En face de l’Euro, se jouait la compétition phare de la CONCACAF attribuant les places pour la Coupe du Monde 2023 en Australie et Nouvelle-Zélande comme pour les JO de Paris en 2024.
Si le 9e mondial de l’histoire a connu un rafraichissement en deux temps, passant d’abord de seize à vingt quatre équipes depuis 2015 et le Canada pour maintenant se fixer à trente-deux équipes qualifiées, les JO sont bien plus sélectifs avec seulement douze équipes des six confédérations, à se disputer le titre olympique.
Ce qui fait graduer les compétitions internationales ainsi : la compétition continentale plus facile, le mondial moins facile car plus long sur la durée et les JO, la compétition d’excellence.
La concacaf organisait son championnat pour délivrer, dans la même compétition, les tickets pour le mondial et les JO. le système est similaire pour bon nombre de confédérations ; quand pour l’UEFA, sont organisés des éliminatoires qui durent dix-huit pour le Mondial dont les trois premières équipes européennes se qualifient pour les JO.
Le nouveau Mondial donne quatre équipes à la CONCACAF
Le classement de la CONCACAF est assez simple, les USA sont premières suivies du Canada, suivent ensuite des équipes moins connues mais tout autant batailleuses, quatre places leur étaient attribuées pour le Mondial à venir.
Se sont directement qualifiées pour les Mondiaux de l’année prochaine : les USA, le Canada, la Jamaïque soit les trois premiers du classement CONCACAF avec le Costa Rica (6e) qui a réussi à se glisser dans le quatuor. La grande surprise concerne le Mexique, 4e, pays hôte de la compétition qui ne fait même pas partie des équipes prises pour les barrages intercontinentaux (18-23 septembre 2023).
Les places ont été prises par Haïti et Panama, dans une compétition mondiale à construire qui réunira dix équipes dont six sont déjà connues : Cameroun, Chinese Taipei, Haïti, Panama, Sénégal, Thaïlande.
La sélection intense des JO, ne donne qu’un ticket direct que les USA ont pris au Canada, champion Olympique en titre.
La finale réservait un superbe contenu certes pour délivrer le titre, habituellement pris par les américaines, mais surtout quand à l’opposition et sa qualité : Les USA d’un côté, quadruple championnes du monde de l’histoire mais surtout en train de réaliser un doublé pour espérer un triplé avec les titres de 2015 et 2019 face au Canada, championne Olympique en titre (Tokyo 2021), ayant éliminé les américaines au stade des quarts de finale de la compétition jouée au Japon !
Le résultat s’est terminé sur une victoire américaine (1-0), pour un pénalty tiré et réussi par Alex Morgan, donnant à son équipe le titre intercontinental son neuvième titre de l’Histoire, récoltant pour elle le soulier d’Or (3 buts) de la compétition et le titre de MVP.
De son côté, le Canada jouera la seconde place dans une confrontation avec la Jamaïque, vainqueur du Costa-Rica dans le match pour la 3e place.
Alex Morgan
La joueuse américaine de 32 ans vit un football extraordinaire en cette saison 2022. D’abord, revenue de maternité avec un autre regard sur son parcours, elle a quitté Orlando pour rejoindre une nouvelle franchise, San Diego, proche des origines mexicaines de son marié.
Dans la foulée, la négociation salariale avec la fédération américaine s’est terminée par un deal qui a du faire fleurir les comptes en banque des américaines dans un monde où la sécurité de ta vie se joue aux dollars que ton comptable déclare.
Et sur le plan sportif, elle est en tête des buteuses du championnat américain NWSL (11 buts), a marqué un rare quadruplé, leader de l’équipe nationale sur le terrain, décisive pour ses résultats et aimée par sa nation.
Elle marche sur l’eau, San Diego et les USA suivent.
William Commegrain Lesfeminines.fr