Les footeux du féminin sont souvent au courant du courant qui emmène l’équipe masculine qui la finance, à l’horizon éblouissant des médias quand tout va bien, pour se trouver, à l’opposé, dans le noir obscurcissant, le ciel des mers démontés quand la tempête s’annonce.
Le PSG masculin promène son identité au cœur des émotions espagnoles de son coach, prenant les dix années de la période qatari, comme un titre de propriété oubliant que comme tout locataire qui se respecte, il se doit d’utiliser le bien loué, en l’entretenant au mieux des intérêts du propriétaire.
On a le sentiment qu’au féminin, l’idée centrale que le locataire, dès lors qu’il en est le coach, s’approprie l’identité du club qui lui est proposé, à l’instar de ce qu’il ne ferait peut être pas s’il en était propriétaire ?
Le contenu face à l’Olympique Lyonnais a tout de la soirée COVID faite en période d’isolement, interdite mais faite quand même, histoire de vivre des choses dans un monde qui n’en vit pas. Et là, le coach parisien a tenté un nombre incroyable de choses inattendues, en plaçant Grace Geyoro en défense centrale, il savait réduire son potentiel de but. En mettant titulaire, à gauche Tara Elimbi Gilbert, une jeune joueuse de 19 ans, il savait qu’il allait reculer. En mettant Laurina Fazer, joueuse de couloir avec seulement deux rencontres sur les six jouées, il se dit qu’il avait peu de chance de déborder et en l’associant avec Naolia Traoré (18 ans) et jennifer Echigini (deux rencontres), il obligeait les commentateurs de football à travailler des fiches comme d’avoir des idées originales, pour imager la force du Paris Saint Germain sur ce match.
Peut être que l’idée est réfléchie et alors on trouve un dénominateur commun : celui de l’expérience donnée à la jeunesse. prenant ainsi tous les graphistes, s’étant tordu les mains, à créer une affiche royale, pour servir un plat commun de l’Arkema Première Ligue, même moins fort, plus proche des U19 que des A.
Et pourtant, la performance est dans le score (1-0) avec la qualité de Mary Earps, qui ne connait pas assez de mots en français pour maudire son choix du PSG, elle qui voyait l’Europe dans ses rêves. Grace Geyoro et Eva Gaetino, tout juste internationale américaine, ont bloqué ce qu’il fallait bloquer.
Peut être qu’il faut attendre, espérer mieux même si on sait qu’en football féminin, on ne découvre pas de talents. C’est plutôt rare. Les filles jouent ce qu’elles savent jouer plus jeunes. Elles le font plus vite, mieux mais comme, le font, leurs adversaires qui s’améliorent.
Alors, il s’agit de créer un groupe, de tenir compte des play-offs, de faire avec ce qu’il en a en magasin.
mais comme pour Luis Enrique, on est pas convaincu par tout ce qui pourrait nous convaincre.
Cela a un nom : la déception.
William Commegrain Lesfeminines.fr