Une véritable pluie de records à Charlety pour l’athlétisme féminin. D’abord deux records du monde avec un superbe saut en hauteur pour Yaroslava Mahuchikh à 2.10m, battant l’un des plus anciens records du monde puisque datant de 1987 par Stefka Kostadinova !

Le bonheur de la voir trépigner et sauter par deux fois de joie, laissant ses concurrentes abasourdies par une telle performance. Trente sept ans après.

Agée de seulement 22 ans, Yaroslava Mahuchikh disputera ses deuxièmes Jeux olympiques à Paris, après avoir obtenu le bronze en 2021 à Tokyo. Une voie royale s’annonce pour elle.

Le second record du monde vient de celle qui le détenait dans le 1.500 mètres. Faith Kiypegon a battu son record du monde de sept centièmes de secondes, réalisant 3’49 »04. Une première féminine en descendant sous les 3’50 ». Une performance là, attendue, avec trois lièvres et une course, décalée en fin de programme, pour être au maximum sous la lumière des médias.

Alice Finot, (33 ans) toute nouvelle championne d’Europe du 3.000 steeple, termine seconde, derrière  la Bahreïni Winfred Yavi, championne du monde en titre et bat le record de France en en 9’05’’01 ! « Je ne passe pas la ligne les mains au sol, les jambes tremblantes, constatait-elle. Ça veut dire qu’il y avait quand même de la réserve. Je suis habituée aux derniers 400 mètres. Il va peut-être maintenant falloir penser aux derniers 600 ou 700 mètres. ». Une course qui lui donne de l’ambition pour les JO.

Plus loin dans la course, arrivée 8e d’un record du monde, Agathe Guillemot, (24 ans) (Haute Bretagne Athlétisme) a su profiter de la densité exceptionnelle de la course (douze athlètes sous les quatre minutes) pour s’emparer du record de France en 3’58’’05 (ancien record : 3’59’’76 par Hind Dehiba), soit quatre secondes de mieux que son meilleur chrono jusque-là.

A la hauteur, Nawel Meniker crie de joie en battant son record personnel avec un 1.95 m, s’essayant sans succès à 1,98 (record de france 1.97). En pleine confiance pour les JO : « J’avais envie de franchir ce cap et c’est réalisé, savourait la première nommée, qui a fait grimper de trois centimètres sa hauteur de référence. La deuxième tentative à 1,98 m s’est jouée à pas beaucoup. Ça va passer aux Jeux ». Avec l’objectif d’une place en finale olympique.

Une dynamique très positive pour un athlétisme féminin qui cherchait ses motifs d’espoir.

Après l’objectif des finales olympiques, plusieurs athlètes ont dans l’esprit de pouvoir monter sur la boîte. Une belle perspective alors que les Jo de Tokyo n’avait ramené aucune médaille pour les filles.