La Danemark, finaliste de la dernière édition, n’a rien pu faire face à l’Espagne dans un match où le jeu était si clair qu’il a duré les 89′ minutes du match. On appelle cela un style de jeu et les deux nations ont deux styles de jeu opposés.
Un peu comme au tennis ou à la boxe quand deux styles de jeu s’oppose. Les joueurs ne pouvant en changer sans passer, jours après jours, entraînement après entrainements, des heures à construire leurs points ou leurs coups autrement.
A l’Espagne le jeu, au Danemark le contre.
C’est ce que l’on a vu dans ce match du second groupes où l’Allemagne, déjà qualifiée, attendait tranquillement son second. Encore plus tranquillement avec le (3-0) qu’elle infligera à la Finlande.
726 passes espagnoles pour 246 danoises selon les statistiques de l’UEFA.
Belle différence et pourtant l’occasion la plus franche sera celle de Nadia Nadim, dont le pedigree est aussi long que celui d’un sultan d’Arabie quand il doit être cité dans sa totalité. Un parcours de vie qui fait à lui tout seul trois lignes et tout l’intérêt d ela joueuse trentenaire, ex-parisienne, médecin de son état, buteuse en NWSL, revenue d’une rupture des ligaments croisés, entrante pour les 30′ dernières minutes et qui joue son coup à merveille pour qualifier le Danemark.
Une balle qui lui vient de Pernille Harder, pour une fois dans la surface espagnole. Nadia la touche du gauche pour se la mettre sur son pied droit et sent que la défenseur danoise revenue va lui enlever si elle attend le meilleur moment pour tirer. Elle se jette au milieu de la course du ballon pour propulser une balle aérienne qui va directement sous la transversale.
En face, il y a Panos. La gardienne espagnole qui a donné la victoire à l’Allemagne dans le match précédent en jouant au pied sans savoir bien jouer avec. Un but encaissé à la 3′, excusé par ses coéquipières mais qui reste bien dans sa tête sur cette dernière rencontre où l’Espagne se qualifie avec un match nul, sauf que pour l’instant, à la 75′, si cette balle entre, l’Espagne est éliminée.
Et si le Danemark marque, les possibilités espagnoles pour marquer sont proches du néant. Cela fait 75′ qu’elles se passent le ballon sans mettre à défaut la gardienne et en trouvant, à chaque instant, un pied, un autre pied pour dégager cette balle de la surface danoise.
Alors Panos, se détente t d’une main ferme, elle sort l’occasion danoise.
S’il y a quelque chose à retenir de ce match, c’est ce duel. Deux joueuses au palmarès reconnu dans leur pays, identifiées à l’international, qui font exactement le geste qu’il faut comme il faut.
L’Espagne prendra la victoire car pour une fois, elle jouera rapidement son contre et la tête décroisée de l’attaquante entrée trouvera les filets adverses à la 90′.
L’Espagne, 7e mondial, se qualifie avec l’Allemagne et rencontrera en quart l’Angleterre quand l’Allemagne aura un adversaire redoutable avec sa jumelle, l’Autriche.
William Commegrain Lesfeminines.fr