L’Espagne et la Suède en demi-finales du mondial

Entre l’Espagne et les néerlandaises sous une nouvelle tutelle, le football a choisi les espagnoles qualifiées à ce stade en ayant trois quatre joueuses restées à la maison pour différents avec la fédération. Une qualification, grande première, qui peut aussi s’expliquer avec la force du football barcelonais dans le concert européen.

Dans l’opposition entre la Suède et le Japon, la « gagne » scandinave a aussi une explication avec le parcours habituel des suédoises dans les récentes compétitions : demi-finaliste à l’Euro 2013, finalistes aux JO de Rio en 2016, troisième au Mondial 2019, finaliste aux JO de Tokyo en 2022. A chaque fois présente quand le Japon, après sa période 2011-2015 (3e mondial) n’a eu de cesse de reculer au classement FIFA avec une 11e place actuelle.

Les qualifications de l’Espagne (2-, face aux Pays-bas) et de la Suède (2-1 contre le Japon) pour les demi-finales de la Coupe du Monde 2023 sont dans les droites lignes de la force du football européen féminin, dans la continuité du Mondial 2019, sept équipes européennes sur huit étaient présentes en quart de finale du précédent mondial.

La Colombie (Conmebol) et l’Australie (ACF) vont donc se battre pour lutter contre cette hégémonie potentielle.

L’Angleterre démarre avec des avantages.

Dans cette seconde partie de tableau, la Colombie (25e FIFA) face à l’Angleterre (4e), pour sa première à ce stade de la compétition, essaiera de renverser cette tendance, avec difficulté compte tenu que l’Angleterre, troisième au 7e mondial en 2015, quatrième en 2019, compte bien aller plus loin et réaliser la performance d’avoir gagné l’Euro en 2022 pour l’associer au gain du Mondial en 2023.

Une perspective qui sacrerait impératrice du football féminin, sa coach Sarina Wiegman, adjointe en Janvier 2017, vainqueur de l’Euro en juin 2017 avec les Pays-Bas, finaliste du Mondial 2019 et vainqueur de l’Euro 2022 sous les couleurs de l’Angleterre. Un cheminement possible, compte tenu que la Colombie est 25e Mondial, s’est montré limitée face à la Jamaïque (44e FIFA) en huitième (1-0), en force, puissance et choix tactiques.

Pour les Bleues, l’environnement sera chargé

Pour la France, le combat sera plus rude. L’Australie (10e FIFA) joue à la maison, devant 80.000 spectateurs et beaucoup d’attentes des téléspectateurs. Placée 10e mondial, elle n’a jamais dépassé les quarts des compétitions du Mondial ou Jeux Olympiques qu’elle a joué. Elle jouera donc avec espoir contre une équipe française (5e FIFA) qu’elle a battu pour son dernier match amical avant le Mondial (0-1).

Pour les Bleues d’Hervé Renard, comme pour l’Espagne et la Suède, les sorties de l’Allemagne et des Etats-Unis ont ouvert le potentiel et l’envie de la gagne des « Underdogs ».

Une osmose évidente dans le groupe des Bleues pour une Coupe du Monde qui commence avec les quarts comme la plupart des Coupes du Monde féminine, voire masculine puisque ce constat, lors des Coupes du Monde, revient aux commentateurs de la prochaine coupe du monde de rugby masculine en France.

Des (2-1) qui pousse au combat.

Les deux demi-finalistes qualifiées l’ont été sur des scores de (2-1) avec à chaque fois, l’opportunité pour le perdant de remonter au score, demandant à l’équipe qui mène, d’aller au bout d’elle pour conserver cet avantage d’un but.

La rencontre entre le Japon et la Suède montre que les erreurs ne se rattrapent pas. Un but bien évitable dans un cafouillage, une main japonaise involontaire mais réelle, un pénalty mal tiré et le Japon compte ses larmes de malheur. Le temps perdu à se laisser dominer s’est avéré non récupérable.

Il faudra faire attention à tout, et cette compétition, chaque « underdog » (challenger) peut s’en voir vainqueur.

William Commegrain Lesfeminines.fr

Ce qui est certain, c’est qu’il y aura une nouvelle nation championne du monde : Norvège (1996), USA (1991, 1999, 2015, 2019), Japon (2011) et Allemagne (2003 et 2007) ne sont plus en compétition.

Reste : Angleterre, Suède, Espagne, France, Colombie, Australie.