L’Euro féminin débute le 6 Juillet pour se terminer le 31. Diffusé sur TF1 pour une partie des rencontres et Canal+ pour la totalité, l’édition 2022, prévue initialement en 2021 (une fois tous les quatre ans), va chercher son vainqueur dans une compétition offerte aux allemandes (huit titres sur douze éditions passées) par le passé, et beaucoup plus ouverte depuis.

Le football féminin réservant des surprises depuis 2017 : Pays-Bas pour l’Euro 2017 avec le Danemark en finale, le Canada pour l’Or Olympique avec la Suède en finale en 2021.

Il faudra tenir six matches et l’une des 16 équipes présentes sera titrée. Pour cela, les coaches ont fait leurs sélections et souvent deux matches de préparation.

Rapidement, le bilan par groupe : à noter que la Belgique, adversaire de la France (groupe D), a été la plus prolifique des seize équipes avec quatre matches de préparation (2V, 2N)

Groupe A : Angleterre, Norvège, Autriche, Irlande du Nord

  • Angleterre (3-0) Belgique
  • Angleterre (5-1) Pays-Bas
  • Suisse (0-4) Angleterre
  • Norvège (2-0) Nouvelle Zélande
  • Danemark (1-2) Norvège

L’Angleterre, pays hôte aurait dû ne pas être un des favoris de la compétition. Dernière de la phase de groupe en 2013, c’est son parcours au Mondial 2015 qui relance les anglaises (3e place) qu’elle renouvelle en 2019 (4è) avec une élimination des françaises en 1/4 de finale de la compétition en 2017.

Elles n’auraient pas dû être favori car lors des onze éditions précédentes, les pays hôte obtenaient très rarement le titre et la Coupe. Sauf que pour l’Euro, les Pays-Bas lors de l’édition précédente ont changé la donne. Championne d’Europe à domicile avec Sarina Wiegman comme coach, devenu depuis fin 2021, la sélectionneuse de l’Angleterre.

Cela fait quelques cartes pour que le pays hôte soit favori. Trois matches, trois victoires deux une victoire nette sur les Pays-Bas (championne d’Europe et vice-championne du monde).

Dans un groupe où la Norvège a ses cartes à jouer. Un As mental en la personne d’Ada Hegerberg, premier Ballon d’or de l’histoire (2018), pour une équipe qui possède talents avec Caroline Graham Hansen et expérience en la personne de Maren Mjelde dans son groupe mais aussi dans son histoire (championne du monde en 1995, championne olympique en 2000, finaliste de l’Euro 2013).

Groupe B : Allemagne, Espagne, Danemark, Finlande

  • Allemagne (7-0) Suisse
  • Danemark (2-1) Brésil
  • Danemark (1-2) Norvège
  • Espagne (7-0) Australie
  • Italie (1-1) Espagne
  • Finlande (1-5) Japon
  • Pays-Bas (2-0) Finlande
  • Angleterre (5-1) Pays-Bas

Un groupe fait d’inconnues dans ces préparations. Les Pays-Bas, leader européen depuis 2017, prend un sévère (5-1) qui reste à relativiser. Le coach anglais, ex-sélectionneur des Pays-Bas, connaissant à la perfection les faiblesses néerlandaises. Une défaite qui laisse la place à l’Espagne, vainqueur d’une équipe du Top 10 mondial (7-0) mais qui bloque, elle aussi, contre l’Italie, futur adversaire français.

Reste l’Allemagne dont on ne peut pas savoir grand chose. Un tonitruant (7-0) face à la Suisse, ex-équipe de la coach allemande. On sait juste que cela fait longtemps que l’Allemagne n’a pas gagné quelque chose (JO de Rio en 2016), chutant à la 5e place mondiale quand elle a monopolisé la seconde pendant plus de vingt ans.

Groupe C : Pays-Bas, Suède, Suisse, Portugal

  • Angleterre (5-1) Pays-Bas
  • Pays-Bas (2-0) Finlande
  • Allemagne (7-0) Suisse
  • Suisse -(0-4) Angleterre
  • Suède (3-1) Brésil
  • Portugal (1-1) Australie

La Suède est devenu le leader européen, tranquillement sans coup férir. La fin des cacahouètes s’est faite au Mondial 2015 par une élimination en 1/8e de finale. La remontée s’est jouée lors du play-off pour la dernière place européenne de qualifications aux JO de 2016. Caroline Seger mettant le but vainqueur de son dos, en détournant une frappe adverse. Plus modeste, tu meurs.

Cela a donné une médaille d’Argent aux JO de Rio, une 3e place au Mondial 2019 et enfin, l’Argent à Tokyo pour terminer par une seconde place mondiale au classement de la FIFA. Jamais atteinte auparavant.

Un dos et tout s’efface.

Groupe D : France, Italie, Belgique, Islande

  • Angleterre (3-0) Belgique
  • Belgique (4-1) Irlande du Nord
  • Belgique (0-1) Autriche
  • Belgique (6-1) Luxembourg
  • France (4-0) Cameroun
  • France (7-0) Vietnam
  • Italie (1-1) Espagne

La Belgique a joué quatre matches ! Plus que lors de la phase de groupe de l’Euro à venir. Normalement, elles devraient être fatiguées. Aucune équipe du Top 20 mondial ne peut tenir sept matches de rang en l’espace de deux mois. Sauf peut-être les belges ? Allez savoir.

La France a joué à quitte ou double. Soit, le fait de jouer des équipes de quartier sur le plan mondial est une solution positive et alors la mesure sera noté dans les attendus du BEPF à venir pour les prochains coaches, soit cela relève de l’erreur et alors, le tonnerre de Zeus se fera entendre. Tant les médias se sont ennuyés à suivre ces deux rencontres.

Corinne Diacre l’a dit, même si la FFF à écouter les commentaires de la secrétaire générale ne veut pas le reconnaître : « elle aurait aimé d’autres adversaires ! ».

L’Italie en a fait qu’un. Mais, il est qualitatif. (1-1) face à l’Espagne montante et déjà placée par les médias, sur le podium européen. Cela marque les esprits, d’autant que les clubs italiens se lancent dans la bagarre des joueuses renommées. C’est un signe avant-coureur.

L’Islande regarde tranquillement tout cela. En 2017, l’Islande avait fait un super match face à la France. Espérons qu’elles se motivent contre l’Italie.

William Commegrain Lesféminines.fr