En athlétisme, la formule attribuée au Père de l’Olympisme, Pierre de Coubertin, a réellement un sens : « l’important, c’est de participer ! »

En effet, avec trois médailles pour une moyenne de trente participants par épreuve, cela fait 10% de gagnants pour 90% de participants.

L’analyse oblige au constat : avoir une médaille est rare.

D’autant plus rare qu’atteindre le graal oblige à une montée d’étapes conséquentes, où plus de 180 pays participent, dans des épreuves où se trouvent huit finalistes pour la course, issus de séries qualificatives ne donnant qu’un premier siège pour une demi-finale, s’ouvrant à une finale pour seulement les deux premiers d’une course à huit avec deux à trois meilleurs temps des trois séries (18 athlètes en attente) pour faire le nombre en finale.

En saut aussi, qu’il soit à la longueur, triple saut, perche, et hauteur, les athlètes devaient déjà s’opposer sur des séries de qualification.

On ne peut plus compare les résultats des années 2000 à ceux récents. Le nombre d’athlètes et la difficulté pour atteindre une finale n’ont plus rien à voir.

Avec quatre médailles, un pays est dans le Top 10 mondial

Tout cela pour expliquer le constat surprenant que le tableau officiels des pays médaillés montre : il suffit d’avoir quatre médailles, quelque soit sa couleur, pour qu’un pays soit rangé dans le Top 10 mondial.

Application pour la France dont les gros titres ont explosé au fil des jours où la « fanny » s’annonçait.

Avec une médaille d’argent au 4×400 masculin, la France finit 27e aux derniers mondiaux d’athlétisme de Budapest (Hongrie) sur 46 nations primées pour quarante neuf épreuves (hommes, femmes et mixtes) donnant chacune trois médailles (Or, argent, bronze), soit un total de cent quarante huit médailles.

Avec une médaille d’Or supplémentaire, la France se trouverait à la 14e place, ex-aequo avec l’Ukraine. Une place déjà plus honorable pour le quidam qui attend les JO de Paris avec envie et le débit de sa carte bleue en souvenir.

A une couleur on respire. Au bronze, on dépérit.

Si l’argent s’était transformé en bronze, on aurait fait partie des derniers médaillés, autour de la 40e place. Si l’argent avait donné l’Or avec une chute, comme par exemple, celle des USA dans ce relais ou une contestation de passage hors zone bien plus fréquente, la France prenait la 18e place.

Une couleur te fait sauter ou descendre de 20 places.

On voit qu’avec trois ou quatre médailles, le classement fait entrer le pays concerné dans le Top 10 mondial. Surtout si l’une d’entre elle est en Or. Il ne reste plus à la France, à aller chercher ces quatre médailles aux JO de Paris en 2024.

Le tableau est le suivant :

RangPaysOrArgentbronzeTotal
1USA128929
2Canada4206
3Espagne4105
4Jamaïque35412
5Kenya33410
6Ethiopie2439
7Grande-Bretagne23510
8 Pays-Bas2125
9Norvège2114
10 Suède2103
11Ouganda2002
12Australie1236
13Italie1214
14Ukraine1102
15Grèce1012
15 Japon1012
15 Maroc1012
18Bahreïn1001
18Burkina Faso1001
18 République Dominicaine1001
18Inde1001
18Serbie1001
18 Venezuela1001
24Pologne0202
25Cuba0123
26Botswana0112
27Colombie0101
27Equateur0101
27 France0101
27Israël0101
27Îles Vierges Britannique0101
27 Pakistan0101
27Pérou0101
27Philippines0101
27Puerto Rico0101
27Slovénie0101
37République de Chine0022
37République Tchécoslovaque 0022
39Barbares0011
39Brésil0011
39Finlande0011
39Grenade0011
39Hongrie0011
39Lituanie0011
39Qatar0011
39Roumanie0011
504850148
Source World Atletics

William Commegrain Lesfeminines.fr