Le Paris Saint Germain version féminine continue sa préparation aux Etats-Unis avant l’ouverture du championnat de France, le dimanche 29 Août contre Fleury, à domicile.
Un nouveau staff avec Didier Ollé Nicolle comme coach et Ulrich Ramé, en tant que Directeur sportif. Du mouvement comme il convient pour tester la capacité de la section à tenir ses engagements de performance. Sur le plan des joueuses, Christiane Endler, la gardienne chilienne, dans le Top cinq mondial à ce poste partie à l’Olympique Lyonnais, suivie de Perle Morroni, latérale gauche qui vient d’entrer dans la liste des Bleues de Corinne Diacre cette saison et de la danoise Bruun, attaquante qui sait marquer des buts quand il le faut. Moins surprenant, le départ aux USA de Nadia Nadim et le retour au brésil de la quadra Formiga, après avoir donné beaucoup d’expérience à Grace Geyoro, au milieu de terrain. Plus émotionnel, l’envol à Barcelone, de la capitaine parisienne, internationale espagnole, Irène Parèdes.
Six joueuses parties. Des arrivées attendues et confirmées de trois défenseuses, jeunes, un pied correctement posé chez les Bleues : Elisa de Almeida, Estelle Cascarino et Sakina Karchaoui, plus installée. Une defenseure centrale d’expérience, médaillée d’argent aux JO de Tokyo avec la Suède, Amanda Ilestedt, venue du Bayern de Munich. Au milieu, le retour d’Aminata Diallo, après des expériences aux USA et Espagne, et l’arrivée de Kheira Hamraoui, ex-parisienne et lyonnaise, mais surtout, auteure d’un triplé historique avec le FC Barcelone en 2021 : championnat, Coupe nationale et Coupe d’Europe.
Devant, une équipe qui repose sur des talents identifiés : Katoto, Diani et Baltimore en attendant l’explosion des plus jeunes, comme Huitema, médaillée d’Or avec le Canada, souvent entrée en cours de jeu avec l’équipe nationale aux JO. Ce qui laisse supposer une évolution reconnue et identifiée par sa coach dont pourrait bénéficier le PSG et l’arrivée d’une jeune norvégienne, Celin Bizet Ildhusøy. Inconnue.
Sauf qu’en France, on tend toujours l’oreille quand on parle de norvégienne.
Semer de la performance
Un groupe donc reconstitué dont on ne sait le niveau de performance en terme d’équipe. A quinze jours de l’entrée en championnat, il faudra semer de la performance et des certitudes.
Normal quand on évoque le PSG. Une marque qui a dépassé depuis longtemps les frontières de l’hexagone. Signifiant quelque chose aux USA et ailleurs, d’autant que le programme américain du PSG est l’accompagnement des PSG Academy créées à Miami, Houston, Los Angeles et Phoenix quand celui de l’Ol a été de créer une filiale, déjà installée en NWSL, devenue l’OL Reign.
Les joueuses vont découvrir les USA pour les plus jeunes et l’objectif sera de souder l’équipe. Ulrich Ramé l’évoque sur le site : Nous profiterons de ce séjour pour aller à la rencontre de nos supporters et faire vivre au groupe des activités extra sportives qui seront bénéfiques au cours de la saison. »
En terme de football, le tournoi oppose le PSG, les équipes américaines de Racing Louisville, les Chicago Red Stars, franchises de la NWSL et le Bayern de Munich, vainqueur du dernier tournoi toulousain.
Il sera intéressant de voir les performances de certaines joueuses, notamment de la gardienne Charlotte Voll, certainement titulaire après la rupture des ligaments croisés de Constance Picaud.
Cette jeune gardienne de vingt et un an, pas très grande mais juste assez pour justifier d’une place de numéro 1 (1.76), a des qualités d’ouverture évidentes. Arrivée à Paris très jeune (18 ans), ce qui est le signe de l’ouverture, elle est repartie en Allemagne, pour revenir ensuite. Un autre signe d’ouverture sur le monde, avec ses qualités de pianiste, amusée qu’elle a été, de jouer sur les réseaux sociaux, l’air des chants des Ultras parisiens. Pour le plaisir de ce qu’elle avait ressentie.
A 18 ans, elle regardait le monde et absorbait plein d’informations qu’elle ne pouvait pas encore gérer, au bon tempo et au bon moment à son âge. Aujourd’hui, avec tout ce qu’elle a reçue, je pense qu’elle est différente.
Ce retour peut être sa chance. Si elle le réussit.
La marque PSG peut lui donner une exposition qu’elle aura nulle part ailleurs.
A mon sens, il faut juste qu’elle sache maitriser toutes les informations qu’elle reçoit, pour sélectionner celle qui correspond au football : privilégier la sécurité et la certitude.
Avec cela, chez les filles, tu joues en D1F. Et avec l’émotion, tu fais les arrêts surprenants que les autres ne savent pas faire.
J’aimerais vraiment voir ce qu’elle va faire cette saison, même si Stéphanie Labbé, médaille d’Or est annoncée.
William Commegrain lesfeminines.fr