La Ligue des Nations féminines, seconde édition de la nouvelle compétition créée par l’UEFA, pour créer une meilleure dynamique que celle des matches amicaux dans un environnement sportif concurrentiel pour occuper les cases des médias télévisés, source d’audience et d’intérêts identitaires comme de sponsoring.

Présentée comme inutile chez les hommes ; le qualificatif n’a pas de raisons d’être pour les féminines, avec moins de matches intéressants et de haut niveau, au programme dans leur championnat.

Laurent Bonadei, s’est introduit dans cette séance officielle de l’UEFA à Nyon, avec la force du nouveau statut de sélectionneur de l’équipe de France (23 Août 2024), mais aussi le pas troublé par cet univers de pouvoir, forte des 53 pays faisant la confédération, lui qui regardait tout cela comme adjoint d’Hervé Renard dans le passé (2019 à 2024, Arabie Saoudite et France), se trouvant maintenant sous les lumières des attentes.

Une compétition qui qualifiera, parmi les seize équipes du groupe A et les seize autres du groupe B, les équipes européennes qui joueront, en 2026-2027, la qualification pour le 10e Mondial 2027 au Brésil offrant onze à douze places à l’UEFA.

Chapeau A UEFAChapeau B UEFA
Pot 1: Spain (holders), Germany, France, Italy
Pot 2: Iceland, Denmark, England, Netherlands
Pot 3: Sweden, Norway, Austria, Belgium
Pot 4: Portugal, Scotland, Switzerland, Wales
Pot 1: Finland, Czechia, Republic of Ireland, Poland
Pot 2: Serbia, Ukraine, Northern Ireland, Türkiye
Pot 3: Croatia, Hungary, Bosnia and Herzegovina, Slovenia
Pot 4: Romania, Belarus, Greece, Albania

Peut-il avoir peur de ce que le sort lui réserve, lui qui offre comme slogan, les mots « humilité et travail » ?

Il faut dire que les clés de l’équipe de France lui sont données dans une période où les candidats de renommée ont vite fait passer le message « occupé » après les périodes tendues des Bleues, où le nom de Corinne Diacre sonnait comme une rigueur diocésaine, bien que le passage d’Hervé Renard n’ait rien donné de significatif aux JO de Paris, voire le contraire avec des Bleues descendues de la 2e à la 10e place, et une liste de dix joueuses blessées, se retirant du premier regroupement, organisé par le nouveau sélectionneur.

Avec au premier bilan une belle victoire face à une faible Jamaïque (3-0, 42e FIFA) et une défaite contre la Suisse de Pia Sundhage (2-1, 25e Fifa) qui annoncera une autre descente au prochain ranking si elle n’est pas compensée par de futures victoires avec comme prochain adversaire le Nigéria (36e Fifa, 30 novembre, Angers) et surtout l’Espagne (3e FIFA, 4e aux JO de Paris, 3 décembre, Nice).

Une défaite française avec des Bleues, de sources variées (Ol, PSG, PFC, Nantes, …) comme est, toute première sélection d’un nouveau sélectionneur, ouvrant les portes, cherchant des nouveautés, tentant des opportunités tant par souhait que par obligation avec sa cohorte de blessées dont Eugènie Le Sommer, 35 ans, meilleure buteuse des Bleues (93) et à deux sélection du record de sélections français (198), aux dernières minutes de France Jamaïque.

Mais une réelle défaite indiquant les limites internationales des joueuses de l’Arkema Première Ligue, auparavant suffisantes avec l’OL et le PSG, pour maintenir les Bleues dans le Top 5 mondial. Aujourd’hui, limitant les possibilités, obligeant à regarder à l’étranger, pour des places de leader moins occupés, que par le passé, par des françaises.

Le sort proposera aux françaises : l’Islande (13e), la Norvège (16e) et une nouvelle fois, la Suisse (24e).

Un mini-championnat qui ne sera pas simple face à des équipes pouvant légitimement, se dire que la première place, si la France recule encore, est à portée de toutes.

D’où l’importance des deux prochaines rencontres amicales (Nigéria et Espagne), le calendrier étant pris ensuite par la Ligue des Nations.

D’autant moins simple que l’Islande, habituelle vingtième du classement mondial, réussit sa meilleure performance, positionnée à la 13e place mondiale. La Norvège possède la seconde joueuse du Ballon d’Or 2024 en Caroline Graham Hansen, légitime en Ballon d’Or ; le Ballon d’Or 2018, la lyonnaise Ada Hegerberg, et pourrait très bien renverser les pronostics en réalisant, pour une fois, la même performance que celle des années 1995 (championne du monde) et 2000 (médaille d’Or Sydney), avec des attaquantes de valeurs mondiales si on rajoute Guro Reiten.

Reste la Suisse, facile à prendre en 2023, puisque descendant en Ligue B européenne. Mais beaucoup moins croustillante en 2024 avec l’arrivée de Pia Sundhage comme sélectionneuse (ex-coach des USA, de la Suède et du Brésil), repositionnant immédiatement la Nati à l’étage supérieur (Ligue A européenne), à l’horizon de l’Euro qu’elle organise en 2025.

Année de cette Ligue des Nations. Les suissesses ne seront pas amicales.

Un groupe très homogène où les victoires des Bleues dépendront de leurs qualités à la vouloir quand par le passé, leurs forces individuelles, permettaient de se sécuriser.

Aujourd’hui, la sécurité des Bleues se jouera sur le terrain

William Commegrain Lesfeminines.fr

calendrier des matches

League stage 
Matchdays 1 & 2: Between 19 and 26 February 2025
Matchdays 3 & 4: Between 2 and 8 April 2025
Matchdays 5 & 6: Between 28 May and 3 June 2025

Finals 
Draw: 6 June 2025, Nyon (date TBC)
Semi-finals (two legs): Between 22 and 28 October 2025
Final/third-place play-off (two legs): Between 26 November and 2 December 2025