Dans une compétition, il y a des surprises. Les Bleues jouent en dernier face à l’Italie, il ne faudrait pas que ce soit elles ! Ramenons les faits du passé, on n’a pas de raisons d’être favoris mais nous sommes de bons outsiders. Surprenons l’Italie, avec une seule vérité : les trois points.
Si dans une compétition, il doit y avoir des surprises. Le graphique n’est pas bon.
Mercredi, un match insipide pour Angleterre-Autriche (1-0).
Jeudi, une poussée des favoris avec la Norvège (4-1) sans adversaire contre l’Irlande du Nord.
Vendredi, l’Espagne (Groupe B), menée puis vainqueur (4-1), opposé à la Finlande, une Allemagne dévastatrice contre le Danemark (4-0) ;
Dans ces résultats, on cherche la surprise et on ne la trouve pas , mais on voit bien l’évolution. Le match de la pression au début, la force des forts ensuite qui renverse tout et nous attendons la première surprise pour le Samedi.
Le groupe C se lance hier. Après trois jours de compétition des adversaires en tête, le mental et la motivation sont là. Et voilà que les remontadas montrent le bout de leur nez avec le Portugal et la Suisse. Menées (0-2) à la 5′, les portugaises -les plus éloignées de la compétition au classement FIFA- reviennent à (2-2). En soirée, les Pays-bas face à la Suède, leaders européens se battent pour un score de parité (1-1). Tout s’égalise.
Les outsiders se battent, les adversaires lèvent la tête. Reversent des situations. Sans l’emporter mais assez pour se rebeller.
Et là, me vient une sensation interrogative : Je cherche toujours la surprise et je me pose cette question : peut-on avoir une compétition sans surprise quand cet Euro est dit le plus homogène de l’Histoire ?
Inévitablement, je me dis que le vent de la défaite peut souffler pour un favori.
Alors, je le dis haut et fort. Soyons clair, les favoris du groupe sont Islandais, belges et italiens.
La France ne peut pas être favori du groupe.
Le monde entier lui attribue le statut de championne du monde des matches amicaux, éliminée en quart de finale des cinq dernières compétitions internationales (Euro 2013, Mondial 2015, JO 2016, Euro 2017, Mondial 2019), pas qualifiée pour les JO de Tokyo.
S’il n’y avait pas l’Olympique Lyonnais et le PSG, l’Europe des clubs serait loin. Bordeaux, dernier 3e, est sorti en phase de qualifications et les décomptes financiers de la section masculine (descente programmée en N1 ou Ligue 2), l’ont déshabillé de huit joueuses phares de son groupe de titulaires pour la saison prochaine.
J’affirme que La France va jouer un match sans être favori face à l’Italie qui est allée deux fois en finale de la compétition (1993 et 1997).
Si la FIFA ne comptabilisait que les matches officiels, où serait la France ? Entre le Top 10 et 20 !
Rigolade, mettre la France favori en rappelant sa place de numéro 3 mondial depuis presque dix ans. La France, la seule équipe actuelle du Top 10 à n’avoir jamais gagné un titre international comme n’être jamais allée sur un podium international !
Oh, arrêtez de nous donner le maillot de favori ! Donnez le à Merckx (5 titres), Indurain (5), Froome (4), Lemond (2) pour se mettre en phase avec l’actualité du Tour de France mais ne nous le donner qu’après une victoire. Alors, on sera les Bernard Hinault (5 titres), Jacques Anquetil (5) de ce Tour de football féminin.
Dans ce cadre, je ronronne de plaisirs pour vous dire que l’Italie craint nos outsiders, Kadidiatou Diani, Marie-Antoinette Katoto, Wendie Renard sur corner avec ses 1,87 et la qualité de Pauline Peyraud Magnin à s’adapter et s’imposer. Devenue en une saison, gardienne de la Juventus et championne et vainqueur de la Coupe d’Italie.
Je souris devant le regard courroucé de la sélectionneuse italienne, ex-défenseure professionnelle, à voir une Marion Torrent, joueur autant à droite qu’à gauche dans les mêmes quatre vingt dix minutes. A voir Delphine Cascarino, démarrer pied inversé pour aller sur le coté droit, avec Diani, poser un problème à la défense gauche adverse.
Il y a des armes.
La France n’est pas favori mais elle peut gagner cette rencontre face à l’ogre italien. En plein renouveau, bercé de tactiques indestructibles, et au sens du dribble qui fait le but et l’assommoir.
Vous m’avez compris, et si on gagnait en étant l’outsider ?
En football, avec deux titres mondiaux chez les gars. Un Ol rayonnant en Europe, être outsider, c’est un truc que l’esprit gaulois n’aime pas.
Alors dans ce cadre, renversons la tendance, et oublions les surprises !
Imposons ce slogan : « Avec les Bleues, une seule vérité : les trois points ».
William Commegrain Lesfeminines.fr
18h : Belgique – Islande en direct sur Canal+
21h : France-Italie en direct sur TF1 et Canal+