Le Paris Saint Germain a démarré la saison avec beaucoup d’inconnues et peu d’avenir.

Kadidiatou Diani, partie à l’OL, le PSG perdait une forme de force sans savoir si le calme allait être source de développement ou d’ennuis. Gérard Prêcheur, dès le début de la saison, laissait à son fils, le poste de coach, de manière si inattendue qu’on aurait pu croire à une transmission royale dans un monde démocratique.

Lequel fils voyait les défaites s’accumuler sans que l’on sache pourquoi avec réalité, laissant nos esprits se contenter de la jeunesse et nouveauté pour l’incriminer.

Puis décembre et Janvier sont venus frapper aux portes parisiennes. Un mercato qui les a mariés pour faire un cadeau princier aux féminines : à quelques semaines de l’échéance de la saison , les voilà en demi-finale européenne, en finale de la Coupe de France et enfin, par le biais des premiers play-offs de l’histoire, potentielle championne de France.

Pour une équipe qui n’a que trois Coupes de France (2010, 2018, 2022) un championnat (2021) et deux finales perdues en Coupe d’Europe (2015 et 2017). C’est une belle performance.

L’Olympique Lyonnais, l’ogre du Rhône, nous avait habitué à trouver des talents, les convaincre et ratisser si large dans les autres équipes qu’il ne restait que quelques miettes aux autres clubs.

Là, visiblement, ce qui se passe au Paris Saint Germain en matière de recrutement est un signe de qualité qui ne peut que les amener vers la performance !

Eva Gaetino, il fallait la trouver. Vingt deux ans et visiblement tous les atouts pour empêcher les adversaires à marquer avec une toise supérieure à un mètre quatre vingt et de la puissance dans le jeu. Korbin Albert, américaine aussi, vingt et un an et déjà dans les roosters des américaines, libre dans le jeu et libre dans les mots, apprenant qu’il fallait prier la religion LGBT+ si tu veux rester.

Mais aussi Thiniba Samoura qu’Hervé renard apprécie, Claire Hunt venue d’Australie, Aissatou Tounkara qui pourrait surprendre, Oriane Jean-François qui a surpris venant chez les Bleues très rapidement et surtout Tabitha Chawinga, du Malawi. Incroyable le parcours de cette joueuse et son impact sur la réussite du Paris Saint Germain. Meilleure buteuse du championnat.

Voilà une joueuse qui va être le talent de la D1F dans les années à venir.

Pour les spécialistes, ils et elles sont quatre aux manettes : Jocelyn Prêcheur, le coach ; Shirley Cruz (ex-star costaricaine de la pratique) ; Sabrina Delannoy (record des maillots du PSG avec 321 matches) adjoint à la direction sportive et Angelo Castellazzi (directeur sportif).

ce qu’il y a d’impressionnant, c’est la puissance physique dégagée sur chaque photo de mouvement d’une joueuse du PSG. Le geste est poussé à son maximum tout en nous laissant l’impression que ce maximum est un minimum, tellement il a l’air répété.

En regardant l’effectif parisien, et en le comparant avec celui cinq ans plus tôt. Ce sont deux mondes différents qui sont aux couleurs parisiennes. Un bouleversement total.

Sur cette fin de saison, elles devraient revenir avec un titre.

Je verrais bien l’Europe. Face à l’Olympique Lyonnais qu’elles rencontreront en demi-finale, elles ont un obstacle lyonnais important en moins dont on pourra mesurer, par exemple, l’influence et la force.