Tout ceux qui ont démarré leurs vies d’adolescents ou d’enfants ont du apprendre cette maxime publicitaire qui les faisaient grandir : « On a souvent besoin d’un plus petit que soi ! » Emprunté à Le Fontaine, sans ketchup à l’américaine, la phrase mettait en valeur les petits pois.

Le Japon a montré, à la terre entière des LGBT++, base essentielle de l’audience télévisée du football féminin, que ce n’était pas la taille qui importait. Imaginez, la gardienne Ayaka Yamashita, ne fait qu’un 1.70 quand la première toise se mesure à 1.80 pour ce poste. MIYAZAMA, auteure d’un doublé, pointe à 1.60. UEKI est un peu plus grande avec 1.64, et Tanaka est une grande d’1.68 quand Jenifer Hermoso est à 1.74 et la double ballon d’Or, Alexia Putellas, 1.75. Irene Paredes, défenseure centrale, monte à 1.78.

Quatre incursion, quatre buts. 21% de possession japonaise, quatre buts ; 68 % de possession espagnole et des figues au menu. Pour mieux difgérer.

Des mouches, ces japonaises.

Faut-il mieux résumer ce que le détail ne donnerait pas plus, ni moins ? Inutile sauf à préciser que ce tourbillon de dix joueuses a su dominer face à la Zambie (5-0) comme contre le Costa Rica (2-0) tout en jouant en toute humilité contre les espagnoles, abasourdis, à ne pas comprendre les buts qui s’enfilaient, comme des perles, pour une nation rendue glorieuse par les titres barcelonais (vainqueur de la Women Champion’s League en 2021 et 2023).

Les « mouches », toujours visibles et si difficiles à capturer, ont fait leur travail. Jamais au même endroit, toujours à zigzaguer, se passer la balle avec le temps de réflexion et de perfection qu’on semble assister à une passation millimétrée et chronométrée d’un 4×100 ou 4×400 féminin à un Mondial.

Le tempo de la passe japonaise a eu du génie face à l’Espagne, les yeux hagards, incongrues, toujours debout et grandes, regardant les japonaises se rouler à terre, dans la pelouse grasse d’hiver de ce stade, à en mourir de joie et de bonheur, quand elles ont la réputation de chasser le désordre et la poussière, tel un ADN transmis de mère en fille.

Elles étaient inarrêtables et on ne sait si elles s’arrêteront avant la finale du Mondial.

L’Espagne a coulé. La bronca va jaillir. Qui sait qui en sortira vivant ?

Quand on perd de cette façon là dans un Mondial, c’est une évidence au quelle il faut s’attendre même si l’Espagne termine deuxième du groupe.

William Commegrain Lesfeminines.fr

La Zambie (-1) l’emporte sur le Costa Rica et réalise sa première victoire en coupe du monde.

Les moments forts de la rencontre

Japon – Espagne | Groupe C | Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Australie & Nouvelle-Zélande 2023™ | Résumé vidéo

La fiche technique

Coupe du Monde de la FIFA – Australie/Nouvelle-Zélande 2023 – Groupe C – Troisième journée
Lundi 31 juillet 2023 – 19h00 locales (9h00 françaises)
JAPON – ESPAGNE : 4-0 (3-0)
Wellington (Sky Stadium) – 20 957 spectateurs
Arbitres : Katja Koroleva (États-Unis) assistée de Katie Nesbitt (États-Unis) et Felisha Mariscal (États-Unis). 4e arbitre : Myriam Marcotte (Canada). Arbitres VAR : Drew Fischer (Canada) assistée de Armando Villareal (États-Unis) et Mariana De Almeida (Argentine)

Buts
1-0 Hinata MIYAZAMA 12′ (Passe de Jun Endo)
2-0 Riko UEKI 29′ (Passe de Hinata Miyazawa)
3-0 Hinata MIYAZAWA 40′ (Passe de Riko Ueki)
4-0 Mina TANAKA 82′ (Passe de Miyabi Moriya)

Avertissements : Olga Carmona 45+1′, Oihane Hernández 89′ pour l’Espagne

Japon
1-Ayaka Yamashita ; 12-Hana Takahashi, 4-Saki Kumagai (cap.), 3-Moeka Minami ; 2-Risa Shimizu (19-Miyabi Moriya 59′), 10-Fuka Nagano (14-Yui Hasegawa 59′), 16-Honoka Hayashi, 13-Jun Endo (6-Hina Sugita 85′) ; 7-Hinata Myazawa (15-Aoba Fujino 46′), 9-Riko Ueki (11-Mina Tanaka 68′), 8-Hikaru Naomoto. Entr.: Futoshi Ikeda
Non utilisées : 18-Momoko Tanaka (G), 21-Chika Hirao (G), 5-Shiori Miyake, 17-Kiko Seike, 20-Maika Hamano, 22-Remina Chiba, 23-Rion Ishikawa

Espagne
1-Misa Rodríguez ; 2-Ona Batlle, 4-Irene Paredes, 20-Rocío Gálvez, 19-Olga Carmona (cap.) (12-Oihane Hernández 46′) ; 3-Teresa Abelleira (21-Claudia Zornoza 72′) ; 6-Aitana Bonmatí, 11-Alexia Putellas (17-Alba Redondo 62′) ; 18-Salma Paralluelo (9-Esther González 82′), 10-Jenifer Hermoso, 8-Mariona Caldentey (15-Eva Navarro 62′). Entr.: Jorge Vilda
Non utilisées : 13-Enith Salón (G), 23-Catalina Coll (G), 5-Ivana Andrés, 7-Irene Guerrero, 14-Laia Codina, 16-María Pérez, 22-Athenea del Castillo