Le championnat français s’arrête. L’Europe est là !
Le football féminin de l’élite laisse la place à ses deux leaders, challengers européen. D’un côté l’Olympique Lyonnais, quatorze titres de suite depuis 2007, sept titres européens de 2011 à 2020, désossé de titres en 2021 et de l’autre, le Paris Saint Germain, champion de France 2021, meilleur adversaire lyonnais sur le plan européen, à la recherche de titres qu’ils soient nationaux ou européens.
Un PSG, petit poucet de l’histoire mais pas tant que cela !
Un Paris Saint Germain, petit poucet de la compétition avec ses deux finales perdues (2015 et 2017) face à l’OL (2011, 2012, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020), le Vfl Wolfsburg (2013 et 2014), et le FC Barcelone (2021), champions européens tous les trois.
Un petit poucet qui n’a pas manqué de laisser, sur le chemin de la saison 2021-2022, les petits cailloux de la Vie lui permettant de retrouver son chemin malgré une nomination tardive de Didier Ollé Nicolle, son manque d’expérience de la gestion d’une équipe féminine, de l’affaire Kheira Hamraoui de Novembre 2021, de la défaite lourde trois jours après au Groupama Stadium (6-1) en championnat laissant l’ogre lyonnais reprendre sa quête, de l’intervention rare de psychologues sociaux, des difficultés de cohésion suite à l’affaire Aminata Diallo, des notifications d’harcèlement par l’avocat de Kheira Hamraoui à la direction du PSG, des derniers matches difficiles avec un (0-0) mérité du Paris FC, et de l’attente de signature de Marie-Antoinette Katoto, soumise à conditions compliquées.
Un chemin retrouvé sur lequel on se doit de se poser la question de la volonté des « bro » et des « sœurs » à suivre le Petit Poucet pour finir par une fin heureuse, comme le veut la tradition des contes.
Les contes sont-ils une réalité ?
Les psychologues vous répondront qu’ils sont la représentation imagée de nos peurs et de nos joies.
Objectif professionnel
Les entretiens d’évaluation et professionnels viennent de se terminer dans les entreprises. Les nouvelles feuilles de route des 30 millions d’actifs viennent d’être écrites, avec leurs quotas d’objectifs et de valorisation à atteindre.
Le Paris Saint Germain veut-il remporter cette double confrontation ? C’est la seule question que le DRH doit poser aux joueuses.
C’est la première question à poser en sachant que remporter signifie se mettre au niveau de l’Olympique Lyonnais. Un niveau d’ailleurs bien moins flamboyant que les années précédentes. A continuer dans la lignée de l’image du Conte de Perrault, les lyonnaises ont laissé de côté leurs bottes de « sept lieux ». La difficile victoire face à Fleury (1-2) en est l’illustration récente de dimanche dernier.
La cohésion des lyonnaises manque de flamboyance. On a la sensation d’un défilé présidentiel dans lequel l’ordre des choses est tellement habituel que le premier désordre, représenté par Catarina Macario, joueuse d’un exploit individuel, excellente et déterminante dans le maintien de la performance des joueuses de Sonia Bompastor, semble être la lumière d’un groupe, déjà bien illuminé. Trop peut-être.
Du côté du PSG, à l’évidence la force n’est pas dans l’unité. Marie-Antoinette Katoto, toujours sur le podium des buteuses depuis son entrée en D1FArkema à l’âge de 18 ans (2018), en tête des buteuses cette saison comme en 2019 et 2020, a besoin de l’impact d’une Kadidiatou Diani comme d’une Sandy Baltimore, pour s’exprimer dans la surface.
Le système défensif des deux équipes, compétents et exigeants, ne sera là que pour garantir à son équipe, que le seul but de marqué sera suffisant pour prendre un avantage sur l’autre. Et, sur ce plan, les gardiennes des deux camps ont prouvé leurs qualités, sans qu’il soit obligatoire de les « nommer meilleures gardiennes du monde ».
Au bilan, dans cette double confrontation, il y a tellement de professionnalisme avec tant de joueuses internationales, que ce n’est pas un match de football féminin : c’est un match de football international où il n’y aura qu’un seul gagnant, pour une finale européenne, non pas rêvée par les deux équipes, mais attendue, méritée, déterminée.
Les deux teams vont se rencontrer pour atteindre un objectif professionnel.
Dans ce cadre, celui qui aura raison sera celui qui gagnera. Le passé comme le futur n’a pas sa place dans ce match.
William Commegrain Lesfeminines.fr