Quatorze buts en trois matches. L’Euro 2022 est lancé. La Norvège a assuré dans le groupe A face à l’Irlande du Nord (4-1). L’Espagne a rassuré après ses blessures contre la Finlande (4-1) et l’Allemagne a fait sonner le tonnerre contre le Danemark (4-0). Aujourd’hui, le groupe C joue et demain la France avec le groupe D

Groupe A : Norvège – Irlande du Nord (4-1)

Au lendemain d’un match d’ouverture insipide entre l’Angleterre et l’Autriche (1-0), offrant aux spectateurs et observateurs de cet euro, comme seul fait d’armes, le record de spectateur pour cette compétition à Wembley (68.871) ; la Norvège n’a pas fait de détails, le lendemain, en s’offrant l’Irlande du Nord (4-1), prenant ainsi la tête du groupe A.

L’opportunité était bien plus grande pour les norvégiennes, habituelles finalistes de la compétition au cours de son histoire, de faire mal à son adversaire. Les irlandaises du Nord, qualifiées pur la première fois de leur histoire dans la compétition européenne, limitées en effectif, présentent un physique très loin de celui des joueuses norvégiennes, joueuses habituées des meilleurs championnats, au physique athlétique.

Cette photo présentée sur le site de l’UEFA en dit long et tout autant vrai sur la différence entre les deux nations. D’un côté une irlandaise dont le physique nous renvoie vingt ans en arrière, et de l’autre Ada Hegerberg qui ouvre les yeux de terreur, se demandant si la défenseur ne va pas s’écraser sur elle. Et dans ce cas, elle en mesure à l’avance, l’impact.

Blackstad, Maanum, Graham Hansen (pénalty) et Reiten sur coup franc direct ont marqué pour les norvégiennes quand l’Irlande du Nord, de fait, a réussi l’exploit de marquer son premier but dans la compétition par Nelson (49′), ramenant le score à (3-1) pour se terminer par un (4-1) à la 54′.

groupe B : Espagne – Finlande (4-1)

L’Espagne sera pendant quelques jours, encore présenté avec le forfait de dernière minute d’Alexia Putellas (ligaments), Ballon d’Or 2021, meilleure joueuse FIFA et UEFA dans la même année, sans oublier celui d’Hermoso, l’avant-centre, meilleure buteuse de la sélection et du championnat. Cela fait une tête offensive en moins avec son cerveau.

Le regard était donc attentif, face à des finlandaises qui, si elles touchent le Top 20 mondial, sont des habituées des compétition et font partie des championnats majeurs européens, pour les meilleures. Le regard fût d’autant plus attentif, qu’à la 1′, Linda Sällstrom, ex-joueuse du Paris FC, part en contre et ouvre la score pour les joueuses du Nord de l’Europe !

La réalité semblait frapper à la porte et nous faire penser que l’Espagne en est à sa seconde qualification dans un Euro ! Souvent balayée dans les qualifications par les équipes du Nord, titulaires pendant longtemps de l’esprit du football féminin. Sauf que l’Espagne a un mental, notamment sa capitaine, ex-capitaine du PSG, Irène Paredes, qui égalisa d’une tête de combattante, sur un énième corner (26′).

Le combat fut de la partie et rapidement les espagnoles prirent le large. Bonmati et Garcia portent le score à (3-1) quand Caldentray se met eu niveau des meilleurs pays de la compétition, à la 95′ sur un pénalty (4-1).

Le score est large. La performance réelle. L’esprit est bien là, les espagnoles se sont bien battues dans un groupe qui a le goût du difficile avec l’Allemagne (huit titres) et le Danemark, dernier finaliste en 2017.

groupe B : l’Allemagne – Danemark (4-0).

Personne ne pouvait s’attendre à une telle partie des joueuses de la Mannschaft. Qui d’ailleurs, n’a pas vu le match a raté un grand match ! Et personne ne pouvait s’attendre que les joueuses aux huit titres mais en panne de reconnaissance depuis la médaille d’Or aux JO de Rio, aient la volonté et l’envie d’un tel impact sur les 90′ de la rencontre !

Il est évident, le lendemain, que la coach avait dû demander le mieux, d’autant que se profilait à l’horizon, le duel avec l’Espagne (Mardi) dans un groupe où seuls les deux premières places sont qualificatives.

Le demander, oui. L’obtenir avec une si grande intensité, c’est autre chose.

L’Allemagne a joué individuellement et collectivement, un football de finale pour obtenir un titre. Tout a été parfait, dans l’intention, dans le duel, dans les transmissions, dans la volonté à aller de l’avant jusqu’à l’arrêt réflexe de sa gardienne, Frohms, sur un contrôle poitrine et volée du gauche de la lyonnaise Bruun, auteur d’une erreur qui a couté le premier but allemand (21′).

Magull envoie une mine après trois poteaux allemands, gauche, droite, transversale et une gardienne danoise de vingt ans, bien au fait, à son travail.

Le score s’est intensifié en seconde mi-temps (57′, 78′, 86′) ce qui montre bien que la Mannschaft n’a jamais baissé d’un ton face à une équipe classée 14 ou 15 mondial et dont les bookmakers accordent à ses deux stars, le maillot des meilleures joueuses de cet Euro en la personne de Pernille Herder et Nadia Nadim.

L’avantage danois ? C’est qu’elles ressortent avec une trempe en se disant, de toute manière, aucune équipe n’aurait pu empêcher l’Allemagne à remporter ce match. Elles vont vite oublier le programme de la machine à laver que les allemandes ont mis sur cette première rencontre.

Pernille Harder dans la difficulté derrière Oberdof

Toi qui lit, si tu n’as pas vu, une seule solution « replay ! ».

William Commegrain Lesfeminines.fr

Toutes les photos proviennent du site de l’UEFA