La nouvelle Ligue des Nations féminines n’a pas encore de saveurs particulières pour la France. En effet, pays hôte des Jeux Olympiques, les Bleues d’Hervé Renard sont déjà qualifiées et elles ne risquent rien, hormis de ne pas avoir une médaille à accrocher à leur poitrine, à se faire éliminer par l’Allemagne, descendue à la 6e place mondiale, dans cette opposition qui les attend au Groupama Stadium de Vendredi 23 février au soir.

Il n’en est pas de même pour l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Espagne qui viennent chercher un ticket pour les Jeux Olympiques. Une des trois n’y sera pas. Qui ?

L’Allemagne habituée à sa seconde place mondiale, avec un dernier titre aux JO de Rio (Or) en 2016, une finale prometteuse en 2021 à l’Euro face l’Angleterre, mais plongeant depuis dans l’eau profonde du doute avec sa sortie en phase de groupe du dernier Mondial 2023.

Les Pays-Bas, « danseuses étoiles » de l’UEFA sous les commandes de Sarina Wiegman ! Championne en 2017 à la maison transformant son pays en Orange, finaliste au Mondial 2019 à Paris, quart de finaliste aux Jo de Tokyo 2020, maintenant en retrait pour se replacer 12e mondial. Là où elles se trouvaient avant 2017.

Et enfin, l’Espagne, aujourd’hui numéro 1 mondial, quand en 2017, elles jouaient leur 2e Euro de l’histoire. Devenue aujourd’hui, les LVMH du football féminin.

Des Jeux aux places limitées puisque, seules douze équipes sont qualifiables à travers la planète : chacune, championne ou vice-championne de leur continent. Les places UEFA se donnant aux deux finalistes de la Women’s Nation League.

Des équipes qui ont un besoin impératif de gagner ce match.

  • En phase finale : France, Allemagne, Pays-Bas, Espagne
  • Relégués de la Ligue A : Portugal, Ecosse, Suisse, Pays de Galles
  • Promus de la Ligue B : Tchéquie, Finlande, Pologne, République d’Irlande
  • En barrages de la Ligue A/B : Belgique, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Hongrie, Islande, Norvège, Serbie, Suède
  • Relégués de la Ligue B : Albanie, Belarus, Grèce, Roumanie, Slovénie
  • Promus de la Ligue C : Azerbaïdjan, Israël, Kosovo, Malte, Turquie
  • En barrages de la Ligue B/C : Bulgarie, Lettonie, Monténégro, Irlande du Nord, Slovaquie, Ukraine

A bien regarder la sélection organisée par la Ligue des Nations, il y a de quoi se faire des cheveux blancs pour certaines !

Voir la Suède, première mondiale en 2023, se retrouver en barrage pour décembre, doit interpeller. Se dire que la Norvège peut suivre le même chemin est tout aussi interpellant d’autant que leur habituelle production mitigée aurait tendance à donner un pourcentage de risque élevé. Et ce, malgré un trio d’attaquantes au niveau mondial : Ada Hegerberg (Olympique Lyonnais), Guro Reiten (Chelsea), Caroline Graham Hansen (Barcelone)

Heureusement que le football féminin n’est pas encore homogène !

Une chance que le Gap entre les nations du groupe A et B soit assez significatif. Assez, pour ne pas s’inquiéter du résultat entre la Croatie (58e mondial) et la Norvège (16e) comme celui de la Suède (5e mondial) contre la Bosnie Herzégovine (64e).

Les inquiétudes viendront avec le temps, dès lors que le niveau s’associera à la méthode de sélection : plutôt rigoureuse.

Dans ce cadre, il ne faudrait pas attendre trop longtemps pour prendre un titre dans cette compétition nouvelle d’autant que l’Espagne (1ère mondial) a l’intention de faire, « de l’Olympique Lyonnais » (huit titres européens) en Europe. Soit truster les titres féminins.

Une opération bien commencée avec le gain du titre mondial 2023 en Australie et la première place mondiale gagnée dans la foulée, qui pourrait se continuer avec la Ligue des Nations (1/2 finale le 23, finale le 28 février) et les JO (titre olympique le 10 Août). L’Espagne, une équipe qui pointait après le Top 10 récemment encore (2020). Un schéma logique avec, depuis trois saisons, deux joueuses élues meilleures mondiales (Bonmati et Putellas) tant au Ballon d’Or de France Football que lors de la cérémonie TheBest organisée par la FIFA.

Les Pays-Bas (12e mondial), finaliste du mondial 2019 en France, vainqueur surprise de l’Euro en 2017, adversaire des espagnoles dans l’autre demi-finale, feraient là, une sacré performance.

La sélection française doit vite oublier la grande Histoire du football masculin, la petite Histoire du coaching potentiel à la CAN d’Hervé Renard et se dire qu’elle a de bien meilleures chances de gagner la Ligue des Nations que de remporter l’OR aux JO de Paris. D’autant que le sort et les résultats font que l’Espagne et la France reçoivent respectivement leur demi-finale.

Cependant, si vous faîtes une analyse concurrentielle du milieu, source d’approvisionnement du secteur offensif, vous vous posez des questions : Amel Majri joue peu à l’OL (7 matches comme titulaires avec quatre matches plein), Amandine Henry n’a pas joué à Lille (2 matches), Léa Le Garrec joue à Fleury qui perd des points actuellement (4 défaites, 1 victoire et 1 nul sur les six derniers matches), Sandie Toletti porte les couleurs du Real Madrid, dernier de sa poule européenne et Kenza Dali, titulaire avec 15 matches joués, pointe à la 8e place sur douze du championnat anglais sous les couleurs d’Aston Villa.

A part Grace Geyoro, capitaine du PSG, il y a de quoi s’interroger.

La sélection d’Hervé Renard a un côté « habitude », « gentil » et « sans surprise », du style « Si vous n’êtes pas là ce soir, vous pourrez être là la prochaine fois » avec les 22 places à prendre pour les JO, qui pourrait poser un problème Vendredi.

On le voit, les regards sont un peu trop tournés vers les JO de Paris à venir.

A mon sens, sur cette sélection, au vue de sa saison et des performances, Gaetane Thiney (Paris FC) s’imposait.