Être leaders de la D1FArkema peut vous donner des sueurs froides !
Depuis plus de dix ans que je connais cette division, je ne me voyais pas penser à cela. L’écrire, pourquoi pas pour saler « ce plat » un peu trop habituel, mais de là à le penser, il y avait plus d’un chemin.
Même en fin de championnat où l’aventure de l’émotion nous attendait pour l’avant dernière place. Les autres équipes étaient bien rangées comme le sont des élèves de l’ancien temps, alignés dans un couloir étroit, en rang par deux.
Pour cette 19e journée 2022, la rangée n’a pas trop bougé mais le bruit qu’elle a fait, montre que l’an prochain, plus d’une équipe se mettra devant la porte, pour essayer d’y entrer en premier. Prendre la meilleure place, comme lors d’un contrôle à venir. Le couteau entre les dents, ou plutôt, si on continue dans l’image, le stylo prêt à dégainer.
La 19e journée explose d’un talent à venir
L’Olympique Lyonnais, apprend à gagner, collé dans les cordes
Faire courir Wendie Renard et Griedge M’Bock, c’est possible mais rarement en championnat hors les deux duels avec le Paris Saint Germain. C’est pourtant ce qu’a réussi Fleury Fc 91, avec cette inconnue ivoirienne, devenue connue que les joueuses et médias avaient mis en exergue, Rosemonde Kouassi (36′), ceinte de la ceinture de meilleure joueuse du mois de mars 2022.
Une ouverture du score qui avait dû faire exploser de joie les parisiennes du PSG et leur coach, Didier Ollé Nicolle. Enfin content de s’apercevoir qu’à l’image des championnats masculins, le leader se devait d’avoir des moments moins bien, quand l’histoire féminine démontrait le contraire : premier souvent de la première à la dernière journée.
Un sentiment vite éteint. Il n’a pas fallu plus d’une minute pour que Delphine Cascarino égalise (37′). Une réaction qui me fait penser à celle des Bleues. Bousculées mais vainqueures.
Au final, trois talents signent ce match. Le but en contre de Rosemonde Kouassi qui place une lucarne ajustée (36′) pour dominer l’OL (1-0), et Macario, auteur d’un corner direct qui ne doit la gagne lyonnaise qu’à son talent (60′) et aux limites féminines sur les balles aériennes plongeantes. Sans oublier le second but de la semaine de Delphine Cascarino.
Une victoire (1-2) qui remet Lyon dans le bons sens, face au PSG ; ne laissant à Didier Ollé Nicolle que l’espoir d’une victoire du Paris FC face aux mêmes lyonnaises. Une éventualité qui ramènerait la différence entre les deux leaders à deux points et, par conséquent, le gain potentiel du titre accessible sur une victoire du PSG contre l’OL, dans l’avant-dernière journée du championnat.
Un objectif SMART, acronyme connu des managers. C’est à dire : Spécifique, Mesurable, Adaptable, Réalisable et Temporel.
Le Paris Saint Germain, a des hoquets
Faut-il encore que le PSG gagne toutes ses autres rencontres. Ce qui ne semble pas acquit d’avance.
Face au GPSO Issy 92, habituée à l’avant-dernière place du championnat pendant les deux tiers de son cours, les parisiennes ont toussé au score. Le tableau d’affichage de la mi-temps indiquait (1-1).
Il faut voir la performance du petit banlieusard parisien. Le GPSO Issy 92 a réussi un sacré coup en égalisant le Paris Saint Germain quatre minutes (35′, 1-1) après l’ouverture du score de Marie-Antoinette Katoto (31′, 1-0).
Le premier but de la saison de Julie Peruzzetto pour la joueuse de 35 ans, blessée, revenant sur des bouts de matches, apporter son expérience à un groupe fragile à ce niveau de la D1FArkema. A noter d’ailleurs qu’Il faut croire que la parole a du bon et fait envoler les âges, participante saluée au concours de l’éloquence organisée par la D1FArkema.
(1-1) à la mi-temps ! Certain d’ailleurs que les murs du Camp des Loges ont dû bouger un peu sous les propos de Didier Ollé Nicolle, le coach du PSG. Calmé après le (6-1) final de la rencontre.
La cohésion du Paris FC
Cette équipe joue à petites touches. Comme un peintre sur son établi, elle ajoute une, puis une autre couleur, puis des couleurs, puis des touches, et au final, le tableau apparaît. Une multitude de couleurs, associées les unes après les autres, donnant l’impressionnisme.
Le Paris Fc est impressionnant avec son impressionnisme.
Tout le monde y a mis sa patte et tout cela fait une 3e place méritée, donnant de la valeur au tableau sur une mise aux enchères, quand l’année précédente, la maturité, la jeunesse, l’amitié, l’amour en avaient fait un tableau d’amateur, coincé entre la raison et le feu du talent.
Soyaux soigne sa descente
Sinon, Soyaux avec sa défaite (1-2) face au Stade de Reims, s’enferme dans l’ascenseur de la descente, appuyant inutilement sur le bouton pour appeler un technicien. Le titre est un peu dur mais honnêtement, de l’extérieur, le football féminin ne mérite pas ce qu’est devenu Soyaux depuis trois saisons. Entre projet d’Europe, projet sportif, projet environnementaux, projet d’identité, chacun a essuyé un peu plus ses chaussures sur le paillasson d’un club qui ne demandait rien d’autre que d’être en D1F Arkema.
Je ne sais pas si le club se sauvera, mais s’il y a encore quelques sous dans la caisse, investissez-les dans une statue aux joueuses.
D’autant qu’en face, l’EA Guingamp se maintient à l’étage D1FArkema avec sa victoire (1-3) face à Saint-Etienne, déjà dans le bus du départ, dans l’attente d’un second club à venir.
Bordeaux réunit ses cartes. D’un côté les bonus renforcé par sa victoire (0-2) en Bourgogne, de l’autre les malus. Dijon cherche son chat noir, après douze matches sans victoire et seulement quatre nuls.
Que retenir de tout cela ? Que les joueuses du PSG ne sont pas toujours présentes pour les parisiennes, seconde du classement et qu’à l’inverse, quand un souffle d’espoir existe, les féminines sont capables du meilleur, remettant en cause les propos du sélectionneur de l’Irlande du Nord, disant que les féminines n’avaient pas de mental.
J’ai eu mon lot d’erreurs dans mes écrits, mais vraiment, Il faut être un c** pour affirmer cela.
On vire pour des positions tranchées. Là, mettre les filles à ce niveau inexact : « c’est la porte directe ».
William Commegrain Lesfeminines.fr