Avec le Napoli hier soir, l’Italie vient de changer de Champion et Championnes d’Italie en 2023. Le Napoli pour les hommes et l’AS Roma pour les féminines. Dans les deux cas, la Juve reste collée au podium mais laisse les titres gagnés sur des séries impressionnantes aux nouveaux clubs italiens.
Le monde est au changement. Tant mieux, les consommateurs sont tous des adaptes de l’innovation et de l’évolution. Le football est un produit de consommation pour le plus grand nombre, il n’y déroge pas. On le regarde, en biais, un peu plus ou moins à chaque nouvelle journée, à la manière d’un café du matin.
Seuls les fans des clubs concernés n’aiment pas cela. On le voit avec le risque de la perte du titre français 2023 avec le Paris Saint germain masculin et l’on a vu avec l’Olympique Lyonnais féminin en 2021.
Encore un nouveau gagnant en Série A masculine.
Le Napoli, avec son match nul d’hier, s’habille d’un troisième titre dont le dernier remonte à trente-trois ans (1990), sous l’ère Maradona. Il suffisait d’un seul point pour se garantir mathématiquement de la première place. Il a été obtenu à Udinese (1-1), après avoir été mené (1-0) à l’extérieur. Les joueurs du magnat italien dans le cinéma, De Laurentiis, laissent la Lazio de Rome à 14 points derrière, fait d’un grupetto de cinq illustres clubs (Lazio, Juventus, Inter Milan, Bergame, et Milan AC).
Vingt-cinq victoires quand les autres en ont dix-neuf et surtout un +17 buts pour le même nombre de buts encaissés expliquent l’exploit. Une politique de récession avec la sortie de joueurs renommés comme Insegne, Mertens et le français Koulibaly et un équilibre qui a porté ses fruits où l’attaquant Osihem a brillé .
Trois dernières saisons, trois champions nouveaux. Un peu comme en politique où l’Italie a du mal à trouver un équilibre législatif, après neuf saisons d’hégémonie de la Juventus (2012-2020), remplissant à chaque saison sa besace, la Série A a honoré l’Inter de Milan en 2021, son voisin l’AC Milan en 2022 et maintenant le Napoli (2023).
A voir si le Napoli arrivera à maintenir ce niveau de performance.

Pour les femminile, le début du changement ?
La semaine dernière, l’AS Roma, créée très récemment (2018) a réalisé l’exploit de prendre le scudetto à la Juventus qui le détenait depuis cinq saisons consécutives, forte de vingt et une victoires contre quinze à son adversaire et avec l’incroyable différence de treize points d’avance sur les « Biancanieri » !
Un championnat de dix équipes, au final en « play-off », avec les cinq équipes pouvant jouer le titre.

La Roma, vice-championne d’Italie la saison dernière, met ainsi fin à l’hégémonie de la Vieille dame, victorieuse des cinq dernières saisons, lors de cette première saison sous statut professionnel de la Serie A féminine.
Les deux équipes qui dominent le football féminin dans la Péninsule se disputeront un autre trophée dès la 4 juin, en finale de la Coupe d’Italie.
Une montée en puissance
A noter que le Napoli avait fini troisième du Calcio la saison précédente et que l’AS Roma avait terminé second du championnat féminin en 2021-2022 se qualifiant pour sa première Women’s Champions League.
On peut en déduire qu’un titre se gagne sur plusieurs saisons et peut-être un état d’esprit : l’AS Roma fémminile présente ses joueuses en commençant par les attaquantes quand d’habitude, on débute par les gardiennes, défenseurs, milieux et on termine avec les attaquantes.
Esprit offensif ? Une vision à retenir ?
William Commegrain Lesfeminines.fr