Tant que l’Olympique de Marseille (6 points) et dans une moindre mesure, le FC Metz (1 point) qui vient de finaliser son 4e recrutement dans une optique de D2 F precisée à la presse Canadienne par la nouvelle directrice sportive du club lorrain …, perdront leur rencontre, Dijon (11 points), Reims et Fleury (14 points) pourront comptabiliser des défaites, sans sentir le vent de la D2 leur caresser les reins.
C’est exactement ce qui s’est passé dans cette 14e journée qui en comptera 22 pour déterminer un champion, et dans le cas décrit ci-dessus, deux clubs condamnés à la descente.
La course au titre créé de l’inflation et de la tension ; pour les autres, nettement moins.
Depuis que l’essentiel des clubs feminins de l’élite sont associés avec n club professionnel, la sanction de la descente est moins dramatique que dans la configuration des championnats du début des années 2010. On l’a vu avec le Losc, l’Om, Saint Etienne, Metz qui n’attendent pas de retour d’image de performance du football féminin. Une section vue comme les autres dans des clubs professionnels qui en comptent de nombreuses.
Pour cette saison Fleury, encadré par un club masculin de CFA2, non depourvu de moyens et d’ambitions dans le foot masculin, peu souvent actés cependant, avec 3 défaites consécutives depuis le changement de coach dû à une mobilité interne vers la CFA2 pourrait s’interroger sur les conditions futures d’un retour en D2F. Quoi que cela pourrait libérer de l’oxygène financière pour la section masculine.
C’est ce que certains clubs doivent se dire après le constat économique du Mondial 2019. Rien à l’horizon en terme de sponsors venus autrement que sur un message égalitaire, aucune évolution des spectateurs à hauteur de chiffres du niveau d’exigence des professionnels, une audience TV qui navigue entre 50.000 et 100.000 par matches de championnat. Des réalités que les clubs professionnels associent au monde amateur. A partir de là, en France, faute de moyens financiers, les choses risquent d’en rester là.
Le choix stratégique de s’associer comme de dépendre des clubs professionnels avaient ce risque. L’attrait de l’avantage financier pour les joueuses et pour les stratèges l’a emporté sur le contenu et la future dynamique sportive.
Le seul club qu’une descente mettrait à mal, c’est le seul rescapé de l’ancienne division féminine, Soyaux Charentes, aux finances plus que serrés, et qui perdrait là, la 12e de la répartition annuelle du nouveau naming de la D1F dite Arkema, soit 80.000 euros.
Pour les autres, ils sont dans une stratégie sans tension financière avec un budget intégré dans un ensemble qui n’a aucune raison de connaître un ascendant inflationniste dès lors que les clubs s’éloignent de la course au titre. Les salaires ne montant que pour ce segment là, avec des joueuses internationales qui jouent de leurs raretés pour exiger, face à une offre européenne (Juventus, Chelsea, Real Madrid, Bordeaux) avec les moyens de payer, pour le seul objectif de figurer dans un Top 3 national, synonyme d’Europe.
Dans ce cadre, la 14e journée a donné les résultats suivants :
Le PSG a atomisé le FC Metz sur un (5-1) au Camp des Loges avec un triplé de MA Katoto qui s’envole calmement au classement des buteurs, passant devant Ada Hegerberg (14 ) pour un but de plus.
Le Paris FC a confirmé son regain de forme en appliquant la formule du clean sheet qui permet avec une réalisation (1-0) de prendre les 3 points sur Soyaux. Là, celle de Clara Matéo qui confirme ses bonnes prestations.
Bordeaux la joue modeste devant Dijon avec un seul but sur les 90′. Une réalisation de la latérale gauche Chatelin qui pourrait très bien gagner sa place dans un groupe des Bleues à préparer pour l’Euro 2021. Après le PFC en Coupe de France, Lyon et le match nul, la jeune vive mais frêle ou frêle mais vive a du potentiel.
Enfin Guingamp a rempli sa mission face à l’OM en l’emportant (3-1).
Demain se jouera Lyon Reims. Une autre surprise rémoise mettrait en difficulté Jean Luc Vasseur, le nouveau lyonnais intronisé en Septembre.
William Commegrain Lesfeminines.fr