Les tournois des joueuses de tennis professionnel sont regroupés sous une association spécifique : la WTA (Women Tennis Association).
Wikipedia nous informe qu’elle a été créée en 1973 par Bille Jean King (ex-joueuse professionnelle), star du tennis à cette époque, en précisant une spécificité plutôt rare : trois sièges distincts, l’un en Floride, l’autre en Angleterre et le dernier en Chine.
La Chine, une proximité de plus en plus conséquente puisque l’Equipe estime, qu’après un contrat signé en 2018, près de 50% des revenus de la WTA proviendrait des tournois organisés en Chine. Lors de la saison 2019, 10 tournois avaient eu lieu, dont les Masters féminins de fin d’année, avec une dotation de 14 millions de dollars, supérieure à leurs équivalent masculins (source franceinfo.sport).
Ce Mercredi 1er décembre, le Président depuis 2015 de la WTA, Steve Simon, a décidé pourtant de frapper fort, en suspendant tous les tournois à venir en Chine. « J’annonce la suspension immédiate de tous les tournois WTA en Chine, y compris Hong Kong. »
En effet, au contraire du Président des Jeux Olympiques, Thomas Bach, bloqué par les prochains Jeux d’Hiver 2022 sur le territoire chinois, il ne veut pas se contenter d’une discussion avec Peng Shuai, joueuse de tennis professionnel, ayant accusé de viol le numéro 3 du régime chinois, Shang Gaoli, dans le cadre d’une relation suivie, dont le monde était sans nouvelle, mais pose la question de sa liberté.
« Si des personnes puissantes peuvent réprimer la voix des femmes et balayer les allégations d’agression sexuelle sous le tapis, alors la base sur laquelle la WTA a été fondée – l’égalité pour les femmes – subirait un immense revers. Je ne veux pas et ne peux pas laisser cela arriver à la WTA et à ses joueuses. »
William Commegrain Lesfeminines.fr