Le bilan du marathon 1900 qui traverse Paris met le français Michel Théato, vainqueur devant son compatriote, Emile Champion, au nom prédestiné, second, à 4’32 » de différence.

Le suédois troisième, aura 37’39 » d’écart avec le français. Un gouffre !

Inévitablement, on pense à de la triche de la part des deux français ! Une habitude prise en 1896 à Athènes.

En 1896, un adolescent de 19 ans arrive 3e et permet à la Grèce un triplé historique. Spirydon Belokas met aux anges le Roi de Grèce, le Maire d’Athènes, et le financeur de ces jeux, l’immigré et influent grec parti faire fortune en Egypte : Georgios Averoff. Sauf que le jeune ado est pris la main dans le sac. Il avait fait une partie de la course, assis sur une charrette !

Le 3e de la course passe de la Grèce à la Hongrie, le Roi de Grèce s’excusant de l’infortune en récompensant le 4e devenu 3e. Spyridon, on le devine, connu une vie difficile.

En 1900, re-belote avec notre premier français.

L’américain Arthur Newton (5e) ne comprend pas qu’il soit premier alors qu’il n’a jamais été dépassé par ledit premier ? Il faudra un journaliste français, Frantz Reitchel pour affirmer le contraire. Un second américain, Dick Grant marmonnera pendant 60 ans avant d’attaquer le CIO, affirmant qu’un cycliste l’avait volontairement fait tomber à terre alors qu’il s’apprêtait à doubler le futur premier.

La 3è réclamation qui n’en a pas été une mais dont le sort aurait pu être entendu : Michel Théato n’était pas français mais Luxembourgeois.

Venu en France à l’âge de 12 ans, il aurait fallu qu’il fasse son service militaire avant 1900 pour être français ! Le Luxembourg n’a jamais réclamé cette médaille d’Or qui lui tendait les bras.

Pour la petite Histoire, il faudra que la Principauté attende 1952 (Helsinki) pour obtenir sa première médaille d’Or aux Jeux d’Eté. Un maigre total de deux médailles. L’Argent ayant été obtenu en 1920 à Anvers.

William Commegrain Lesféminines.fr