La fin d’un espoir plus que d’un rêve pour Caroline Garcia, désarmée face à la puissance du jeu d’Ons Jabeur, armée de plus, d’une volonté d’écrire le premier nom africain, comme vainqueur d’un Grand Chelem.
Comme le dit la joueuse française, classée prochainement 10e mondial, elle n’avait pas le bras ni le physique de renvoyer ses balles qui avaient fait mal à ses adversaires dans ce périple new-yorkais, du simple fait que celles de la tunisienne, classée numéro 5 mondial et forte de cinq finales de tournois dont Wimbledon, étaient d’un niveau supérieur aux adversaires précédentes de Caroline Garcia.
Le score est sans appel (6-1, 6-3).
Que reste-t-il de cette magnifique aventure sur la route du succès qu’a connu la française en l’espace de deux mois, passant de l’ombre de la 70e place à la lumière d’un Top 10 et peut-être du Top 8 des Masters, si ses résultats dans les prochains tournois qu’elle va jouer, valident cette progression inattendue, mais que tout le monde a reconnu et apprécié.
Même des spécialistes du jeu offensif comme John Mac Enroe l’ont indiqué.
Il reste l’envie de continuer dans ce sens avec une liste de points à améliorer donnant du grain à moudre au caractère de sportive de haut niveau que les joueuses possèdent et ont travaillé depuis leur première jeunesse. Le pire étant de ne pas savoir comment s’améliorer, le mieux étant d’avoir une route tracée et de s’y atteler.
Dans ce cadre, inscrite à Tokyo (WTA 500), San Diego (WTA 500) et Guadalajara (WTA 1 000), pour l’instant cinquième dans l’ordre des huit à nommer en fin de saison, après Iga Swiatek, Ons Jabeur, Jessica Pegula et Coco Gauff, avec 538 points d’avance sur Maria Sakkari, 9e à la Race et première non-qualifiée pour les Masters, elle dispose d’un capital attractif pour s’y consacrer.
Si elle atteint cet objectif, elle se crée un matelas de sécurité pour conserver un rang intéressant pour les prochains douze mois à venir, lorsque les points acquis (2896) pendant cette période exceptionnelle de trois mois avec trois titres et une demi-finale, n’entreront plus dans le décompte de son futur classement.
Il faut donc lui souhaiter et espérer que cette performance ait été une rampe de lancement vers un statut (4e mondial en 2018) qu’elle avait tutoyé en 2018, sans s’y arrêter suffisamment.
C’est intéressant de voir si elle arrive à tenir cette évolution. Elle serait très inspirante pour d’autres sportives de haut niveau.
William Commegrain Lesfeminines.fr