Avec la finale entre l’Espagne et l’Angleterre, première pour les deux nations, l’Europe affirme un nouveau leadership mondial.
L’histoire avait commencé en 2019 avec sept équipes européennes (Norvège, Angleterre, France, Italie, Pays-Bas, Allemagne, Suède) sur les huit possibles qualifiées en quart de finale. Les USA avaient fini avec le titre mondial, pour la quatrième fois de leur histoire.
Une première nouveauté compte tenu qu’en 2015, au Canada, la Chine, l’Australie, le Japon, les USA et le Canada avaient pris une place. Il en restait seulement trois pour l’Europe avec l’Allemagne (4e), la France et l’Angleterre (3e).
En 2023, on assiste à la troisième finale européenne après 1995 (Norvège (2-0) Allemagne et 2003 (Allemagne (2-1) Suède) mais qui semble dessiner une constante compte que les USA et le Canada ont baissé en qualité et en quantité.
Cinq équipes européennes en quart (France, Angleterre, Suède, Espagne et Pays-Bas) pour trois en demi (Suède, Angleterre et Espagne) et deux en finale (Espagne et Angleterre).
Seul le Japon, avec ses résultats en U20, peut bousculer la nouvelle priorité européenne.
Qui des deux prendra son premier titre ?
L’Espagne gagne tout en jeunes. Cela a démarré avec l’Euro U19, disputé à la France (5 titres), gagnés quatre fois sur cinq depuis 2017. Finaliste 2018 en U20, championne du monde en 2022.
Avec le Fc Barcelone, double titré championne d’Europe en 2021 et 2023, finaliste en 2019 et 2022, l’Espagne a des raisons d’y croire d’autant que le mondial 2023, mal commencé avec une déroute face au Japon (4-0) en phase de groupe, aurait pu partir » en saucisses » d’autant que certaines joueuses barcelonaises avaient décidé de ne pas venir au Mondial, compte tenu du management du coach.
Pour l’Angleterre, en jeunes, les raisons d’être à ce niveau sont réduite puisqu’on ne voit un résultat qu’en 2018 avec une 3e place face à la France et que la dernière présence en finale lors de l’Euro U19 remonte à 2013 !
Pour autant l’histoire de l’Angleterre avec le mondial est forte : 3e au Canada en 2015, 4e en 2019 avec la France et finaliste voire vainqueur en 2023 pour le 9e mondial de l’histoire.
Les anglaises aiment le mondial et sont surprises que le Prince William, prédisent de la football association ne soit pas présent pour la finale. Une histoire de thé certainement, préférant le boire avec Alex Morgan.
A la vérité, les anglaises ont commencé ce mondial dans la difficulté, gagnant difficilement face à Haïti (1-0), le Danemark (1-0), pour s’éclater contre la Chine (6-0) mais lutter face au Nigéria en 1/8e (0-0, 4 tab à 2), et faire son match contre la Colombie (2-1) après avoir été mené et l’Australie (3-1).
de base, le contenu est moindre mais les capacités sont fortes d’autant que l’Angleterre n’a jamais un mondial depuis 1966, hommes et femmes confondus. Elles seront portés par un pays.
Avec en plus, une arme psychologique forte : Sarina Wiegman, la coach néerlandaise qui a permis aux Pays de gagner l’Euro en 2017, d’être finaliste mondial en 2019, de faire gagner l’Euro en 2022 à l’Angleterre et de jouer sa deuxième finale consécutive avec l’Angleterre.
C’est à l’évidence la douzième joueuse anglaise.
Les 23 vainqueurs recevront un virement de 270.000 $ quand les finalistes auront 195.000 $.
William Commegrain Lesfeminines.fr