Après la 10e opposition européenne entre les deux clubs, la onzième mène s’annonce comme un plat très épicé suite à la remontée inattendue et exceptionnelle de l’OL en toute fin de rencontre. Trois buts en six minutes (80′, 85′ et 86′) pour renverser un score incroyable du PSG, acquit (0-2, 44′ et 48′) et construisant une victoire au Groupama Stadium, rendant silencieux et médusés les 30.000 lyonnais présents.
Le retour dimanche (16h) s’annonce épicé voire agressif.
Un groupe féminin face à un autre groupe féminin
Dans ce retour au Parc des Princes, le cœur se serrera autant pour les joueuses alignées dans le couloir, les unes derrière les autres, que pour les dirigeants et dirigeants, staff des deux côtés, ex-joueuses internationales, en train de vivre une émotion proches de celle du haut niveau : qui gagnera ce challenge de leadership entre le PSG et l’OL ? Sachant qu’aucune ne veut le perdre.
Un plat bien plus épicé !
Une émotion différente de celle connue des dix dernières années, du simple fait que la force lyonnaise imposait en Europe un rêve quasiment impossible à ses adversaires quand aujourd’hui, le challenge touche les quatre coins de l’Europe du football, avec Chelsea pour l’Angleterre, Barcelona pour l’Espagne dans l’autre demi-finale et les allemandes du Bayern comme de Wolfsburg, pas si loin de ce Top 4.
Pour une fois, les deux clubs sentent que le vainqueur de ce dimanche soir n’est pas certain de l’être la saison suivante. Le nouveau chef du football féminin, Jean-Michel Aulas se lèche les babines de cette forte homogénéité, prêt à servir un met 3 étoiles à la Ministre Amélie Oudéra Castéra, en attente d’une finale présidentielle méritoire.
Il y a du piment dans ce plat retour à l’évidence.
A deux doigts de mourir, l’OL frappe 3 fois pour tenir
Sur le plan des joueuses, Marie-Antoinette Katoto a eu ce visage de colère comme de haine qui sied bien à une défaite subie comme un KO de boxe au 15e round. Une droite, un gauche puis un uppercut lyonnais, met au sol le PSG devant un peu plus de 30.000 spectateurs, record lyonnais, grondissant et vrombissant comme une salle de boxe, voyant son favori revenir de l’impossible !
Menées (0-2) par sa meilleure ennemie, devant son public, visage défait par le (0-3) qui s’annonçait. Cela sentait le souffre tombale d’une forme d’EHPAD. Le lieu et le moment où les gens parlent plus de souvenirs, oubliant l’idée même de futurs.
Ce qui s’est passé ressort de l’impossible. Sonia Bompastor, coincée au 5e sous-sol des emmerdements avec une nouvelle propriétaire américaine d’origine coréenne, Michèle Kang, qui se dit qu’on lui a fait avaler un hamburger pour un plat au prix d’un trois étoiles Michelin, se voit dans le même moment, propulser au 56e étage de la Tour Montparnasse, rubrique émotion, souriant d’aise, en voyant le PSG descendre en sens inverse. Prête à leur dire, que plus bas, il fait froid.
Avec une telle remontada, de la manière dont le PSG a fait le voyage retour, dépendra un peu de l’issue de cette rencontre.
Ruminantes ou pas ?
L’idée est claire et ne demande pas un niveau intellectuel conséquent.
Tu gagnes et alors, tout est dit. Tu perds, et alors tu n’as plus rien à dire.
Sur le plan de l’environnement, normalement, du côté des supporters, les chants parisiens devraient être bien supérieurs aux frissons familiaux olympiens. Sur le terrain, les joueuses du PSG, professionnelles ont un but à rattraper pour être à égalité avec l’Olympique Lyonnais.
Aux termes des quatre-vingt dix minutes, chacun pourra faire soi du vers célèbre de Jean de la Fontaine, dans « La cigale et la fourmi ! », mots réservés au vainqueur :
« Vous chantiez ? J’en suis fort aise .. Et bien dansez maintenant ! ».
William Commegrain Lesfeminines.fr