Deux demi-finales aller surprenantes : Barcelone, défaite à domicile (0-1) face à Chelsea ; l’OL, menée (0-2) par le PSG qui revient à (3-2) en 10′.
Rien n’est fait. Le FC Barcelone comme le Paris Saint Germain le disent haut et fort. Les deux battues comptent arithmétiquement leur déception avec un seul but d’écart, tout en se ravisant, concentrée sur un retour exaltant.
FC Barcelona apprend à perdre
Pour les championnes d’Europe et Reines des médias spécialisés dans le football féminin, avec deux ballons d’Or (Putellas et Bonmati) en leur sein ; le droit de rêver est plus logique comme conséquent.
L’Espagne domine l’Europe, toute récente vainqueure de la nouvelle Ligue des Nations féminine en 2024, forte d’un doublé inédit, avec leur titre de championne du monde obtenu en Australie en 2023.
Il y a une forme de crédibilité et l’Angleterre ne peut pas leur faire peur ou douter d’un résultat potentiel. D’ailleurs, le public barcelonais, pourra trouver une excuse et se dire que la défaite est autant due à la qualité de Chelsea qu’au fait d’avoir joué dans un stade (Estadi Olímpic) autre que le Camp Nou, en rénovation.
Le sifflet de Stéphanie Frappart n’a délivré que deux cartons jaunes, refuser un pénalty pour une main anglaise de Jessica Carter (femme du match) mais annulé par un hors jeu barcelonais de Salma Paralluelo, la nouvelle jeune star européenne, venue de l’athlétisme au football.
Les anglaises l’ont emporté sur un but de leur capitaine Erin Cuthbert à la 40′ (0-1). L’inquiétude catalane et l’espoir anglais de la future sélectionneuse des USA, Emma Hayes, viennent que les espagnoles n’ont quasiment jamais mis en péril le système anglais. Et là, quand on sait que la force espagnole se trouve dans sa tactique, c’est un point très fort pour que les anglaises rêvent à une finale européenne.
La victoire anglaise a semblé évidente comme l’a été la défaite catalane.
L’Olympique Lyonnais ne sait pas pourquoi elles ont gagné
A la 80′ de la rencontre, la défaite lyonnaise semblait si évidente que bon nombre de fans du Rhône ont dû éteindre le téléviseur, ou la radio, tellement les parisiennes mangeaient le ballon des lyonnaises devant une foule record de plus de 38.000 spectateurs (38.466), au Groupama Stadium.
Tous les duels étaient parisiens et le bleu du PSG s’amusait à faire tourner une balle qu’elles maitrisaient totalement. Elles se sont d’ailleurs trop bien amusées, pas consciente de leur chance et trop confiante dans leurs forces, pour se refuser un triplé de Marie-Antoinette Katoto (44′, 48′) qui lui tendait les bras (71′) comme, un second de Tabitha Chawinga.
Lyon était à la rue. Dix minutes plus tard, Lyon exulte !
Il s’est passé quelque chose à la sortie de Marie-Antoinette Katoto (76′). Le coach, Jocelyn Prêcheur, a mal jugé l’impact de la buteuse sur le jeu lyonnais et il a suffit d’un pointu de Kadidiatou Diani (80′) pour que Lyon revienne à (1-2). Chez elles, devant un record de spectateurs et avec dix minutes à jouer pour renverser la situation.
La balle n’est plus au PSG. Elle appartient à l’OL et la présence menaçante des lyonnaises fait croire au public que l’impossible est possible. Un public qui ne demande qu’à le croire, mais le véritable danger est venu du fait que les lyonnaises l’ont cru ! Melchie Dumornay, inconsistante, se joue de l’axe central et envoie une mine dans les buts de Picaud (2-2). On est à la 85′. Le mur est devant le PSG.
Personne ne peut croire que le 3e viendra dans la minute suivante.
C’est Amel Majri, tout juste entrée (76′) qui se jouera d’Amalie Vansgaard, entrée elle aussi à la 76′. Attaquante danoise que le PSG s’entête à mettre latérale gauche, peu réactive sur ses appuis latéraux, pour voir la française glisser une merveille de balle qui va caresser le filet parisien, aux pieds d’un poteau plutôt d’accord. (3-2)
Et là, on se dit que le PSG manque d’une gardienne. (1,80) et deux buts sur les trois venus de balles à terre en coin. La française Picaud, n’arrivant pas avec sa taille, à aller chercher si loin au sol, sur des pichnettes en coin.
Que va-t-il rester de tout cela au Parc ? Soit une révolte parisienne, consciente que Lyon n’est plus le même Lyon et alors tout est possible. Soit une force lyonnaise qui s’impose aux rêves parisiens en disant : « A la prochaine ! ».
La vérité est entre les deux. Tout est possible, le pire comme le meilleur pour les quatre équipes.
William Commegrain Lesfeminines.fr