Le Fc Barcelone (2021, finale 2022, 2023, 2024) s’est saisi de la Coupe d’Europe pour la seconde fois consécutive et la troisième de son histoire, avec un tel contenu et une telle différence comparée à l’Olympique Lyonnais (huit titres), second club européen maintenant, que le public des 50.827 spectateurs de Bilbao comme des téléspectateurs, n’a pu avoir que le sentiment, que le club catalan était parti pour écrire une longue histoire européenne.

Le match

Sur la rencontre, l’Olympique Lyonnais a choisi d’accepter la domination barcelonaise, souvent stérile, mais s’est trouvée sans soutien offensif quand Dumornay, excellente en 1/2 finale face au PSG, se tournait de pivot en perforeuse, faisant descendre la ligne barcelonaise, mais souvent contrainte à attendre le bloc du milieu lyonnais. Constatant que la défense catalane s’était replacée.

Les seuls moments où l’équipe de Sonia Bompastor a montré des possibilités, c’est en s’installant dans les trente mètres catalan, mais sans trouver, chez les attaquantes, l’envie de prendre sa chance, par des tirs soudain. Chacune, se demandant s’il n’y avait pas meilleure qu’elle sur le moment. Une question que les barcelonaises se posent souvent mais dont on voit, que l’amalgane et la réussite de ce jeu de passes dans la surface, demande des années et des saisons avant de profiter à ses couleurs.

Le moment de la 60′

Le moment clé s’est trouvé après la soixantième. A l’évidence, le milieu barcelonais continuait à accélérer mais Lindsey Horan et surtout Damaris, n’arrivait pas à suivre la vitesse de Caldentey, dans ses courses latérales, bougeant dans la rapidité, le bloc défensif lyonnais.

A ce jeu continuel, les joueuses lyonnaises se sont trouvées mentalement fatiguées. Une sensation surprenante de la part de ce groupe expérimenté faisant réfléchir à l’impact mental des play-offs, joué juste la semaine précédente, pour un enjeu royal : le titre et l’Europe.

Plus de jus, plus de mental

A la 62′, c’est tout tranquillement, que Caldentey, arrêtée, a fait comprendre à la célèbre Bonmati, de s’infiltrer. Aussi vite demandée, aussi vite réalisé. Dans le dos de Damaris qui n’a pas senti le mouvement.

La barcelonaise, meilleure joueuse UEFA et FIFA de l’année, a continué sa course dans la surface, évitée le tacle maitrisé de Vanessa Gilles, pour centrer et avoir la chance que la jambe de la canadienne détourne le ballon dans les filets lyonnais (1-0, 63′).

Là, à l’évidence, le match s’est trouvé plié.

Non pas que Barcelone a joué en vainqueur. Au contraire, elles ont reculé et subi la domination lyonnaise. Le match s’est trouvé plié car les lyonnaises n’avaient plus le jus pour renverser la situation. Elles étaient fatiguées et le second but barcelonais, à la 95′ les a soulagé, d’un espoir impossible (2-0, Alexia, 95′).

Transmission évidente de pouvoir

Factuellement, on pourrait en conclure que la transmission du pouvoir se soit fait entre l’Olympique Lyonnais, après que les catalanes aient connu des bonheurs individuels phénoménaux : le gain de la Coupe du Monde 2023 avec l’Espagne, trustés les trois derniers titres de meilleures joueuses FIFA et UEFA avec Alexia et Bonmati, gagnés les deux dernières coupes d’Europe.

Et si Wendie Renard signait au FC Barcelone ?

Dans un milieu qui se veut professionnel, dans un Fc Barcelone fragile en défense centrale, avec Engen qui n’a jamais été bousculé, au coup de sifflet final, je me suis demandé ce que ressentirait l’Olympique Lyonnais si Wendie Renard venait à signer au FC Barcelone ? Bien meilleure que Engen. Cela ferait une paire mondiale avec Paredès.

William Commegrain Lesfeminines.fr

source footofeminin

UEFA Women’s Champions League – Finale
Samedi 25 mai 2024 – 18h00 (DAZN)
FC BARCELONE (ESP) – OLYMPIQUE LYONNAIS : 2-0 (0-0)
Bilbao (San Mamés) – 50 827 spectateurs
Temps ensoleillé (21°C) – Terrain excellent
Arbitres : Rebecca Welch (Angleterre) assistée de Natalie Aspinall (Angleterre) et Emily Carney (Angleterre). 4e arbitre : Ivana Martinčić (Croatie). Arbitres VAR : Stuart Attwell (Angleterre) assisté de Katrin Rafalski (Allemagne) et Katalin Kulcsár (Hongrie)

Buts
1-0 Aitana BONMATI 63′
2-0 Alexia PUTELLAS 90+5′

Avertissements : Alexia Putellas 90+6′ pour Barcelone ; Wendie Renard 70′, Christiane Endler 90+7′ pour Lyon

Barcelone
13-Catalina Coll ; 15-Lucy Bronze, 2-Irene Paredes, 23-Ingrid Syrstad Engen, 16-Fridolina Rolfö (22-Ona Battle 67′) ; 21-Keira Walsh (11-Alexia Putellas 90+2′) ; 12-Patri Guijarro (cap.), 14-Aitana Bonmatí ; 10-Caroline Graham Hansen, 9-Mariona Caldentey (6- Claudia Pina 90+2′) ; 7-Salma Paraluello (24-Esmee Brugts 85′). Entr.: Jonatan Giraldez
Non utilisées : 1-Sandra Paños (G), 25-Gemma Font (G), 4-Mapi León, 5-Jana Fernàndez, 8-Marta Torrejón, 19-Bruna Villamala, 30-Vicky López, 34-Martina Fernández

Lyon
1-Christiane Endler ; 12-Ellie Carpenter, 3-Wendie Renard (cap.), 21-Vanessa Gilles (27-Vicki Becho 81′), 4-Selma Bacha ; 26-Lindsey Horan, 13-Damaris Egurrola, 17-Daniëlle van de Donk (14-Ada Hegerberg 81′) ; 11-Kadidiatou Diani, 6-Melchie Dumornay,20-Delphine Cascarino (7-Amel Majri 64′). Entr.: Sonia Bompastor
Non utilisées : 16-Féérine Belhadj (G), 30-Laura Benkarth (G), 5-Perle Morroni, 10-Dzsenifer Marozsán, 18-Alice Sombath, 24-Alice Marques, 29-Griedge Mbock Bathy