On dit que le football n’a pas la flamme olympique inscrite au coeur et les difficultés de Thierry Henry comme de son prédécesseur pour construire une sélection en sont les preuves.

Il ne serait pas faux de rajouter que le calendrier olympique n’aide pas à cela.

Disséminés sur tous les terrains du pays hôte (Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Paris, Saint-Etienne), bloqués par un calendrier qui impose un début de compétition deux jours avant tout le monde avec huit matches de joués le 25 pour les hommes et six pour les filles le lendemain, les sélectionnés du football regarderont la cérémonie d’ouverture, comme de simples quidams, assis sur leur canapé, dans un hôtel assez anonyme.

A discuter avec celles et ceux ayant vécues l’aventure de 2012 et 2016, la frustration de ne jamais pouvoir défiler lors de la cérémonie d’ouverture si symbolique, laissant à tous les athlètes olympiques, une mémoire émotive extraordinaire, partagée par plus de deux milliards de téléspectateurs, est souvent présente.

Comme un regret, un geste inachevé.

C’est ainsi, dans les faits, il manquera toujours quelque chose au monde du football lorsqu’il s’aventure totalement dans l’olympisme.

Une situation que ne partage pas le rugby à 7, pourtant sur le pont dès le mercredi 24 avec douze matches et autant le lendemain. Les collègues de Dupont ont pris campement au village olympique puisque ils joueront au Stade de France. Il en sera de même pour les féminines.

Une situation que ne connaitra pas, non plus, le hand féminin, présentes pour la cérémonie, jouant leur groupe à l’Arena Paris Sud, quand les quarts, demis et finale se joueront eux, à Lille, au stade Pierre Mauroy.

En effet, éparpillés obligatoirement dans chaque région du pays hôte, (Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Paris, Saint-Etienne) les spécialistes des crampons de 13 mns ne s’insèrent, dans l’esprit olympique, qu’au bénéfice des tirages de groupe.

En regardant le calendrier des féminines, on les retrouve à Lyon, Saint-Etienne pour les matches de qualification. Marseille, si elles finissent seconde de leur groupe (France, Colombie, Canada, Nouvelle-Zélande) contre les secondes du groupe B (Zambie, USA, Allemagne, Australie) ou à Nantes en cas de première place.

Pour que les filles d’Hervé Renard jouent à Paris, il faut qu’elles arrivent en finale olympiques.

Pour que la France de Thierry Henry joue au Parc des Princes, il faudrait qu’elle finisse second de son groupe (France, USA, Guinée, Nouvelle-Zélande) et elle rencontrerait alors le premier du groupe B, à choisir entre le Maroc, l’Argentine, l’Irak ou l’Ukraine pour un match le Vendredi 2 Août, à 15h30.

Pour les JO de Paris, les dix-huit bleues et bleus ne connaîtront le village olympique qu’à la condition d’accéder à la finale qui se jouera au Parc des Princes, en toute fin de programme.

Les Bleues et Bleus sont un peu, comme lors d’un rassemblement traditionnel. Et là, éloignées néanmoins de la dynamique olympique.