Le Paris Saint Germain a montré à l’Olympique Lyonnais que le titre n’est pas acquit avec la nouvelle formule des play-offs.
Devant plus de vingt et un mille spectateurs au Groupama stadium, dominé par le sérail français du football féminin avec les nouveaux décideurs et propriétaires de l’Olympique Lyonnais en la présence de Michele Kang, le sélectionneur Hervé Renard convoité dans un passé récent par la Cote d’Ivoire, revenu au football féminin alors que les Elephants prenaient leur 3e titre continental à domicile (2-1) face au Nigéria, et le directeur sportif du PSG ; l’Olympique Lyonnais s’est vu mené par les joueuses du PSG à la 66′, contre le cours du jeu mais avec efficacité au score (but de Chawinga, 0-1).
Des têtes lyonnaises trop au centre
Inattendu tant le match semblait rendre une partition de parité avec un Olympique Lyonnais plus fort physiquement et auteur de quatre têtes cadrées (Horan par deux fois, Gilles par deux fois) arrêtées par la gardienne Kiedrzynek, certainement la meilleure joueuse du PSG sur ce match.
Des têtes trop au centre que la coach française, Sonia Bompastor ne manquera pas de relever d’autant si elle voit la finale de la CAN en replay où les buts sont dus à des ballons fleurtant les côtés (têtes et prolongement du pied).
Quand une gardienne est présentée comme le héros de la soirée, cela suppose une domination forte de ses adversaires.
L’efficacité parisienne
Cela n’a pas été la réalité. Les deux équipes se sont opposées sans être en grand danger, possédant les mêmes qualités techniques physiques et tactiques, bien que Lindsey Horan ait été d’une dimension supérieure à ses partenaires.
En fait le match s’est joué sur l’efficacité, cette capacité à marquer avec peu d’occasions.
Et à ce jeu, le PSG l’a joué parfaitement avec, en plus, un coaching risqué mais gagnant de Jocelyn Prêcheur, en faisant entrer en défense, la nouvelle arrivée Gaetino, au moment où les débats allaient s’annoncer houleux (61′). La jeune américaine n’a pas mis longtemps à montrer son état d’esprit direct, délivrant une passe de trente mètres sans contrôle qui met Chawinga sur orbite, juste devant Vanessa Gilles, dans l’impossibilité de la rattraper, pour glisser une balle sous Endler, déjà convaincue, que la malawite en pleine vitesse et force, la mettrait au fond.
Trois minutes plus tard, le peuple lyonnais tente bien un Ahou à la 69′ mais il faudra attendre l’entrée de Delphine Cascarino (68′) pour croire à une remontée lyonnaise. De retour des ligaments croisés subis en mai dernier, l’internationale française a imposé à Hervé Renard de la porter sur sa liste à venir du 14 février (demi-finale Ligue des Nations contre l’Allemagne), tellement son envie de jouer et sa différence de vitesse a donné à l’OL, un élan nouveau et prometteur.
Elle avait les jambes en feu et, dans deux trous de souris, elle s’impose sur la droite, pour centrer fort une balle qu’Elisa de Almeida (90’+1) contrera dans ses propres filets.
L’arbitre sifflera la fin de la rencontre et pour une fois, l’Olympique Lyonnais soufflera d’aise pour un match presque perdu qui n’a pas de conséquences avec le système des play-offs (les quatre premiers sont qualifiés). De son côté, le PSG aurait pu prendre trois points surprenants, peu utiles en championnat mais pas inutile psychologiquement dans la course à la Women’s Champions League ! En effet, les deux équipes, dans le même tableau, sont potentiellement adversaires directs en demi-finale (20-21 avril 2024) si elles passent leurs quarts respectifs (20/28 mars) Benfica Lisbonne pour l’Olympique Lyonnais et BK Häcken pour le PSG.
Un match nul qui a fait le bonheur du Paris FC, a deux points du PSG pour une seconde place potentielle, honorifique.
Le championnat se décidant en play-off sur les quatre premières places : OL (43 pts), le PSG (33 pts, -1), PFC (31 pts, -1), Montpellier (22 pts), Reims (21 pts, -1), Fleury (20 pts),
William Commegrain Lesfeminines.fr
photo (PSG.fr)