Le Paris Saint Germain est à deux doigts de battre l’Olympique Lyonnais sur un match. Deux constats s’imposent. Le milieu de terrain lyonnais bascule dans l’âge et l’expérience. C’est une vérité, une force que le PSG doit traiter en faiblesse. Aux parisiennes, il manque une Amandine Henry de 24 ans qui transperce les lignes et donne des ballons à une attaque de feu qui ne demande qu’à brûler la défense adverse.
A chaque fois que le PSG a voulu jouer structurellement face à l’OL, elles les ont maintenu mais n’ont jamais gagné. A chaque fois qu’elles ont gagné, cela s’est passé par un milieu international qui avait le peps pour transformer les rares occasions en but, voire créer ses occasions.
Je me souviens du trio Shirley Cruz, Kenza Dali et Aurélie Kaci qui avaient ces capacités, envoyant le PSG au niveau de l’OL mais encore trop jeune pour discuter des lyonnaises, jeunes à l’époque et en pleine « bourre » mentale, physique et technique. L’allemande Fatmire Alushi et la suédoise Kosovare Asllani, toutes deux originaires du Kosovo avaient eu cette qualité technique pour créer le danger ou le réaliser, s’appuyant sur une équipe parisienne très solidaire et surtout revancharde pour Laura Georges, buteuse dans la grande défaite en championnat de 2014.
C’est Shirley Cruz qui avait donné au milieu parisien le talent pour aller en finale de la Women’s Champions League en 2015. Et la brésilienne Cristiane avait envoyé dans la Lune tous les rêveurs du football féminin en mettant un but stratosphérique en finale de la Coupe de France 2017 quand l’OL était tombé au Camp des Loges sur une mine de Marie-Laure Delie.
Le Paris Saint Germain a besoin d’un talent pour battre l’OL. C’est obligatoire et Marie-Antoinette est entrée dans cette Histoire en mettant le but de la finale 2018 en Coupe de France.
L’équipe 2020 d’Olivier Echouafni doit savoir et pouvoir jouer sur le fil du talent. C’est juste ce qui lui manque. Passer de la rigueur à la fulgurance du talent. Plus facile à écrire qu’à faire, je vous le concède. Mais quel bonheur de pouvoir y arriver si les parisiennes en prennent le risque.
Il parait que les Qataris ont des moyens. Une joueuse comme Pernille Harder au PSG, cela poserait quelques soucis aux titres de l’OL.
William Commegrain Lesfeminines.fr