Du côté de l’OL, on peut retenir plusieurs choses dont l’avenir nous dira si elles sont à intégrer.

L’Ol est à la portée de quelque chose.

L’OL fait des erreurs. Il faut être à l’affût. La saison dernière, le PSG et sa chinoise Wang Shuang avait marqué sur une erreur lyonnaise de Sarah Bouhaddi à Jean Bouin. Cette saison, Naomie Feller, la jeune rémoise avait marqué lors de la 2e journée sur une erreur entre Griedge M’Bock et Wendie Renard. Sur ce match, Amadine Henry et Sarah Bouhaddi ne s’entendent pas. L’OL fait des erreurs. Il faut être à l’affût.

Mais les lyonnaises ont des armes individuelles quand le match est sur le fil

L’OL gagne toutes ses rencontres lorsqu’elles se terminent par les tirs au but. De mémoire, il faut aller chercher loin pour voir l’OL perdre sur une séance de tirs au but. Je situe la dernière pour un titre lors de la finale européenne de 2010 face au Turbine Potsdam. C’est une période où les lyonnaises perdaient souvent dans cet exercice. Qualifications en Coupes de France inclus.

Peut-être est-ce la décision présidentielle de rejouer un match contre Montpellier ? L’OL avait été qualifiée contre Montpellier sur une erreur d’arbitrage. Un mauvais décompte. En 2012 je crois. Une période où aucune télévision ne diffusait les rencontres à ce stade de la compétition. il avait fallu une petite vidéo d’un téléphone portable pour que la preuve factuelle le confirme.

Jean-Michel Aulas avait proposé que le match soit rejoué. Il l’avait été. L’Ol l’avait emporté. Depuis, les lyonnaises ne perdent plus lors des tirs au but. Deux finales européennes gagnées à cet exercice (2016 et 2017). L’une contre Wolfsburg, l’autre face au Paris Saint Germain.

Sarah Bouhaddi n’est jamais meilleure que lorsqu’une faute de concentration peut lui être imputée. La gardienne lyonnaise, méconnue et incomprise, est un monstre de compétitivité. Face à Wolfsburg en 2016, elle avait pris un but sur un centre aérien dans les dernières minutes de jeu. Certains lui avait imputé la tête d’Alexandra Popp. La joueuse avait sorti deux pénalties allemands. A elle seule, elle avait donné la Coupe d’Europe à son club.

En Coupe d’Europe et Coupe de France, face au Paris Saint Germain, les deux finales s’étaient jouées aux tirs au but. La gardienne avaient arrêté le dernier tir en Coupe de France d’une série à sept tentatives d’Ouleymata Sarr. En Coupe d’Europe, c’est elle qui avait crucifié Katarzyna Kiedrzynek en marquant le septième tir au but.

Sarah Bouhaddi et les tirs au but de l’OL. C’est une arme gagnante.

Wendie Renard mérite au minimum d’être dans le Top 3 mondial. La joueuse française, avec la maturité, fait exploser sa qualité première. La volonté d’être gagnante. Qui aura vu son but égalisateur face au PSG la saison dernière à Jean Bouin (1-1), quelques minutes après l’erreur lyonnaise le comprendra. Qui aura vu son but réducteur du score face aux USA (1-2) au Parc des Princes pour le quart de finale du Mondial 2019 le confirmera. Qui aura lu qu’elle était nommée cinquième tireuse de la série de tirs au but par Jean-Luc Vasseur l’affirmera.

La joueuse lyonnaise n’aime pas les erreurs. Celles des autres comme les siennes. C’est avec un sourire que j’avais lu qu’elle avait réalisé un triplé face à Fleury FC 91. La même performance d’Ada Hegerberg. Sauf que l’une est avant-centre, l’autre défenseuse centrale. La martiniquaise n’avait pas aimé son erreur contre Reims. Elle remettait les choses à leur place. Bien rangée dans l’armoire.

Là, elle tire dernière lyonnaise. D’habitude en coin, elle va tenter une quasi-panenka. Wendie Renard, une compétitrice rare.

Paris Saint Germain a réussi sur le terrain à s’opposer à l’Olympique Lyonnais. Les parisiennes n’ont chuté que sur quelques détails. des détails lyonnais qui ont eu leur importance dans ce premier titre : Trophée des Championnes.

Les deux équipes l’ont été en 2019. A elles de continuer à l’être en 2020. Pas de raisons de ne pas y croire. Déjà, pour le PSG, garder la même « gnac » au fil des années pour lutter contre l’OL sans défaillir montre qu’elles sentent bien qu’elles peuvent le faire.

William Commegrain Lesfeminines.fr