A Tokyo, plus de 25.000 tests de dopage ont été réalisés dans les six derniers mois des Jeux Olympiques de Tokyo, selon Valérie Fourneyron, présidente de l’autorité de contrôle indépendante créée par l’Agence Mondiale anti-dopage, docteur de son état : l’International Testing Agency. Un chiffre impressionnant qui se relative en sachant que cela n’a touché que 30% des athlètes olympiques pendant les JO sur les 169 pays concernés.

Le CIO avait confié pour la première fois, l’ensemble du dossier à l’organisation internationale nouvellement créée, présidée par l’ancienne ministre des sports françaises. Une prestation qui avait passé les contrôles de 1.500 sur le dernier mois à Rio 2016, aux 25.000 de Tokyo, sur 33 disciplines olympiques.

Des contrôles sur l’année avec le passeport biologique, les investigations mais aussi les lanceurs d’alerte.

Les athlètes, quand ils récidivent, peuvent être suspendus pendant huit ans, c’est-à-dire que leur carrière est finie. Il y a dans le code mondial antidopage des règles en fonction de la substance. Pour les substances les plus sévères en matière de dopage les sanctions tombent, elles sont de quatre ans et ces sanctions peuvent être doublées lorsqu’il y a des récidives. 

Une simple visite sur le site de l’ama (wada-ama.org) nous montre la liste des produits interdits avec pas moins de 9 classifications de subtances, chacune entrainant une cinquantaine de produits interdits, aux quelles s’associent des méthodes de prise en charge, pour certains autorisées, pour d’autres non (trois méthodes non-autorisées).

On est pas loin du Code général des Impôts avec des subtilités que seuls les spécialistes connaissent.

Sun Yang manquera les Jeux olympiques (JO) de Tokyo. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a décidé, mardi 22 juin, de suspendre le nageur chinois pour une durée de quatre ans et trois mois, après que ce dernier eut détruit à coups de marteau une fiole de son sang lors d’un contrôle antidopage inopiné. Cette suspension, entamée le 28 février 2020, s’achèvera donc en juin 2024, soit quelques semaines avant l’ouverture des Jeux de Paris. Sun Yang sera alors âgé de 32 ans.

Un nageur pris par la patrouille en 2014, après une explosion en 2011, aux mondiaux de Shanghai, record qui tient encore sur le 1500 . Dans le plus grand secret, Sun Yang avait subi un contrôle positif à un stimulant (trimétazidine), révélé bien après la suspension. Il était en vacances, était semble-t-il le message des autorités chinoises. En 2016 à Rio, les nageurs ne voulaient pas lui serrer la main sur le podium olympique (vainqueur du 200). Camille Lacourt s’était permis de dire qu’il pissait violet.

Blanchit pour un vice de forme, le voilà qui se présente en 2019 aux mondiaux, non sans avoir détruit, en 2018, une fiole de sang car les contrôleurs n’avaient pas les autorisations nécessaires. Le TAS a néanmoins confirmé sa suspension.

Sera-t-il là en 2024 à Paris ? Telle est la question.

En septembre 2023, sur une chaîne Weibo, il déclarait son envie d’y être : « Personnellement, je n’ai jamais dit que je prenais ma retraite ou que je renonçais », a déclaré le triple champion olympique (400 m et 1 500 m en 2012, 200 m en 2016) et détenteur du record du monde du 1 500 m (14’31 »02).

En dehors de l’autorisation à usage thérapeutique, soit pour une substance ou pour une méthode dites interdites, le système demande à ce que les comités olympiques nationaux déclarent la localisation des athlètes pendant les jeux et pendant la compétition.

Lors d’un contrôle, un « chaperon » suivra l’athlète choisi, assistera à la prise, dans un flacon choisi par l’athlète. Ce dernier devant être le seul à pouvoir le toucher et le fermer (flacon A et B), en réalisant au moins 90 ml de produits à analyser.

L’athlète signera un formulaire. Les échantillons seront envoyés à un laboratoire accrédité par Paris 2024 pour y être analysés.

Sur chaque site, une équipe anti-dopage sera dévolue.

Il y aura donc le suivi anté-compétition, le suivi pendant la compétition et la force de frappe des décisions.

Tout cela pour ça ! Souvenez-vous, le dopage que le monde a retenu était celui de Ben Johnson (canada) aux Jo de 1988 à Séoul. Pour le côté mythique de l’histoire : Carl Lewis dominait le monde du sprint. Il était élégant. Ben Johnson s’était transformé en monstre physique d’une série Marvell. Pris au contrôle, il avait abandonné les Jeux, piteusement.

A Tokyo, 2021, l’italien Marcell Jacobs a remporté le 100 mètres en 9″80. En 2023, son meilleur temps a été fait en Septembre 2023, en 10″05, lors de la Ligue de Diamant en Chine. Il n’a plus couru depuis lors et l est classé 15e mondial depuis.

source : https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/tokyo-2020/jo-2021-plus-de-30-des-athletes-ont-ete-testes-contre-le-dopage-pendant-ces-jeux-indique-valerie-fourneyron_4731365.html

https://www.wada-ama.org/fr/liste-des-interdictions