En remportant leurs deux rencontres à domicile pour cette 3e journée de Coupe d’Europe féminine, face au Real Madrid (2-1) pour le Paris FC et le Paris Sant Germain contre l’AS Roma (2-1) ; le contenu de ces deux rencontres a montré que le club était un univers d’émotions gagnantes.

Le club est une émotion gagnante

Il suffit de voir le visage épanoui de la gardienne Kiedrzynek Katarzyna, revenue du Vfl Wolfsburg au club du Paris Saint Germain après un premier passage passionné de sept saisons (2014-2020), prendre le mégaphone pour lancer avec les ultras parisiens, le chant du PSG. Pas loin, sur les écrans de DAZN, le diffuseur officiel de la compétition, Jocelyn Prêcheur, fils du coach du début de saison, souffle de bonheur, à trouver qu’enfin, les schémas cartésiens de réflexion trouvent leurs vérités dans l’émotion, laissant de côté la dernière rencontre (0-0) face au Havre et les deux dernières défaites de rang pour cette compétition européenne.

Un apprentissage pour le club QSI, habitué aux victoires en phase de groupe, vivant pour la première fois, en plusieurs fois, le mode « défaite » dans la compétition européenne mais aussi dans le championnat national de la D1 Arkema.

Pour le Paris FC, qui devra trouver un système d’entrée au niveau du record de spectateurs qu’elles ont produit à Charlety avec plus de dix mille spectateurs gratuits, le dernier entrant au moment où l’arbitre se met à siffler la fin du premier acte !

Tout cela n’entachant pas la joie de sa capitaine Gaetane Thiney (38 ans), prenant le micro en fin de rencontre, pour sceller un pacte d’amitiés, voire plus si affinités (voir le tweet pour inciter à revenir dans le prochain duel avec le PSG , avec le rang des supporters du Paris FC, dont personne n’aurait pu penser qu’il atteigne un tel chiffre d’Ultras.

Les clubs sont des émotions gagnantes et les joueuses y trouvent là, le quotidien qui fait la force ou la faiblesse de leurs futures rencontres.

Dans les deux matches, arrêts des gardiennes

Quand vous avez les deux gardiennes des deux équipes qui arrêtent un pénalty, c’est que vous avez la base solide d’un esprit d’équipe. Se sont créées deux maisons, deux équipes, en ce soir européen du Jeudi 14 décembre. Le match en est la preuve. Pas besoin d’attendre le 14 février et la Saint Valentin pour le comprendre.

Katarzyna Kiedrzynek, pour le Paris saint Germain, empêche l’AS Roma de recoller au score (54′), après le coup d’assommoir qu’elles viennent de prendre sur le second but parisien marqué par Marie-Antoinette Katoto juste au retour des vestiaires (46′).

Un véritable coup de marteau sur la tête après l’ouverture du score juste à la fin de la mi-temps (45′) par Grace Geyoro. Je m’assieds, avec un but. je ressors avec deux buts contre moi et, malgré un pénalty accordé 54′), l’AS Roma reste bloqué en gare à (2-0).

Un arrêt salvateur car les italiennes reviendront au score quatre minutes plus tard (2-1, 58′) sans pouvoir aller plus loin. Permettant aux joueuses du Paris Saint Germain d’en sourire de bonheur.

Pour le Paris FC, l’exploit est plus grand. Plus émotionnel. En six minutes, les joueuses parisiennes mènent deux zéros (Julie Dufour (2′) et Gaetane Thiney (6′)) face au club légendaire du Real Madrid, à la recherche d’une histoire avec un grand « H » chez les féminines.

Quand Olga Carmona s’élance pour tirer le pénalty face à Chiamaka Nnadozie ; il y a un peu-beaucoup de la récente Coupe du Monde dans cette confrontation. La gardienne nigériane a réussi quelques beaux arrêt au Mondial d’Août 2023 quand l’espagnole a été la buteuse de la demi-finale et finale de la Coupe du Monde 2023 donnant son premier titre à l’Espagne, pourtant arrière latérale.

Le tir est puissant et bien placé. Logiquement, il fait but pour une gauchère. Sauf que Nnadozie a décidé de l’arrêter. Elle part au même moment que le tir est envoyé. D’habitude, les gardiennes sont un peu lourdes au décollage en comparaison des hommes. Là, incroyable de vélocité, elle sort a la balle pleine mains, sans discussion possible et trouve autant d’intensité à se relever pour tenir au chaud dans ses bras, ce deuxième ballon qui est aussi dangereux que le premier.

Quand votre base se bat, l’équipe s’envole. Et si avec cela, vous avez un public qui en raffole. Alors l’émotion reçue vous envoie au nirvana du sport. Chacune ayant le sentiment d’être actrice de la victoire tout en sachant qu’elle a donné mais aussi reçue des autres pour que cette dernière finisse au tableau d’affichage.

Avec ses deux victoires, deux équipes sont nées dans la région parisienne : le Paris Saint Germain, déjà identifié et le Paris FC, aux couleurs bleues qui commencent à s’identifier.

D’ailleurs 10.693 spectateurs étaient présents à Charlety (accès gratuit) contre 4.702 au Parc des Princes (accès payant).

William Commegrain Lesfeminines.fr