Se focaliser sur le Paris FC et le Paris Saint Germain sans parler de la performance de Fleury, finaliste de la Coupe de France 2024 en éliminant l’Olympique Lyonnais a tout de l’erreur sportive, limite impardonnable. Sauf, qu’à l’évidence, on ne peut donner au binôme Pascal Bovis, entrepreneur millionnaire dans le domaine du transport et, à l’ex-parisien, Fabrice Abriel, les mêmes lettres du passé, pour un club monté au plus haut niveau féminin en 2018.
Il y a un antagonisme entre les deux clubs parisiens dont l’origine peut être identifié en 2012, la saison où les qataris ont pris en mains le Paris Saint Germain, décidant de mettre la section féminine en adversaire de l’Olympique Lyonnais, déjà quintuple championnes de France (2007 à 2012), en venant tout juste de remporter, par deux fois, la Women’s Champions League (2011 et 2012).
Aujourd’hui, sélectionneur des féminines de l’Algérie, Farid Benstiti, coach de l’OL qui avait construit la réussite lyonnaise, est venue en 2012 au Paris Saint Germain pour être le bâtisseur de l’impossible, créant comme source de motivation externe, un antagonisme entre les deux clubs parisiens, obligeant les joueuses qui se confondaient et s’appréciaient en Equipe de France, à reconnaître et identifier leurs différences : l’une professionnelles et donc obligées à la victoire, face à l’autre Juvisy, amateur et pourtant leader de l’opposition à l’OL de l’époque.
Dès la première année, la différence s’est faite et, à l’instar des villes qui se partagent avec une moitié sur une berge quand l’autre prend une autre identification sur l’autre, souvent opposée sur le thème de la richesse, là ce fut sur celui du professionnalisme et du monde amateur. Les dix dernières années ont comptabilisées une vraie réussite du PSG opposée au PFC, anciennement Juvisy avec 17 victoires du PSG pour quatre nuls et 1 victoire du Paris FC, à l’orée de la saison 2023-2024 en championnat.
Le bilan est maigre du côté Paris FC, gargantuesque pour le Paris Saint Germain. Depuis deux saisons, le Paris FC se rapproche de cette deuxième place occupée par le Paris Saint Germain. Un siège que le club qatari n’a laissé qu’une fois au club de Laurent Nicollin, Montpellier Hsc en 2017.
Il est évident que le Paris FC, en réalisant un (3-3) à Bondoufle face au Paris Saint Germain -pour cette seconde demi-finale de la Coupe de France- au bout des quatre vingt dix minutes de jeu, a signé un exploit. Un match qui a eu tous les parfums de la Coupe avec un premier but du PSG à l’extérieur, Grace Geyoro (13′), une égalisation de Gaetane Thiney sur pénalty (28′). Tabitha Chawinga, recrue malawite du PSG, met son club en pôle position par deux fois (56′ et 85′) quand Sakina Karchaoui offre une chance incroyable au Paris FC, sur un csc gag (56′). Louna Ribadeyra croyant avoir donné la victoire au Paris FC en portant la marque à (3-2) à la 71′.
Un scénario qui a tout de la Coupe, dominée, égalisée, dominée, égalisée, menant puis égalisée pour finir par la séance des tirs au but, dans une compétition où l’extra-time n’existe pas.
Et là, le fil de la différence se déroule.
La veille, l’OLympique Lyonnais avait failli dans cet exercice avec trois tirs ratés de Griedge M’Bock, Eugénie Le Sommer, Delphine Cascarino laissant la place à Fleury. Là, les quatre parisiennes s’y sont collées et ont toutes marquées : Karchaoui, Katoto, Baltimore, De Almeida pour deux parisiennes du PFC égarées : Clara Mateo, internationale et Gaetane Thiney, internationale.
L’histoire s’est arrêtée là.
En fait, assez normalement. D’un côté, une équipe qui lutte pour être, le Paris FC, mais à qui il est normal de manquer quelque chose et de l’autre, une équipe qui a tout, le Paris Saint Germain, et qui de temps en temps, manque quelque chose.
Le PSG va jouer sa septième finale pour quatre titres alors que le Paris FC, aura souvent buté en Coupe, ne jouant qu’une finale en 2005, pour un titre.
Ce week-end, le championnat a repris ses droits. Le Paris Saint Germain a gagné sans discussion, (5-0) face à Saint-Etienne quand le Paris FC, l’a emporté (4-0) contre Guingamp.
Un doublé de Gaetane Thiney et pour l’OL, Griedge M’Bock. Des joueuses qui n’ont pas manqué de faire oublier leurs pénaltys ratés.
A ce niveau, une erreur rarement deux.
William Commegrain Lesfeminines.fr