En France, l’expression mise au point signifie qu’une personne, mise à défaut par une autre, décide d’engager la conversation pour expliquer sa position et dire à l’autre, son désaccord total sur sa position, affirmer la sienne et souvent, partir chacune de son côté, peut-être sur le même bateau, mais rarement ensemble dans l’action.

Effectivement, Eugénie Le Sommer fait une mise au point avec tout ceux qui pensaient qu’elle n’avait plus sa place en Equipe de France. Il y a bien entendu Corinne Diacre mais, si on voit un peu plus large, ses coaches lyonnaises, Sonia Bompastor et Camille Abily.

Après une saison extraordinaire aux USA où seule Corinne Diacre s’entêtait à lui refuser le maillot Bleu, la saison 2022-2023 d’Eugénie Le sommer n’a été faite que de deux seuls matches joué entièrement sur les vingt deux qui composent une saison lyonnaise.

Le premier face à Rodez, (4e journée), début octobre et le dernier face au Stade de Reims, pour la dernière journée (27 mai) alors qu’elle revenait dans le groupe des Bleues.

Moi-même, j’avais abandonné ce message de la voir en Equipe de France, que je trouvais légitime lorsqu’elle était aux USA. Elle y avait mis un but qui restera dans les annales, pour l’OL Reign. Son premier but américain.

Depuis, elle butinait à l’OL. Des bouts de matches. Onze titularisations, sa plus basse statistique depuis qu’elle était lyonnaise (2010-2011). Sept buts marqués, c’était peu.

Eugénie le sommer nous a « botté le cul ».

En avril, Hervé Renard la met sur sa liste.

Une résurrection qu’elle doit d’abord à Hervé Renard, qui a du regarder, écouté certainement et tenté ce pari d’une joueuse qui aurait pu se transformer en poids lourd, dans l’incapacité de marquer face à des jeunes défenses resserrées.

Cela n’a pas été le cas et c’est une performance car, regardez le nombre de buts marqués par une avant-centre dans ce mondial. Il doit y en avoir au maximum une petite dizaine, sur un total de cent quarante-cinq buts (calcul rapide fait au stade de cette fin de huitième). Dix pour cent.

Si la France continue, elle peut avoir un destin.

D’abord en marquant, ensuite en allant en finale voire en l’emportant, puis en confirmation de la reconnaissance du monde sur ce talent, connu et reconnu par les joueuses du monde entier.

The Best.

C’est du domaine du possible. Ce n’est pas à rêver mais si c’était le cas, ce n’est pas un rêve impossible.

William Commegrain Lesfeminines.fr