« Coco, Coco ! » Qui n’a pas en mémoire cette publicité où le nom de la créatrice s’évaporait dans des images successives montrant la finesse d’un trait, la masculinité des choix tout en associant la finesse de la ligne. Aujourd’hui, cette femme serait l’égérie des LBGT+.

« Coco Coco ! »

Le football féminin a eu ses « cocos girls ». Ambitieuses, manipulatrices, transformées en amoureuses de l’euro et du pouvoir, devenues blasées de leur art, rêvant à poser le pied, sur le tapis de reconnaissance que la Vie leur devait.

Le tennis a quelque chose de plus violent. Il n’y a pas d’arbitres qui ordonnent de taper moins fort. Il n’y a pas de partenaires qui va chercher la balle que nos jambes font semblant d’oublier. Il n’y a pas d’autres choix que des coups à donner et à recevoir. A donner et à recevoir, pour mettre au centre de son plaisir physique et mental, le seul mot qui leur convient : la victoire.

Coco Gauff est de ce registre là.

A 20 ans, elle a reçu plus de 23 millions de dollars (21 millions d’euros) et se trouve être la plus jeune joueuse à avoir gagné une telle somme, homme et femme confondue. Du talent, elle en a depuis longtemps. Aujourd’hui, elle construit une histoire pour que les gens rêvent de ce qu’elle a fait. Et le monde ne tournant pas autour du tennis, elle commence à faire rêver d’argent.

Non sans mal. Souvenez-vous de ses pleurs en finale de Roland Garros 2022, elle est battue par Iga Świątek (6-1, 6-3).

Aujourd’hui, elle pleure de bonheurs. Elle vient de recevoir un chèque de 4.800.000 $ pour son gain de la WTA aux Masters, et sourit en sachant que l’Arabie Saoudite a pris les droits du Masters jusqu’en 2027 !

Mais elle est loin de Iga Swiatek qui pointe à 33 millions de dollars de gains cumulés à 23 ans, seconde mondiale quand la première, Aryna Sabalenka, prend la seconde place du classement avec un peu plus de 30 millions de dollars cumulés.

Au tennis, l’argent est roi. Souvenez-vous encore d’Iga Swiatek, reprochant le parti pris des spectateurs de Roland Garros dans le match du premier tour qu’elle avait été à deux doigts de perdre contre l’ancienne numéro 1 mondiale, Naomi Osaka, maintenant 59e mondiale, avec 22 millions de dollars cumulés.

Elle avait dit : « SVP, le tennis d’est de l’argent en jeu ». Quelque chose comme cela.

Au tennis, « Money is money ! ». C’est aussi ce qui fait rêver les gens et les futures joueuses.