Däbritz Sarah

Sara Dabritz (27 ans), vice-capitaine de l’équipe allemande, après trois saisons au Paris Saint Germain confirme sa signature à l’Olympique Lyonnais. La milieu de terrain, formée à Friburg, aura joué sous les couleurs du Bayern de Munich pendant quatre saisons (2015-2019), le Paris Saint Germain et maintenant l’Olympique Lyonnais. Elle possède une reconnaissance internationale avec peu de titres cependant : un championnat d’Allemagne en 2016, un championnat français en 2021 pour finir par une Coupe de France en 2022.

Certainement, une des raisons de son choix à l’Olympique Lyonnais ; le Paris Saint Germain n’ayant pas réussi de son côté, à développer des arguments pour la garder pour une joueuse essentielle aux parisiennes en 2021 et 2022 avec 55 matches en tant que titulaires sur les deux dernières saisons.

L’Olympique Lyonnais annonce, de son côté, peu d’arrivées nouvelles après les départs de Sära Björk Gunnarsdottir (17 matches) et d’Emelyne Laurent (12 matches). Deux joueuses ayant peu jouées, la première en raison d’une maternité, la seconde partant au Bayern. Seule Kadeisha Buchanan, canadienne, médaille d’Or aux JO de Tokyo, très utilisée après la blessure de Griedge M’Bock, est significative dans le groupe lyonnais.

Montpellier se renforce

Habituel du Top four féminin, cinquième éloigné du dernier championnat rendant 8 points à Fleury (4e) et quinze au Paris FC (3e) aurait pu entendre tonner une grosse colère de Laurent Nicollin, président du syndicat des clubs professionnels FootUnis et de l’Association pour le développement du football féminin professionnel, tel que cela avait été quelques saisons auparavant.

Cela n’a pas été le cas car depuis Montpellier ne fait plus partie des seuls clubs de la D1FArkema à professionnaliser ses joueuses et, en conséquence, l’idée d’être dans un Top 6 n’est pas tant une contre performance notaire qu’un événement qu’il faut d’abord analyser pour qu’il ne se renouvelle pas.

Dans ce cadre, c’est avec le sourire que Marion Torrent, capitaine devenue emblématique du club, confirme son renouvellement pour trois saisons et voit arriver Charlotte Bilbault, 31 ans, (ex-montpelliéraine), internationale de Corinne Diacre depuis 2019 et ponctuellement capitaine de l’Equipe de France.

Partie de Bordeaux en difficulté financière suite à la descente du groupe pro masculin, la milieu défensive voit arriver Lea Khelifi (23 ans) qui n’a jamais réussi à trouver sa place depuis quatre saisons au Paris Saint Germain. Venue du FC Metz, où elle avait explosé, prêtée par le PSG une saison à Dijon, le jeune milieu défensive a pris une place que Claire Lavogez (27 ans) aurait pu prendre. Certainement, une affaire de budget, bien que la bordelaise ait été une ex-montpelliéraine brillante.

Encore une ou deux retouches, et Montpellier aurait des choses à dire en 2022, avec un ADN spécifique.

Eve Perisset à Chelsea

Dans une période d’inflation, Bordeaux fait subir à la section féminine, les travers d’un lien et d’une dépendance trop forte avec le budget masculin. Faute d’économies, la section féminine doit faire des économies. Pas loin de huit bordelaises doivent partir après avoir rendu une pâle copie en terme de performances sur la saison 2022.

Une réussite en 2021 avec une troisième place européenne, des matches de qualifications excellents en 2022 et puis un parcours européen arrêté par Wolfsburg juste avant l’entrée dans le tableau final pour finir par des résultats décevants avec neuf défaites pour onze victoires et deux nuls.

Une situation les plaçant en milieu de tableau, avec des mouvements internes au niveau du staff et de la hiérarchie et un groupe extrêmement soudé, qui a certainement vécu sa meilleure aventure humaine sportive et pourtant, sans résultat marquant.

Ce qui remet en question l’adage que quand le groupe va, les résultats vont. Il faut aussi autre chose.

Qu’attend-on au Paris Saint Germain ?

Les derniers événements du Paris Saint Germain avec l’interrogatoire de Didier Ollé Nicolle qui conteste tout fait condamnable en direction des joueuses par l’intermédiaire de son avocat laisse entendre que des choses vont exploser dans peu de temps. Soit, il y a quelque chose et alors le coach aura des conséquences judiciaires, ce qui impliquerait un nouveau coach soit, il n’y a rien et alors toutes les déclarations vont s’analyser judiciairement sous le signe de la diffamation, et là, Didier Ollé Nicolle ne manquera pas de chercher le ou les auteur.es.

La question que je me pose : pourquoi dans un milieu plutôt calme, ce club a connu une telle tempête médiatique, policière et judiciaire ?

Il ne faudrait pas que Marie-Antoinette Katoto prenne une décision sans bien réfléchir. A 23 ans, sa formation n’est pas encore complète et elle doit se garantir d’un championnat qui ne la mette pas trop en danger dans un jeu qu’elle a su faire évoluer et qui doit s’étoffer sans prise de risques excessifs.

L’actualité du football féminin montre que les blessures physiques sont légions et le sport de haut niveau nous montre que les blessures mentales sont de plus en plus réelles et présentes.

William Commegrain Lesfeminines.fr