Si le tirage au sort a proposé aux Parisiennes de Pierre Ferracci deux ogres européens avec Arsenal Ladies, vainqueur dans le passé de la compétition européenne (2007) mais surtout faite de joueuses internationales anglaises, vice-championne du monde en Août dernier et championne d’Europe 2022, puis maintenant le Vfl Wolfsburg, double championne d’europe en 2013 et 2014, quatre fois finaliste de la compétition (2016, 2018, 2020, 2023), personne n’aurait pu penser que le Paris FC joue ces deux équipes en leader du championnat de France, avec un Olympique Lyonnais dans une D1FArkema.
Pour autant la force de l’équipe de Sandrine Soubeyrand n’est pas dans une force exceptionnelle avec des internationales alignées dans toutes les lignes puisque seule Clara Mateo (27 sélections) a pris l’habitude de bloquer ses rendez-vous avec l’Equipe de France.
Elle pourrait être dans la qualité de sa gardienne nigérienne, Nnadozie Chiamaka, auteure d’une excellente coupe du monde ou dans l’histoire de l’expérimentée internationale Gaetane Thiney (163 sélections), 38 ans le 28 octobre à venir.
La force du Paris Fc est ailleurs ou plutôt, un peu partout ce qui conjugué, donne une force réelle qui pourrait sans souci, laisser dans la salle d’embarquement de l’Europe, le VFL Wolsfburg. Grosse écurie européenne et allemande qui, comme toute écurie à forte ambition, met toujours un peu de temps à se calibrer, comme le font les joueurs professionnels masculins, dans des compétitions devenues homogènes, nouvelle caractéristique du football féminin.
D’un côté, la science de Sandrine Soubeyrand (198 sélections), artisan depuis six saisons de l’équilibre 2023-2024 du Paris FC. De l’autre côté, un Président parisien, Pierre Ferracci, financier d’un club inconnu et lointain de Charlety, le Juvisy féminin, manager participatif de cette section qui pourrait lui donner sa première victoire contre le Paris Saint Germain. Une directrice ambitieuse à titre personnelle, qui semble avoir fini de manger, appréciant peut-être, de regarder les autres faire une performance. Et enfin, des joueuses et un club qui a terminé de digérer Juvisy pour porter, avec fierté, les couleurs du Paris FC.
Sur le plan du jeu, Julie Soyer et Gaetane Thiney savent à quel point les occasions ne sont pas à rater. Et à ce titre, la faiblesse du Paris Saint Germain ouvre une porte que les deux joueuses ont bien identifié avec, du côté lyonnais, une force qui trouve plus sa puissance dans son histoire que dans ses productions.
Elles encadrent, de loin et de près quand cela s’avère nécessaire ce qui fait la force d’une équipe. Quand tu te rates, ce n’est pas une désillusion personnelle mais une conséquence collective dramatique : cela transforme une réalité en regrets. Et cela, à l’âge qu’elles ont, elles en connaissant le prix et mesurent l’opportunité de vivre un exploit.
Un message entendu par les plus jeunes comme à celles qui commencent à prendre le statut de cadre de la D1FArkema, trouvant dans un jeu moyen, la force de produire de la qualité internationale et surtout des couleurs qui donnent l’espoir des victoires.
Contre cette identité mentale, le VFL Wolfsburg voudra parler expérience et professionnalisation.
Il n’est pas évident, en début de saison, que cela soit suffisant. Tout le monde a à l’esprit la performance bordelaise passée, où le VFL Wolfsburg avait senti le vent de l’élimination au même stade de la compétition.
Quant au Paris Saint Germain, en déséquilibre dans le jeu comme hors du jeu, il n’est pas sorti des dramas qui ont animé son actualité sur ces dernières années. Après avoir été une banque d’affaires où le pire a failli faire « déposer le bilan » d’images au club, ce dernier n’a pas encore retrouvé les couleurs qui en font un équipe féminine.
Un changement de coach au début de saison, traité comme une erreur de direction quand on a omis de descendre à la bonne station, ne présage pas de quelque chose qui se fait normalement dans une situation normale.
Dans d’autres domaines, l’Olympique Lyonnais n’est pas à l’abri d’une telle situation. L’actualité sportive le montre ou le montrera.
William Commegrain Lesfeminines.fr
Voie de la Ligue
Mardi 10 octobre 2023
PARIS FC – VfL WOLFSBURG (ALL) : 19h00
Paris (Stade Charléty)
Arbitre : Minka Vekkeli (Finlande)
En direct sur NA TV
EINTRACHT FRANKFURT (ALL) – SPARTA PRAGUE (RTC) : 19h00
Frankfurt (Deutsche Bank Park)
Arbitre : Kristina Georgieva (Bulgarie)
MANCHESTER UNITED (ANG) – PARIS SAINT-GERMAIN : 21h00
Leigh (Leigh Sports Village)
Arbitre : Frida Klarlund (Danemark)
En direct sur PSG TV
Mercredi 11 octobre 2023
BK HÄCKEN (SUE) – FC TWENTE (PBA) : 18h30
Göteborg (Hisingen Arena)
Arbitre : Eszter Urban (Hongrie)
REAL MADRID (ESP) – VÅLERENGA (NOR) : 20h00
Madrid (Estadio Alfredo di Stefano)
Arbitre : Sabina Bolić (Croatie)
Voie des championnes
Mardi 10 octobre 2023
VALUR (ISL) – SKN ST. PÖLTEN (AUT) : 20h00
Reykjavik (Hlidarendi)
Arbitre : Zuzana Valentová (Slovaquie)
Mercredi 11 octobre 2023
AS ROMA (ITA) – VORSKLA POLTAVA (UKR) : 14h30
Rome (Stadio Tre Fontane)
Arbitre : Désirée Grundbacher (Suisse)
APOLLON LIMASSOL (CHY) – SL BENFICA (POR) : 15h00
Limassol (Tsirion Stadium)
Arbitre : Elvira Nurmustafina (Kazakhstan)
SPARTAK SUBOTICA (SER) – FC ROSENGÅRD (NOR) : 15h00
Backa Topola (TSC Arena)
Arbitre : Volha Blotskaya (Belarus)
SLAVIA PRAGUE (RTC) – OLIMPIA CLUJ (ROU) : 18h00
Prague (Eden Arena)
Arbitre : Shona Shukrula (Pays-Bas)
FC ZURICH (SUI) – AJAX AFC (PBA) : 20h00
Zurich (Stadion Letzigrund)
Arbitre : Maria Marotta (Italie)
GLASGOW CITY (ECO) – SK BRANN BERGEN (NOR) : 20h35
Glasgow (Petershill Park)
Arbitre : Ewa Augustyn (Pologne)