Elles sont allées au bout de leur objectif. Une saison incroyable avec un groupe soudé. Il fallait gagner contre Dijon qui n’a rien laissé passer au PSG avec une ligne de cinq et trois milieux à plat sur 20 mètres de profondeur !
Une pression parisienne
La chance leur a souri quand Victoria Beyer siffle le pénalty d’une main dijonnaise dans la surface. Les parisiennes sont à la septième minute de jeu et Sara Däbritz prend la balle pour la mettre en coin. Sans qu’on sache si la vice-capitaine allemande est une orfèvre de la situation. Marie-Antoinette Katoto est dans les tribunes, Signe Bruun se remet d’un match physique contre l’Olympique Lyonnais et la Bûche Paulina Dudek, sur le banc protège sa clavicule laissée au Groupama Stadium.
Il n’y a pas bagarre pour prendre cette balle. Kadidiatou Diani et Grace Geyoro n’ont pas de superbes émotions avec les pénaltys et le Paris Saint Germain. L’allemande, blessée l’an dernier sur une rupture des ligaments croisés joue son rôle : elle plante la bonne banderille au bon endroit. (1-0, 7′). Cela fait une victoire et trois points.
Quatre minutes avant, les parisiennes étaient dans l’incertitude. Quatre minutes plus tard, elles ont le titre en poche.
Dieu est avec elle. Le football les a choisi en 2021.
Deux poteaux pour Bachmann, Dieu se balade autre part !
Sauf que Dieu se promène un petit peu partout dans la nature. Il saute de besoin en besoin. Et les besoins sur terre sont nombreux. Le voilà qu’il quitte Jean Bouin et nous montre des parisiennes empêtrées dans un solo digne d’un Gainsbourg « Tu veux ou tu veux pas ? ». Et ça tangue à droite, et ça balance à gauche ! A croire qu’on est à deux doigts du mal de mer. On tangue mais Dijon ne chavire pas. Au contraire, bien calé aux vingt mètres, elles bloquent et commencent à se dire, qu’avec un peu de chance et en montant plus haut, elles pourraient pousser quelques contres ravageurs.
Sur ce premier acte, rien n’a changé. Inévitablement, le calcul pointe à l’horizon. Dans les vestiaires parisiens, on doit avoir le mot « calme ».
(1-0), c’est toujours (1-0) mais c’est pas loin d’être (1-1). Quand Lyon enfile les perles au Groupama. (3-0) à la mi-temps. Si les dijonnaises marquent, le titre deviendra lyonnais, écrasant la superbe saison parisienne, les replaçant à une habituelle seconde place.
Une joueuse propose d’envoyer un vocal à Dieu après les deux poteaux de Ramona Bachmann de la 42′.
N’aurait-il pas oublié le « RDV » ?
D’autant qu’à la 58′, une tête de la capitaine Cuynet, sur un cornet bourguignon fera trembler les gradins vides. Christiane Endler, future lyonnaise la saison prochaine, fait un arrêt miracle plein de sang-froid !
Si certains se posaient la question des valeurs de la capitaine chilienne, la réponse est claire et directe. Nous sommes à la 58′, et Dijon a bien cru à son égalisation.
Du côté de l’émotion, Dieu n’est toujours pas là. Dans un match féminin, les esprit s’échauffent et certaines ne sont pas loin de lui prévoir une grosse engueulade s’il se pointe trop tard !
La Direction du PSG, installé dans ce stade à quelques mètres du Parc des princes, commence à se dire que, encore, à chaque fois qu’ils posent leur postérieur sur un siège féminin, ils repartent bredouilles.
Dans la foulée Kadidiatou DIani place une volée que Mylène Chavas sort à terre.
Là, on se dit que Dieu est allée se promener un peu trop loin et qu’il va falloir endosser le costume de la gagne pour finaliser.
Une égalisation dijonnaise et le titre s’envole pour l’Olympique Lyonnais qui enverra un message à l’ancienne, face à Fleury : (8-0) à la fin de la rencontre. Cela claque bien comme ambition pour 2022.
Le PSG prend le large grâce à des joueuses de VALEURS
En fait, le Paris Saint Germain sera sauvé par ses étrangères. Christiane Endler, (capitaine du Chili) sort la balle d’égalisation (54′). Sara Däbritz, vice-capitaine allemande met le pénalty (7′). Irène Paredes, capitaine parisienne et basque va planter une tête rageuse pour assurer le (2-0, 61′) parisien et à la 92′, Jordyn Huitema, internationale canadienne, va mettre le couvert pour un (3-0, 90’+2) sobre et définitif. La jeune canadienne plante dans un match essentiel. Une ouverture pour l’année prochaine !
Au bilan d’un match où Dijon a joué un vrai rôle de compétitrices et que les féminines du PSG sont allées chercher, le Paris Saint Germain prend le titre à l’OL qui l’avait depuis quatorze saisons de rang.
Quel travail du staff que de créer cette force qui l’a permis.
La force parisienne 2021 …. SA COHESION.
La vérité du terrain est dans la cohésion incroyable que cette équipe a su se constituer. Il y a eu beaucoup d’épreuves, des blessures nombreuses, un banc qui s’est impliqué et le titre s’est gagné sans sa meilleure buteuse alors que le PSG devait marquer comme jamais.
Le titre est gagné avec un banc, rongeant son frein, pendant la fin de saison,
Sur ce match, Dudek titulaire incontestable a été remplacée par Alana Cook. Formiga, titulaire incontestable a été remplacée par Geyoro plus basse. Marie-Antoinette Katoto a été remplacée par Ramona Bachmann. Signe Bruun a été remplacée par Nadia Nadim. Toutes à des postes différents.
Si ce n’est pas de la COHESION, qu’est que c’est ?
Les joueuses ont une volonté d’agir ensemble unique. Longtemps après, elles s’en souviendront et à chaque fois, les yeux n’auront pas le même sourire.
Prendre un titre à l’OL ! La Classe !
La force incroyable du PSG 2021 a été son groupe.
William COmmegrain Lesfeminines.fr
PSG – DIJON : 3-0 (1-0)
Paris (Stade Jean Bouin)
Arbitres : Victoria Beyer assistée de Stéphanie Di Benedetto et Solenne Bartnik
1-0 Sara DÄBRITZ 8′ (Main de Nakkach aux 5,5m sur une reprise de Nadim. Penalty tiré du gauche par Däbritz sur la gauche de Chavas qui ne peut pas repousser)
2-0 Irene PAREDES 61′ (Corner depuis la gauche de Baltimore, Chavas manque son intervention et Paredes plein axe à 5 m place son coup de tête)
3-0 Jordyn HUITEMA 90′ (Baltimore le long de la surface côté droit effectue un centre rentrant du gauche que Huitema coupe de la tête à 6 m au premier poteau)Avertissement : Nakkach 7′
Banc : Voll (G), Dudek, Fazer, Huitema, Formiga, Le Guilly, Hurtré
Banc : Gignoux (G), Tarrieu, Lavaud, Barrier, Bonet, Amani, Girardot
LYON – FLEURY : 8-0 (3-0)
Décines-Charpieu (Stade Groupama Training Center)
Arbitres : Savina Elbour assistée de Clémentine Dubreil et Camille DaasButs :
1-0 Amel MAJRI 15′ (Centre depuis la gauche renvoyé par Piga sur Kumagai dans l’axe qui remet involontairement sur Henry qui place une frappe repoussée par Heil sur sa droite. Majri surgit pour reprendre du plat du pied gauche à 3 m)
2-0 Melvine MALARD 26′ (Benyahia au milieu côté droit trouve Malard dans l’intervalle qui se défait de Sissoko à l’entrée de la surface puis croise sa frappe du droit et marque avec l’aide du poteau droit de Heil)
3-0 Nikita PARRIS 32′ (Majri dans l’axe à 20 m de l’extérieur du gauche sert Parris à droite près de l’angle des 5,5m qui place une frappe croisée puissante du droit entre les jambes de Chavas)
4-0 Nikita PARRIS 54′ (Bacha côté gauche délivre un centre au second poteau où Parris à l’angle des 5,5m ajuste une puissante tête piquée sur la droite de la gardienne)
5-0 Wendie RENARD 65′ (Coup franc à 30 m côté gauche tiré par Majri qui trouve Renard au second poteau pour une reprise de la tête de 6 m alors que Heil est en retard)
6-0 Eugénie LE SOMMER 81′ (Parris à gauche voit sa reprise contrée par Sissoko le ballon revient dans l’axe sur Le Sommer qui reprend de 11 m d’une demi-volée du droit imparable au premier poteau)
7-0 Jodie TAYLOR 84′ (Sur une accélération côté droit de la surface de Parris, elle centre au cordeau pour trouver en retrait Taylor esseulée plein axe à 5 m qui finit l’action de la tête)
8-0 Kadeisha BUCHANAN 90+2′ (Parris côté de la surface ressort sur Marozsán qui centre puissamment devant le but où Buchanan dévie légèrement d’une tête décroisée au premier poteau)
Banc : Gallardo (G), Le Sommer, Marozsán, Carpenter, Taylor, Karchaoui, Becho
Banc : Mainguy (G), Diaz, Karlsen, Leroy, Chabane, Haupais, Samin