La finale du Mondial 2021 entre la France et la Norvège a montré l’importance du rôle de la gardienne dans ce sport !

C’est un sport où ce poste est tout le temps sollicité puisqu’une attaque doit se terminer par un tir.

Selon les statistiques de la Fédération française de Hand-ball, les française Laura Glauser (6 arrêts sur 27) et Cléopâtre Darleux (5 arrêts sur 12) ont été sollicités 39 fois pour faire 11 arrêts quand du côté norvégien, Lunde qui a joué pendant la période de domination française (+6) n’a pu faire que deux arrêts pour 12 tentatives françaises alors que sa compatriote Solberg est en droit de demander une médaille d’or et demi avec 12 arrêts sur vingt quatre tirs des Bleues.

Au final, il y a eu quasiment le même nombre de tirs des deux côtés. 39 pour la Norvège, 36 pour la France. La France a marqué vingt deux fois (61.11 %), soit 2/3 de ses tentatives ; la Norvège, a réussi vingt neuf buts, soit (74,35%) de ses tirs, avec un ratio simplifié des 3/4.

Solberg, une extra-terrestre dans cette finale.

Pour ceux qui ont vu la finale, le nombre de tirs/buts en première mi-temps est bien plus important du côté des Bleues. La gardienne norvégienne boit l’eau (2 arrêts sur 12 tirs), le coach norvégien Thorir Heigeirsson, change juste avant la fin de la première mi-temps avec Solberg (33′ minute de jeu). Ce sera le début de la descente des françaises.

Les norvégiennes, sont pourtant à quatre sur le terrain pendant deux minutes (à partir de la 28′), mais la France n’y arrive pas et la tentative de loin, juste au coup de sifflet final de Grace Zaadi Deuna, trouve même Solberg, revenue dans les buts à la vitesse de l’éclair.

Après, le nombre de tentatives arrêtées par la gardienne est impressionnante, d’autant si on se souvient que la défense norvégienne a bloqué un grand nombre de mouvements offensifs français.

Cette finale a montré l’importance de ce poste dans ce sport. Une importance inégalée dans d’autres sports collectifs.

L’importance du mental collectif dans ce sport.

Les françaises sont à plus six à la fin du premier temps de jeu (30′, 16-10). Elles ont joué face à quatre joueuses adverses les deux dernières minutes. Elles n’ont pas marqué.

C’est l’instant où du côté norvégien, une force collective est sortie. Le peu de buts encaissé pendant ces deux minutes ont donné le sens de l’espoir et le goût de la révolte. D’autant que mieux, ce sont elles qui marquent (16-12). Il n’y a plus que quatre buts d’écart.

Au retour des vestiaires, il aura suffi de trois minutes pour que le score soit à égalité (16-16, 33′). A la 38′, la Norvège passera devant (19-20). Les françaises ne les reverront plus, elles se bloquent devant la gardienne Solberg. La finale se finira sur un 22-29 sec.

Ce sport est réellement un sport collectif. Les équipes vivent à l’unisson, une cohésion.

On peut reprocher au coach français, Olivier Krumbholz, d’avoir mis du temps à changer la gardienne Laura Glauser. Elle a fait une excellente première mi-temps, elle était perdue début de seconde. Lorsque Cléopâtre Darleux est entrée, (41′), les norvégiennes étaient déjà devant. Les Bleues, la tête dans le sac. Solberg en verve de l’autre côté.

La gardienne, c’est quelqu’un dans le hand.

William Commegrain Lesfeminines.

  • Norvège, championne du monde 2021
  • France, médaille d’Argent
  • Danemark, médaille de bronze
  • Espagne : 4e.