Les demi-finales laisseront une équipe à la 4e place. La plus mauvaise. La France le sait si bien (Mondial 2011 et JO 2012) qu’elle ne s’en est jamais remise.
Tout le monde lui adressait des louanges, les adversaires pensaient qu’elles devaient être médaillées, son jeu le justifiant et le permettant. Sauf qu’un plafond de verre s’est crée, les oppositions ont explosé dans une bulle malsaine et depuis, la France s’est arrêtée au stade des 1/4, de toutes les compétitions internationales suivantes qu’elle a jouée.
Personne ne souhaitera la 4e place à aucune des demi-finalistes, entre les USA, le Canada, la Suède et l’Australie. Il y en aura pourtant une.
Première demi-finale : USA – Canada, Lundi 2 Août, 10 heures.
Inutile de compter le nombre de fois où les deux équipes se sont rencontrées. Il est légion et très souvent, favorable aux américaines. L’une détient le record de victoires dans la Concacaf, l’autre celui de la seconde position, comme finaliste.
Les américaines sont venues pour être la première équipe de football féminin à doubler, dans la continuité, le titre mondial et l’Or Olympique. Une performance qu’elles n’ont jamais réalisé malgré leur quatre titres mondiaux (1991, 1999, 2015, 2019) et quatre médailles d’Or aux JO (1996, 2004, 2008, 2012). Là, 2019 peut se marier à 2020, joué en 2021.
Le second objectif d’Alex Morgan, Megan Rapinoe, Tobin Heath et consœurs est d’oublier l’élimination en 1/4 de finale de Rio face à Suède (0-0, tab). Elles avaient été sorties de leur épreuve ! Sur cinq éditions, les américaines avaient obtenu quatre médailles d’Or et une d’Argent !
C’est dire.
Les USA ne présentent pas leur meilleur football. Il est devenu athlétique, concentré, mental après avoir connu une effervescence de talents et de forces.
C’est un football d’équipe contre lequel le Canada devra résister.
Une équipe canadienne qui a la dent dure. Elle ne donne pas beaucoup de buts. Voire peu. Offensivement, elles n’ont pas de solutions ni de garanties. Elles le savent, ce qui devraient leur permettre d’utiliser au mieux le peu de cartouches qu’elles auront. Elles n’ont qu’un seul slogan : « changer la couleur de la médaille ! », après le bronze de Londres 2012 et Rio 2016.
Tout se jouera au détail et donc dans la tête.
J’aimerais voir Alex Morgan marquer. Comme elle l’avait en 1/2 finale face à l’Angleterre, le jour de ses trente ans. Cette jeune femme est belle, intelligente. Elle pourra trouver la solution de cette 1/2 finale.
Seconde demi-finale : Suède – Australie, Lundi 2 Août, 13 heures.
La Suède a un jeu incroyablement dynamique, positif, tourné vers l’avant. Le meilleur jeu de ce tournoi.
Sofia Jakobsson n’a pas encore marqué. Il est évident qu’elle va scorer. Les deux équipes sont très joueuses, elles laisseront des espaces dans lesquels la vitesse fera la différence.
Sam Kerr, décevante au Mondial 2019, ne peut pas l’être une seconde fois. Son pays organise le Mondial 2023. Elle va tout faire pour être en finale.
Au mondial, au stade des quarts, sur les huit équipes qualifiées, sept étaient européennes. Il n’est resté qu’une équipe Concacaf, les USA qui a pris le titre.
Aux Jo, deux ans plus tard, deux équipes concacaf sont qualifiées dont une sera en finale. Il restera l’Europe ou l’ACF de l’Asie. Peut-être que le titre sera de ce côté ?
Quatre équipes aux prétentions légitimes. Dire qu’on a lu des journalistes, emportées par leur féminisme, écrire que cette compétition ne serait pas homogène et exclusivement américaine.
Les JO, c’est un « truc » à part que tout le monde veut avoir.
William Commegrain Lesfeminines.fr