En direct sur W9, 21h10. Être dans les onze, ce n’est pas pareil que de ne pas y être. Voilà une bonne quinzaine de jours, même plus puisque Selma Bacha le précise : « On est ensemble depuis le 9 juin », que les Bleues de l’Equipe de France sont sous la tutelle de Corinne Diacre, sélectionnées dans les vingt trois appelées à jouer l’Euro 2022 en Angleterre.
Que peut-elle obtenir face à ce premier adversaire dans l’histoire des Bleues, le Vietnam ? Tout juste qualifié comme 5e représentant asiatique. Bénéficiant d’une carte avec une Coupe du Monde 2023 poussée à 32 équipes.
Que peuvent elles obtenir, les joueuses ? Elles qui se jaugent à chaque entraînement. Regardant les discussions, les échanges individuels que Corinne Diacre entretient à souhait sur le rectangle vert de l’entraînement.
Chacune veut des certitudes.
La certitude de la joueuse titulaire dans l’esprit de Corinne Diacre, qui sera en partie dans ce onze aligné à Orléans, sachant que Wendie Renard, mise au repos et absente pour une seconde fois, est titulaire indiscutable avec ses 131 sélections à 30 ans, pour 33 buts. Meilleure buteuse des 23 à Clairefontaine.
Un peu moins garantie pour Grace Geyoro (49 sélections, 25 ans le 2 juillet), qui part avec une épaule d’avance sur Clara Matéo (24 ans, 11 matches joués) mais qui regardera avec précision la qualité de jeu de la joueuse de Paris FC dont les médias se disputent l’interview. Elle, mise au repos par Corinne Diacre après une indélicatesse sur son genou.
Sakina Karchaoui, 47 sélections, aurait aimé jouer pour ne pas douter. Selma Bacha, considérée comme la meilleure joueuse lyonnaise sur cette campagne 2021-2022, est une véritable concurrente à une titularisation à gauche. Ne pas l’écrire serait oublier la tonicité de la lyonnaise comme la qualité de ses centres.
Ces trois joueuses, au repos, n’auront pas de certitudes sauf ratés de leurs remplaçantes.
Le football est un jeu collectif fait d’individualités. Une phrase faite pour le monde masculin qui, à mon avis, est tout à fait réelle dans le football féminin.
Corinne Diacre veut des certitudes. Des certitudes dans son esprit comme dans celui des joueuses afin que les quelques jours restants avant le premier match face à l’Italie (10 juillet), soit des jours de travail sans être des jours de tension.
A moins que cela ne soit un des ingrédients qui donnent de l’essence à un groupe dont la première qualité a été de ne pas s’étoffer à l’excès, de l’origine de chacune des joueuses, en terme de clubs, mais d’abord d’une identité France.
Le PSG ayant confirmé, dans un silence d’église, la signature pour trois nouvelles saisons de Marie-Antoinette Katoto. Une décision raisonnable et certainement raisonnée.
William Commegrain Lesfeminines.fr