Corinne Diacre l’avait dit lors d’une de ses conférences de presse au moment de l’Euro. Une journaliste étrangère l’avait interrogée avec une question pas très claire sur l’image des coaches féminines et de leurs performances ? La française avait répondu que les coaches actuels des sélections du football féminin se voyaient souvent à travers les programmes de l’UEFA.

En sachant cela, la réponse de Martina Voss Tecklenburg à la question posée juste après la qualification française et sa prochaine opposition avec l’Allemagne, Mercredi 27 Juillet, en demi-finale de l’Euro 2022, a été la suivante :

Martina Voss Tecklenburg

« La France est un adversaire difficile (tough), c’est un bon adversaire. Nous savons que la France a une qualité énorme quand elles passent de la défense à l’attaque. La France a des joueuses fantastiques avec une grande vitesse et c’est pour cela que nous devons bien nous préparer.

Nous devons essayer de leur laisser peu d’espaces, ce qui est un grand défi.

C’est une demi-finale, c’est super que nous y sommes, et mercredi nous donnerons tout ce qu’il y a en nous et je crois que la France aussi a du respect pour la performance que nous avons montré.

Cela sera un match d’égal à égal. Le match se décidera sur des petites choses. »

Sära Däbritz

Sara Däbritz (27 ans), joueuse du Paris Saint Germain de 2019 à 2022 et nouvelle à l’OL s’exprimait ainsi, dimanche en conférence de presse : « 

« Avec la France il nous attend un adversaire fort en jeu, qui est très fort en passant de la défense en attaque, avec des joueuses rapides, et d’une grande classe individuelle. C’est pour cela que nous attendons un match serré.

Quand les françaises ont conquis le ballon, les joueuses sur les ailes vont très rapidement vers le but adversaire. Pour nous il sera important, malgré cela, de nous concentrer sur nos forces, parce qu’elles sont énormes. Les quatre matches nous ont donné beaucoup de confiance.

Il faut aller dans le match avec confiance et du courage et puis je suis sûr que nous serons capable de battre cet adversaire. »

L’arme des allemandes, c’est Lina Magull qui en parle :

Comment activer notre nouvelle envie de défendre ? Cela est difficile à décrire, mais nous avons toutes comprises l’importance d’une défense intensive. Vers l’avant, vers l’arrière.

On a pu voir que cela, déjà dans le premier tiers du terrain. Nous avons forcé l’adversaire à faire des fautes et nous créer des occasions dangereuses pour marquer.

Nous n’avons pas encore encaissé un but, mais en premier lieu grâce à Merle Frohms qui est en forme, la chaine défensive fonctionne aussi très bien.

Le terme Envie de Défendre le décrit bien, c’est difficile de le transmettre à une équipe, mais nous l’avons bien compris que c’est important pour notre jeu intensif.

Un coup d’œil sur l’historique Mannschaft, qui recule depuis peu, mais qui recule bien.

L’Allemagne, classée seconde mondiale jusqu’en 2019, ayant même débuté comme première de 2003 à 2007 avec le gain de ses deux titres de championnes du Monde (2003 et 2007), a progressivement reculé. En 2021, elle passe 3e mondial, 2021, démarre 2022 à la 4e pour se présenter au début de l’Euro à la 5e place mondiale.

La sélection nationale a une histoire forte avec les titres en football féminin. Deux titres de championnes du monde (2003 et 2007), huit titres européens et le gain de l’Or aux JO de Rio en jouant un jeu très défensif. Depuis, elle a été éliminée en quart de l’Euro 2017, en quart du Mondial 2019, et ne s’est pas qualifiée pour les JO de Tokyo. Les trois places étant prises par les Pays-Bas, la Suède et l’Angleterre, mieux classées au Mondial.

Sa coache actuelle, ex-internationale allemande (125 sélections, 27 buts) est en charge de l’équipe nationale depuis 2018 après la démission d’une autre star allemande, Steffi Jones, qui reprenait le flambeau de Silvia Neid, partie titrée avec notamment les JO de Rio, grande première allemande.

Elle s’est occupée pendant six saisons de la sélection Suisse (2012-2018), la qualifiant pour le Mondial 2015 et l’Euro 2017. L’Allemagne espère sortir d’une zone de turbulence. Son contrat cesse après l’Euro 2022.

Gerd Weidemann avec William Commegrain Lesféminines.fr