Le football féminin doit gérer une situation que le football masculin n’a plus à s’occuper depuis longtemps. Si comme pour les hommes, les arbitres centraux ne viennent pas spécialement des pays qualifiés à la Coupe du Monde féminine ; ce sont souvent des pays où le football n’est pas aussi développé que dans le six majeur européen (Allemagne, France Angleterre, Italie, Espagne, Suède), comme pour la NWSL.
En sachant que les autres championnats féminins se résument à un niveau assez bas. Quelques fois à peu de matches.
Cela pose le problème du niveau de lecture de l’arbitrage mais l’équation actuelle est impossible à résoudre puisque prendre quatre arbitres par pays majeurs rendraient l’arbitrage neutre impossible ! Et d’un autre côté, cela renforce l’intérêt de l’ouverture pour tous.
Il faut donc compter sur des décisions surprenantes : cela fait partie intégrante du match.
Les arbitres africains et la CAF
Ainsi, en 2019 en France, la confédération africaine n’avait sélectionnée aucun des pays qualifiés (Afrique du Sud, Nigéria, Cameroun), puisqu’était venues dans l’hexagone, la rwandaise Mukansanga Salima qualifiée pour 2023 qui avait tenu le sifflet lors des matches de poules Japon-Ecosse (2-1, groupe D) et Suède-Thaïlande (5-1, groupe F). accompagnées de la zambienne Lengwe Gladys et l’éthiopienne Tafesse Lydia, qui n’avaient pas eu de matches à arbitrer.
Pour 2023, la rwandaise a été choisie au quelle s’ajoute la togolaise Amedone Vincentia et la sud africaine Makalina Akhona. Le Maroc, nouveau qualifiée envoie une de ses ressortissantes Karboubi Bouchra. Trois pays non qualifiés pour un, coaché par Reynald Pedros (Maroc) qui sera sur le terrain.
Les arbitres européens et l’UEFA
En 2019, pour l’UEFA, il n’y avait quasiment aucun arbitre des grandes nations. Pas d’arbitre espagnole, anglaise, suédoise, norvégienne, néerlandaise, écossaise comme italienne. En fait, l’Allemagne et ses deux arbitres Steinhaus Bibiana et Hussein Rein ; avec la française Stéphanie Frappart, arbitre de la finale, constituaient le trio des sélectionnées par l’UEFA, ayant une équipe de leur pays en compétition.
Etaient venues en France, la suisse Esther Staubli, l’ukrainienne Monzul Kateryna, la tchèque Jana Adamkova, la portugaise Braz Sandra, l’hongroise Kulcsar Katalin, l’ukrainienne Monzul Kateryna (arbitre de la finale 2015 au Canada et la russe Pustovoitva Anastasia.
Pour 2023, le scénario est un peu différent puisque sur les onze arbitres européens, la France (Stéphanie Frappart), l’Espagne (Huerta de Aza Marta), l’Italie (Ferrieri Caputi Maria Sole), la Suède (Olofsson Tess), l’Irlande (Foster Cheryl) et l’Angleterre (Welch Rebecca) envoient une arbitre.
Il faut dire que la montée à trente-deux équipes associée au peu d’arbitres de haut niveau rend le fait un peu obligatoire. Sont du voyage, venues de championnats plus secondaires, la roumaine Demestrecu Iuliana, la finlandaise Lehtovaara Lina, la Croate Martincic Ivana, l’ukrainienne Monzul Kateryna (finale 2015) et demi-finale 2019 et la suissesse Staubli Esther.
Au Conmebol, qui se qualifie, arbitre au Mondial.
C’est un peu différent du côté de la Conmebol.
En 2019, les trois qualifiés qu’ont été le Brésil, Chili et Argentine ont envoyé trois arbitres. La brésilienne Batista Edian Alves, arbitre de la 1/2 finale Angleterre-USA (1-2), la chilienne Carvajal Maria (arbitre du match de poule entre l’Espagne et l’Afrique du Sud) et l’argentine Fortunato Laura pour le célèbre USA-Thaïlande qui s’était terminé sur le score de (13-0) pour les futures championnes du monde 2019. A noter qu’il y en avait quatre avec l’uruguyenne Umperiez Claudia.
Elles seront d’ailleurs là pour 2023, avec une nouvelle uruguyenne (Fernandez Anahi) au quelle se rajoute la vénézuélienne Barrera Calderas Emikar.
Pour la Concacaf, les USA bonnes dernières !
Si le Canada (Beaudoin Marie Soleil), comme les USA envoient bien une arbitre, Koroleva Ekatherina, américaine, présente en 2019 n’a jamais pour l’instant jouée d’un sifflet au Mondial. En 2023, les deux fédérations envoient deux représentantes supplémentaires chacune (la canadienne Marcotte Myrian et l’américaine Penso Tori).
Le Honduras (Borjas Melissa) et le Mexique (Garcia Katia ) ne ratent pas la marche et sont présentes en 2019 et 2023.
Le nombre de pays ayant augmenté (+8), c’est la Concacaf qui récolte les places nouvelles avec une arbitre du Costa Rica (Araya Marianela) et une américaine et canadienne supplémentaires.
Pour l’AFC et l’Océanie, les pays qualifiés sont prioritaires
En Océanie, difficile d’envoyer une représentante des îles Tonga au centre du Mondial. La Nouvelle-Zélande s’y colle à chaque fois. Pour l’AFC, ce sont les mêmes pays qui concourent à l’arbitrage du Mondial. Tous qualifiés. L’Australie et la Corée du Sud avec deux arbitres chacun, le Japon apportant la cinquième.
Si certains pourraient décrier la situation, il est un fait qu’elle s’impose pour l’instant, que les règles restent les mêmes et que la VAR en 2019, a apporté un confort absolument nécessaire.
D’ailleurs les arbitres de 2019 l’ont régulièrement utilisée.
William Commegrain Lesfeminines.fr