Avec ce 1/8e facile, une évidence s’est imposée comme un bilan de ces quatre premières rencontres. L’Olympique Lyonnais a sa marque sur le parcours de l’Equipe de France.
Non pas sur le plan défensif, où on trouve, seule, Wendie Renard comme représentante de l’Olympique Lyonnais. La ligne défensive étant faite, si on démarre du travail important de Grace Geyoro, du PSG, puis Sandie Toletti, joueuse du Real Madrid. A droite, on trouve Eve Perisset (ex PSG et Chelsea), suppléante de Maelle Lakrar (Montpellier) ou co-équipière de cette dernière quand Elisa De Almeida (PSG) ne peut pas jouer, avec Sakina Karchaoui à gauche (PSG), pour Pauline Perrault Magnin comme gardienne, établie à la Juventus.
On aurait plutôt un système défensif aux couleurs du PSG.
Sur le plan offensif, c’est lyonnais.
A gauche, Selma Bacha. Au centre Eugénie Le Sommer, à droite Kadidiatou Diani (PSG, mais futur OL), supplée par Vicki Becho de l’Olympique lyonnais.
Dans ce mondial où les buts étaient difficiles à marquer compte tenu de la volonté des petits pays à faire un pressing haut et constant sur les grandes nations pour les empêcher d’emballer la rencontre, l’impact lyonnais a permis à la France de sortir des difficultés que les autres ont connu.
France-Brésil Lyonnais
La première illustration est bien entendu, le but salutaire de Wendie Renard face au Brésil, sur le corner tiré par Selma Bacha. Il donne le (2-1) avec une première réalisation d’Eugénie Le Sommer et lance la France dans sa compétition de leader mondial. Personne ne sait que cette balle va aller au deuxième poteau, à l’exception des deux joueuses. Le pied de l’une étant la tête de l’autre.
C’est un but de sœurs de combat.
Le match contre le Brésil, parfait en première mi-temps, a lancé les Bleues sur un parcours où les autres ont beaucoup chuté. Les deux plus expérimentées, lyonnaises, ont joué de leurs acquis pour faire une victoire, avec un premier but ce qui aurait pu être un nul ou une défaite.
France Maroc, lyonnais
La seconde illustration, c’est le centre de Vicki Becho, inconnue sur le plan international, des bouts de matches avec l’équipe première A de l’Olympique Lyonnnais, et qui dépose, face au Maroc, la quatrième but lyonnais, au même endroit, aussi peu attendue, et là, pour Eugénie Le Sommer, tête maitrisée et vainqueur.
L’autre impact offensif des lyonnaises sur cette rencontre, se trouve dans l’efficacité. Eugénie Le Sommer n’a pas eu beaucoup de ballons à exploiter dans cette compétition, mais trois sont au fond donc deux pour les 1/8e. Il faudrait compter ses occasions ou ses tirs et s’apercevoir qu’elle n’a jamais été aussi efficace que sur ce Mondial.
Eugénie Le Sommer, aux portes de l’exploit.
Je pense que la meilleure buteuse française avec 92 buts, doit même faire sa meilleure statistique sur sa carrière (182 sélections) pour une compétition, en termes d’efficacité.
Elle a trois buts, 34 ans. Si la France continue, elle peut monter à cinq ou six. A comparer avec les autres mondiaux, c’est à cette tranche d’âge que Megan Rapinoe (USA), Carli Lloyd (USA) sont devenues meilleures buteuses de leur mondial (2019 et 2015), meilleure joueuse FIFA et Ballon d’Or (2019 pour Rapinoe).
L’impact offensif des lyonnaises a été essentiel dans ce parcours des Bleues.
William Commegrain Lesfeminines.fr