront admises avec à ses côtés les entraîneurs adjoints: Thomas Nörenberg et Britta Carlson (ancienne internationale)
Après la qualification pour les Jeux Olympiques (victoire contre les Pays-Bas, 28 février 2024), Hrubesch avait clairement formulé son objectif: «Je ne vais pas aller à Paris pour seulement participer, c’est tout de même la finale que je veux atteindre.»
Ayant vu les deux derniers matchs avant les Jeux Olympiques, il est difficile de prédire la prestation des Allemandes lors du tournoi dans lequel elles ont comme adversaires dans leur groupe: l’Australie, les États Unis et la Zambie.
«C’était tout simplement mauvais !» résumé réaliste de Horst Hrubesch après le match contre l’Islande (perdu 0 – 3), le 12 juillet, avant dernier match dans les qualifications pour l’Euro en Suisse.
Quatre jours après contre l’Autriche, l’Allemagne a montré un tout autre visage. Victoire largement méritée de 4 – 0 à domicile et cela sans l’attaquante emblématique, Alexandra Popp.
Les gardiennes
Deux qui veulent être gardienne numéro 1: Ann-Katrin Berger (33 ans) et Merle Frohms (29 ans). Les journalistes ont insisté avec leurs questions lors des conférences de presse, mais Hrubesch a toujours dit que cela va être décidé à Marseille, pas avant.
Défense
Marina Hegering (34 ans), joueuse n’ayant reçu sa première sélection qu’à 29 ans en raison d’une longue série de blessures. Depuis, elle a été dans le onze de départ dans presque tous les matches. Grâce à son excellent jeu de position elle empêche les adversaires de s’approcher du but allemand.
Sara Doorsoun (32 ans) défenseure latérale, une des plus expérimentées.
Kathrin Hendrich (32 ans) avec ses 75 matchs une défenseure très expérimentée «Nous allons aux Jeux Olympiques pour gagner une médaille. Bien sûr, la médaille d’or est notre grand objectif, et notre rêve, mais nous savons très bien quelle forte concurrence nous attend.»
Giulia Gwinn (25 ans), dynamique défenseure latérale : spécialité: n’a jamais raté un but sur penalty.
Sarai Linder (24 ans) défenseure avec un rôle offensif.
Bibiane Schulze Solano (25 ans,) convoquée en sélection pour la première fois par Hrubesch le 26 mars de cette année et régulièrement utilisée depuis. Elle est une joueuse hispano-allemande qui joue actuellement pour Athletic Club (Bilbao). Pour Hrubesch elle est importante puisqu’elle est une des seules défenseures à avoir un pied gauche.
Milieu et attaque
Alexandra Popp (33 ans) la plus capée avec ses 139 matchs. Inoubliable sa performance lors de la Coupe du Monde en Angleterre en 2023
Lea Schüller (26 ans, attaquante) En 2018 Hrubesch l’a mis dans le onze de départ dans un match contre la Tchéquie peu après son entrée en fonction comme sélectionneur intérim. À ce moment Schüller n’avait que 3 matches comme internationale. C’était elle qui avait contribué aux quatre buts du match.
Jule Brand (21 ans) est une attaquante d’une grande rapidité et puisque Oberdorf est blessée, c’est maintenant elle qui est la plus jeune joueuse dans la sélection, ce qui n’empêche pas que le nombre de ses sélections s’élève à 47.
Laura Freigang (26 ans) attaquante et le star de Eintracht Frankfurt, rarement mis dans le onze de départ par Hrubesch, mais une fois sur le terrain elle apporte de la dynamique et donne des impulsions fraiches au jeu.
Klara Bühl (23 ans) attaquante latérale, a obtenu deux distinctions honorifique pour 2023: élue meilleure internationale allemande de l’année par le club des supporters de la sélection et son but dans un match contre l’Islande (distance 17 mètres) en 2023 a été retenu comme le but de l’année de la sélection.
Sydney Lohmann (24 ans, attaquante) souffrait d’une blessure musculaire, a du quitter le camp d’entrainement avant le match contre l’Islande, mais a rejoint la sélection pour voyager en France.
Vivien Endemann (22 ans), attaquante rapide, convoquée pour la première fois en sélection par Hrubesch, six matchs sous les couleurs allemandes.
Sjoeke Nüsken (23 ans, milieu), plutôt dans un rôle défensif à Francfort. En 2023 elle va au FC Chelsea à l’âge de 22 ans et là elle est plutôt utilisée dans l’offensive.
Elisa Senß (26 ans, milieu) convoquée pour la première fois en sélection par Hrubesch. Avec sa taille de 161 cm elle maitrise ses adversaires, est rapide et possède une bonne vue du jeu.
Janina Minge (25 ans, milieu), cinq matchs. Prévue comme remplaçante, mais a voyagé en France puisque Oberdorf est blessée. Dans le dernier match avant les Jeux Olympiques elle a été dans le onze de départ, comme si Hrubesch avait eu un présentiment.
Statistiques
Parmi les 18 : cinq joueuses de Bayern München, sept joueuses de Wolfsburg, trois joueuses de Eintracht Frankfurt et trois qui évoluent à l’étranger (Ètats Unis et Angleterre).
Qui de cette sélection a été aux Jeux Olympiques du Brésil en 2016? Alexandra Popp, Kathrin Hendrich
Plus de cinquante matchs: Klara Bühl, Sara Doorsoun, Merle Frohms, Kathrin Hendrich, Alexandra Popp, Lea Schüller
Moins de dix matchs: Vivien Endemann, Janina Minge, Bibiane Schulze Solano, Elisa Senß
Sélectionnée par Hrubesch qui semble avoir un bon oeil pour découvrir les meilleures parmi les joueuses de qualité : Vivien Endemann, Elisa Senß, Bibiane Schulze Solano,
La réserve
Hrubesch aurait préféré emmener 22 joueuses, au lieu de seulement 18 qui sont permises selon les règles des JO. Cependant, quatre joueuses réserviste ont aussi voyagé en France pour accompagner la sélection, et pour, en cas de remplacement nécessaire, pouvoir réagir rapidement. Ce sont Stina Johannes (24 ans, gardienne), Nicole Anyomi (24 ans, attaquante) et Pia-Sophie Wolter (26 ans, défensure) qui resteront en France pendant la phase de poules, tandis qu’il est prévu que Felicitas Rauch (28 ans, défenseure, Carolina Courage) continuera de rester près de la sélection si l’Allemagne se qualifie pour le quart de finale etc.
Interrogations
Alexandra Popp (33 ans) et Marina Hegering (34 ans), bien qu’elles participaient aux camps d’entraînement, n’ont pas été utilisées pour les derniers matchs. Hrubesch les a ménagées pour éviter des blessures et pour les voir en forme pour les matchs des Jeux Olympiques.
Le plus grand malheur possible (AMP): La milieu de terrain, Lena Sophie Oberdorf (22 ans) se tord le genou dans le dernier match avant les Jeux Olympiques le 16 juillet et le lendemain le diagnostic est clair et brutal: blessure de la bande intérieure et du ligament croisé.
Une des plus importantes joueuses manquera. Encore cette année Ralf Kellermann, directeur VFL Wolfsburg, ancien entraîneur de Wolfsburg, avait dit: «Sur sa position Oberdorf est une des meilleures joueuses du monde.»
Horst Hrubesch: «Cela nous fait mal! Nos pires craintes sont devenues réalité. Encore plus nous allons unir nos forces pour les Jeux Olympiques. C’est aussi pour Lena Oberdorf que nous voulons gagner et que nous jouerons pour gagner la medaille.»
Comme lors de la Coupe du Monde l’attaquante Klara Bühl a crocheté une mascotte qui s’appelle Ottienne.
Peut-être elle apportera du bonheur.
Gerd Weidemann pour Lesfeminines.fr avec William Commegrain