1/2 finale aller de la WCL. Dimanche 24 avril 2022. 17heures en direct gratuit sur DAZN. Le groupe du Paris Saint Germain descend dans le Rhône sans Hamraoui et Diallo. En général, Hamraoui, joueuse et Diallo remplaçante. Elles descendent aussi sans le souci de cohésion que pose la présence d’Hamraoui dans un groupe où deux titulaires demandent son éviction et la souhaitent : kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto.

Deux joueuses offensives, essentielles à la performance parisienne. Marie-Antoinette Katoto, meilleure buteuse historique du club (136 buts) à seulement 23 ans pour un PSG qui a connu de très grandes buteuses (Marie-laure Delie, 131 buts) et Kadidiatou Diani, parmi le trio mondial quand elle a décidé de l’être.

Cette demi-finale vient de tourner.

Elle vient de tourner car personne n’aurait pu donner une réelle chance à une équipe qui, déboussolée trois jours avant une rencontre essentielle à ses objectifs, avait pris un sévère (6-1) en novembre dernier. On voyait mal, de manière objective comment alors elle pourrait réaliser une performance, six mois plus tard, alors que la cohésion interne a connu une dégradation ascensionnelle.

Ascendante médiatiquement et officiellement, dont on peut alors se dire qu’elle a été explosive officieusement en interne.

Tout cela pour pas grand chose, devenu par le fruit de sources diverses et variées, l’arme atomique qui faisait, sans autre considération, l’Olympique Lyonnais, vainqueur aux points et par Ko de cette double confrontation européenne à venir (24 et 30 avril).

Cette demi-finale vient de tourner avec l’extraction du problème comme un chirurgien-dentiste pratique à l’extraction d’une dent. Plus de Kheira Hamraoui, pas d’Aminata Diallo.

Un soulagement dans lequel, on pourrait attendre une performance de Diani et Katoto. Pour quel effet ?

Il n’y a pas plus puissant et rapide au monde que Kadidiatou Diani quand elle prend le costume motivée de la joueuse surdimensionnée. Surdimensionnée mentalement, surdimensionnée physiquement, surdimensionnée techniquement. Cette joueuse de 26 ans est une STG, nouvellement STMG. C’est à dire une personne qui vit sa vie sans chercher à la vivre dans l’élite. Sauf quand elle a décidé que c’était son monde. Alors, elle ajoute une force de vie que les talentueux n’ont pas.

Et cette force de vie en fait une étoile.

A la Coupe du monde 2019 en France, elle a montré la voie et surpris le Monde.

Kadi est une Mohamed Ali du football féminin. A lire les écrits des gens informés, visiblement le froid polaire au sein du club est une affaire de respect. Le respect, dans toutes les banlieues, cela a valeur d’Or, surtout pour les jeunes. A défaut de posséder des biens, hors de question de se faire déposséder de son âme.

Personne ne touche au respect de l’autre sans savoir le risque qu’il encoure.

Kadi, normalement musulmane, est en plein ramadan. Le Ramadan, c’est quelque chose.

Je sais pas qui sera en face de la joueuse parisienne mais elle va le sentir passer. Ou plutôt la sentir passer. Et si Kadi passe, alors Katoto va faire du ménage. Et si Katoto et Kadi bougent une défense lyonnaise dont on sait qu’elle est moins rapide, Baltimore à gauche, va se mettre à faire des gris-gris dont personne ne connait la clé, même pas elle.

Alors dans ce cadre, la vice-capitaine de la sélection allemande, Sara Däbritz, va s’amuser à servir un trio redoutable.

Il faudra un système défensif lyonnais très fort pour empêcher ce trio de la banlieue parisienne, à faire regretter à Aulas de ne pas être né parisien.

Souvent en sport, on parle de cohésion.

Là, il se peut que la FORCE soit parisienne.

William Commegrain Lesfeminines.fr

PS : cela me fait sourire quand je dirais à « ma petite sœur, Mumu, » qu’elle s’est occupée sans le savoir, d’une Top 3 mondiale.