Laurent Bonadei, 54 ans, sans passé de numéro 1, à l’exception de l’équipe de Nice B et des U19 masculins du PSG, a une bonne carte à jouer avec l’équipe de France féminine, qu’il connait depuis 17 mois comme adjoint.

Descendue à la 10e place mondiale, place logique correspondant à ce qu’elle produit comme résultats en compétition (quart de finale), il a devant lui l’opportunité de faire avancer les Bleues lors du prochain Euro 2015 qui se trouve en Suisse pour la ramener dans un Top 6 mondial qu’elle n’avait jamais quitté depuis 20 ans.

Un Euro pas facile qui sera fait de cinq équipes du Top 10 mondial, soit l’Angleterre (2), l’Espagne (3), l’Allemagne (4) et la Suède (5).

La France faisant la dernière. C’est à dire l’équipe, avec la médaille en chocolat, puisque 5e européenne et 10e mondiale. Donc, première candidate des futures équipes éliminées en quart.

C’est un challenge possible, en sachant que Corinne Diacre est la seule à avoir permis aux Bleues d’aller en demi-finale (Euro 2021 jouée en 2022 pour cause de Covid) d’une compétition internationale, dans une compétition ouverte aux 1/8e de finale (1/2 finale au Mondial 2011 et JO 2012, sans huitième de finale).

C’est aussi un risque.

La France est actuellement une proie pour les adversaires. Elle peut tomber sur des équipes européennes (situées dans le TOP 20) pleine d’ambition pour que des joueuses puissent se faire valoriser dans un milieu qui paie plus que ce qu’elles touchent et qui cherche, comme pour le football masculin, à prendre des talents peu chers, pour les valoriser et espérer qu’un marché des transferts, actuellement occassionnel, leur donnent le pactole à six chiffres qui fait le marché.

Avec une France fragile, le risque existe. Ce sont des équipes qui tiennent la stratégie d’un jeu défensif physique. Le point faible des françaises.

En dehors du fait que les Bleues ont certainement la médaille de l’équipe avec le plus de conflits (JO 2012, Euro 2013, JO 2016, Euro 2017, Mondial 2019 et Euro 2022), qu’elles n’ont pas en compétition … le nouveau coach entre dans un système où le Paris Saint Germain vient de prendre un nouveau coach, Fabrice Abriel, ayant ses objectifs à l’esprit et dans la foulée, l’Olympique Lyonnais vient de se séparer de ses joueuses et coaches symboliques, Sonia Bompastor et Camille Abily pour prendre aussi un nouveau responsable, Joe Montemurro.

Les deux, avec une carte de visite à remplir qui n’est pas celle de l’Equipe de France, approvisionnant 75% de celle-ci.

Si on rajoute l’aventure de Michele Kang, nouveau propriétaire de l’Ol féminin, qui doit se demander comment équilibrer une performance sportive lyonnaise avec un business payant dans un football français qui n’a jamais voulu mettre un euro, sachant que s’il en mettait un, la conséquence serait favorable pour les deux tiers à l’OL, ne restant pour eux, que des miettes d’espoir face au Dyson Lyonnais, aspirant tous les talents des frontières parisiennes, françaises et avoisinantes comme des titres (17 championnats, 10 Coupes, 8 Coupes d’Europe).

Il va lui falloir du temps pour que les portefeuilles et lignes bougent et croient à l’universalité comme au bénéfice pour tous, des projets Aulasiens !!!

Laurent Bonadei propose de « l’humilité et du travail » sur son compte X pour un contrat de trois années, bien négocié, comprenant l’Euro, la Ligue des Nations et le mondial au Brésil de 2027.

Il faut lui souhaiter de la réussite sans savoir à quel niveau la situer, dans cette période d’amaigrissement de la mentalité française qui la faisait redouter des autres mais pas des contraintes qui vont avec.